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L’histoire des Bulls à l’honneur au United Center

Reportage

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro

En dominant la NBA des années 90, Michael Jordan et les Bulls ont laissé des souvenirs impérissables dans la mémoire des fans de Chicago. Dans la ville de l’Illinois et plus particulièrement au United Center, antre de la franchise depuis 1994, les artisans des six titres de champion mais aussi les autres grands noms ayant marqué l’histoire des Chicago Bulls depuis leur création en 1966 sont mis à l’honneur. Nous l’avons vérifié en nous rendant sur place…

MICHAEL ET SCOTTIE : UNE STATUE POUR LES ICONES

Six titres en une décennie, une multitude d’exploits, de récompenses et de records… Michael Jordan et Scottie Pippen sont les deux principales icônes de l’histoire des Chicago Bulls. Comme il est de coutume en NBA, leurs numéros respectifs ont été retirés par leur franchise et figurent sur des bannières déployées au United Center. Plus rare, les deux joueurs ont chacun une statue à leur effigie !

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Celle de Jordan fut inaugurée en grande pompe le 1er novembre 1994, lorsqu’il avait pris sa première retraite. La cérémonie fut bien sûr retransmise en direct à la télévision, de nombreuses légendes de la NBA étaient présentes, tout comme le commissaire de la ligue David Stern. La statue était exposée à l’extérieur de la salle jusqu’à l’été 2016 et était même l’un des monuments les plus visités de Chicago ! En février 2017, la statue a été déplacée dans un tout nouvel espace couvert, c’est évidemment toujours le point de passage favoris des fans même si l’accès est plus restreint qu’auparavant.

Un buste en couleur de Scottie est, lui, installé à l’une des entrées depuis 2011. S’il est moins célèbre que la statue de MJ, il fait lui aussi l’objet de nombreuses photos des visiteurs ! Notons que Scottie Pippen, joueur majeur de la franchise entre 1987 et 1998 avant un bref retour pour la fin de sa carrière en 2003, sept fois all star et membre du Hall of Fame depuis 2010, est fréquemment présent lors des matchs des Bulls et a même un rôle de conseiller auprès des dirigeants.

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LES ANCIENS SONT TOUJOURS LA !

Pippen n’est pas le seul ancien joueur dans l’encadrement de l’équipe puisque Toni Kukoc et Horace Grand occupent une fonction équivalente, tandis que Bob Love, dont nous reparlerons plus tard, est « Director of Community Affairs » (que l’on pourrait traduire par « directeur des affaires de la communauté »), sans oublier le plus influent d’entre tous, John Paxson, vice-président des opérations basket. Si ses compétences à ce poste sont remises en question, tout le monde se souvient de son rôle essentiel dans la conquête des trois premiers titres des Bulls et notamment de son panier à 3 points décisif à 4 petites secondes de la fin du sixième match des finales face aux Phoenix Suns de Charles Barkley en 1993. Paxson, meneur de jeu drafté par les San Antonio Spurs, prit sa retraite en 1994 après neuf saisons sous le maillot rouge et blanc. Il fut assistant coach de Phil Jackson lors de la saison 1995-1996 avant de prendre place dans la direction en 2003.

Pivot des Bulls entre 1993 et 1999, Bill Wennington est également là à chaque match en tant qu’animateur pour la station locale de radio WLS tandis que Stacey King, à Chicago de 1989 à 1994, commente les matchs avec entrain pour la chaîne de télévision CSN. Pour l’anecdote, sachez que Bill Wennington est né à Montréal et parle donc couramment le français, cela lui arrive même de s’exprimer dans notre langue sur le réseau social twitter. Ouvert et sympathique, il n’hésite pas à s’arrêter pour prendre des photos avec les fans avant les matchs, à moins que ce soit l’idée de poser avec un rédacteur de Basket Rétro qui l’enchante particulièrement !
Stacey King, lui, est connu pour ses commentaires enflammés et ses expressions atypiques. Personne n’a oublié les « too big, too strong, too fast, too good » à chaque exploit de Derrick Rose, et l’on ne peut que sourire sur ses « Give me the hot sauce » à chaque fois qu’un joueur enchaîne les paniers longue distance.

Enfin, les six trophées de champion NBA sont exposés dans une vitrine du United Center, en face d’une boutique, la présentation est simple mais magnifique !

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Signalons tout de même que Dennis Rodman est le grand oublié de cette période faste, son numéro n’est pas retiré et son nom absent du United Center, hormis sur quelques t-shirts dans la boutique. S’il n’est resté que trois ans dans la Windy City, de nombreux fans estiment pourtant son apport suffisant pour être reconnu… peut-être un jour prochain, qui sait ! Rodman, lui, n’a pas oublié son passage à Chicago lors de son intronisation au Hall of Fame le 12 août 2011 puisqu’il est monté sur scène avec une veste où était inscrit le nom de ses deux principales franchises, « Pistons » et « Bulls » ! Ce jour-là, il était aussi accompagné par l’un de ses anciens coachs, l’un de ses mentors, et même l’un de ses pères de substitution… Phil Jackson.

BOB ET JERRY : LES PIONNIERS

La direction des Bulls est peu généreuse en ce qui concerne les numéros retirés puisqu’à côté du 23 et du 33 ne figurent que deux autres, le 4 de Jerry Sloan et le 10 de Bob Love. Cependant, des bannières affichent aussi le nom de Phil Jackson, justement, et de Jerry Krause, manager général durant pendant l’âge d’or de l’équipe, décédé le 21 mars 2017.

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Jerry Sloan fut le premier franchise player de Chicago, ailier de l’équipe entre 1966 et 1976, sélectionné à deux reprises au All Star Game, et même entraîneur durant trois saisons. Il recroisa bien sûr ses anciennes couleurs en tant que coach du Jazz lors des finales 1997 et 1998.

Bob Love, autre grand nom des années 70 (de 1968 à 1976 plus précisément), auteur de plus de 20 points de moyenne par match, dut, lui, attendre le 14 janvier 1994 pour voir son numéro 10 suspendu au plafond au cours d’une cérémonie spéciale. Un numéro porté à l’époque par le meneur BJ Armstrong qui en changea ensuite pour le 11.

Pas de bannière mais un buste pour un autre pionnier des Bulls, Johnny Red Kerr, premier coach de la franchise entre 1966 et 1968 et coach de l’année en 1967. Son histoire d’amour avec Chicago continua ensuite par le biais des médias, il commenta en effet les matchs de 1974 à 2008. Sa statue fut inaugurée peu avant son décès en 2009.

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Reggie Theus (à Chicago de 1978 à 1984, deux fois all star) et Kirk Hinrich (2003/2010 puis 2012/2016) s’affichent plus discrètement dans les couloirs du United Center, leur présence n’en est toutefois pas moins méritée.

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Toutes les générations de joueurs se retrouvent enfin avant chaque match dans une vidéo d’introduction projetée sur les écrans géants de la salle, une vidéo émouvante rappelant que si une franchise NBA est une entreprise commerciale, elle a aussi des visages humains que le public honore et n’oublie pas.

INAUGURATION DE LA CELEBRE STATUE DE MJ EN 1994

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