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[Portrait] Yao Ming, la grande muraille de Chine des parquets NBA

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Récemment introduit au Hall Of Fame, le géant chinois, âgé de 37 ans aujourd’hui, a démarré sa carrière outre-Atlantique de façon prometteuse en 2002. Mais à partir de 2005, il fait face à de nombreuses blessures qui vont l’éloigner des terrains. De Shanghai à Houston, retour sur le parcours de Yao Ming. Détails.

C’est le 12 septembre 1980 que Yao Ming, 2m29 actuellement, voit le jour. 9 ans plus tard, le jeune enfant touchera son premier ballon de basket à l’école. Sa taille gigantesque et la passion pour la balle orange sont des points communs avec ses parents. Son père, 2m01 est un ancien joueur de basketball d’une équipe locale de Shanghai. Quant à sa mère, elle mesure 1m90 et a joué pour l’équipe nationale de Chine dans les années 1970.

Yao Ming au Shanghai Sharks (c) basketballbuddha com

Yao Ming au Shanghai Sharks (c) basketballbuddha com

DES DÉBUTS AU SHANGHAI SHARKS

Au départ, Yao Ming n’était pas si attirer par le basket comme sa mère. Il était plus passionné par l’univers des livres qui abordaient l’histoire militaire et des batailles qu’ont dû livrer la Chine dans son histoire. Lorsqu’il est au collège, Yao ne cesse de grandir et dépasse sa mère à cet instant. Trois ans plus tard, il devient plus grand que son père. C’est en classe de troisième qu’il signe avec l’équipe junior des Shanghai Sharks à l’âge de 13 ans où il mesure 2m08. Après 4 ans à évoluer ave cette équipe junior, il rejoint la section senior du même club en CBA (Chinese Basketball Association).

Pour sa première saison avec l’équipe pro (rookie en 97-98), il tourne en moyenne à 10 points et 8 rebonds. Il connaîtra des pépins physiques lors de sa deuxième saison (98-99) avec une blessure au pied. Lors de sa troisième saison (99-00), les Sharks atteignent les finales CBA face aux Rockets de Bayi. Bis repetita la saison suivante (00-01). Mais son équipe parvient enfin à gagner le championnat chinois en présence de Yao face à Bayi en 2002, année qui correspond au départ de Wang Zhi Zhi, ex-leader de Bayi.  Lors de sa dernière saison sous le maillot des Sharks, Yao Ming affiche des stats impressionnantes en playoffs : 38,9 points ; 20,2 rebonds, et 76,6 % de réussite aux tirs. Encore plus marquant, il réussi à rentrer 21 tirs en autant de tentatives durant un match de ces finals CBA.

Ses performances remarquées attirent incontestablement les yeux du monde de la NBA. Dès que Yao Ming annonce sa présence à la draft NBA en 2002, une équipe se constitue autour du géant chinois pour gérer ses intérêts, lui donner des conseils : la Team Yao. Dans celle-ci, on y retrouve Erik Zhang (son négociateur), Bill Duffy (son agent NBA), Lu Hao (son agent chinois) ; John Huizinga (professeur d’économie à l’université de Chicago) ; et Bill Sanders (vice-président marketing au BDA Sports Management). 2002 a été l’année où les Rockets de Houston sélectionnent Yao Ming en première position, soit une première pour un joueur international n’étant pas passé par la case université américaine. Mais le gouvernement chinois pose ses conditions pour laisser le jeune prodige du basket chinois. La Fédération chinoise de basketball perçoit alors un pourcentage du salaire de Yao à (entre 5 et 8 %). Son ancien club, les Sharks reçoivent aussi une offrande suite au départ de leur ex-pivot vers les Etats-Unis : une somme d’une dizaine de millions de dollars. Celui qu’on surnomme « The Chino » ou « The Dynasty » s’envole alors bel et bien vers le Texas pour atterrir à Houston. Il inscrit son nom ainsi à la liste des plus grands joueurs de toute l’histoire de la NBA aux côtés de Gheorghe Muresan (2,31 m), Manute Bol (2,31 m), et Shawn Bradley (2,29 m).

Yao Ming drafté en 2002 par les Houston Rockets (c) Ballislife com

Yao Ming drafté en 2002 par les Houston Rockets (c) Ballislife com

A LA DÉCOUVERTE DU BASKET US

Retenu par la Chine qui participe au championnat du monde 2002, le pivot asiatique rate le training camp de presaison avec Houston. Les médias sont sceptiques quant à son rendement sur les parquets américains comme en témoignent les propos de Bill Simmons et Dick Vitale, deux commentateurs qui ont parié que Yao Ming échouera dans sa carrière de basketteur aux Etats-Unis. Charles Barkley n’y croit pas non plus et se permet de s’en amuser. L’ex-ailier de Phoenix annonce que si Yao Ming score plus de 19 points lors d’un de ses matchs pour sa saison rookie, il fera un bisou sur le postérieur de Kenny Smith. Lors de ses sept premières rencontres, Yao éprouve des difficultés ne jouant que 14 minutes en moyenne pour seulement 4 points inscrits. Mais il réalise son premier grand match en marquant 20 points à 9/9 aux tirs et 2/2 aux lancers. En apprenant la belle performance de Yao, Barkley se plie à sa promesse. Mais au final, il embrassera les fesses d’un singe que Kenny Smith a acheté.

Pour revenir au début de carrière de Yao Ming, dans un article que lui consacre le Courrier International, on apprend que tout son pays est derrière lui à sa rencontre qu’il doit disputer et que le joueur doit affronter la pression des regards de tout un peuple:

«  Lorsqu’il a fait ses débuts dans la NBA, en octobre 2002, la moitié de la Chine était devant sa télé. Le Parti lui a conféré le titre de laomo (=travailleur modèle). Yao montre « l’image moderne de la Chine. C’est un patriote qui travaille en permanence pour la patrie. Même assis sur le banc des remplaçants, il a l’air de faire quelque chose d’important, de décisif. Il est la fierté de la Chine, mais il a du mal à assumer la responsabilité qui pèse sur lui » précise le média.

L’intéressé racontera en mai 2007 : « Quand je n’assure pas, mes compatriotes pensent qu’ils n’ont pas assuré non plus. Parfois, la pression est tellement forte que, quand je suis sur le point de faire un lancer franc, je m’aperçois que ma gorge se noue. Je peux à peine respirer. J’ai 26 ans aujourd’hui, et toute ma vie consiste à être à la hauteur des attentes ».

Au début de sa carrière, une scène assez cocasse se produit. Le 16 décembre 2002, Miami accueille à sa façon la venue de Yao Ming et des Rockets. Ainsi, ce sont 8 000 biscuits chinois (fortune cookie) renfermant une prédiction qui sont distribués. C’est un stéréotype de la culture asiatique. Yao Ming n’est pas plus intrigué par cet événement. Pour sa première demi-saison NBA, Yao est sélectionné pour le All-Star Game 2003, une première pour un numéro 1 de draft depuis Grant Hill en 1995. A la fin de la saison 2002-2003, il termine avec 13,5 points et 8,2 rebonds par match.

Pour sa deuxième saison, il effectuera un de ses meilleurs matchs en carrière. Lors d’une victoire en triple prolongation face aux Atlanta Hawks, Yao Ming score 41 points et délivre 7 passes un jour de février 2004. Cette même année, il devient pour la seconde fois d’affilée le pivot titulaire du All Star Game grâce notamment aux votes des millions de Chinois. Finissant sa deuxième saison sous le maillot des Rockets, Yao Ming améliore ses stats personnels : 17,5 points et 9 rebonds par rencontre. Grâce à la septième place à l’Ouest obtenue par Houston à l’issue des 82 matchs, Yao découvre l’ambiance des playoffs. Malgré la défaite de Houston en cinq manches au premier tour des playoffs face aux Lakers de Los Angeles (4-1), Yao Ming n’a pas démérité dans la raquette avec 15 points marqués et 7 prises aux rebonds sur les cinq matchs en moyenne.

Le duo Yao Ming - Tracy Mcgrady aux Rockets (c) Nathaniel S Butler - Getty Images - NBAE

Le duo Yao Ming – Tracy Mcgrady aux Rockets (c) Nathaniel S Butler – Getty Images – NBAE

LE DUO YAO MING – TRACY MCGRADY

A l’été 2004, les dirigeants de Houston bouleverse leur effectif et frappe un grand coup sur le marché des transferts en acquérant Tracy McGrady en provenance d’Orlando. Steve Francis fait le chemin inverse. En constituant le duo Ming-Mcgrady, Houston fait partie logiquement des équipes « contenders » de la conférence Ouest. Sous l’impulsion des deux grandes stars des Rockets, Houston se qualifiera pour les playoffs grâce à ses 51 victoires acquises en saison régulière (2004-2005). Au premier tour des playoffs, la franchise texane affronte les Dallas Mavericks. Après avoir pris un bon départ en gagnant les deux premiers matchs, Houston perdra la série (4-3) dont une défaite de plus de 40 points dans le Game 7. Yao Ming signera un 13/14 lors du Game 2, soit la meilleure performance au scoring en post season dans l’histoire des Rockets. Yao démonte une nouvelle fois sa domination dans la peinture lors de cette série en marquant en moyenne 21,4 points à 65% suivi de 7,7 rebonds.

DES SAISONS GÂCHÉES PAR DES BLESSURES (2005-2011)

Alors que Yao Ming n’avait manqué que 2 matchs sur 246 lors de ses trois premières saisons NBA, les suivantes vont se montrer guère réjouissantes. Pour sa quatrième saison en 2005-2006, on lui diagnostique une ostéomyélite (infection osseuse) sur le gros l’orteil de son pied gauche. Bien que ratant 21 matchs, Yao Ming reçoit un grand nombre de votes pour le All Star Game 2006 (2 342 738 voix). Après avoir été handicapé par cette horrible blessure, le retour de Yao Ming fait le plus grand bien à son équipe de Houston. Après 25 rencontres jouées après la période du All-Star Break, le géant chinois affiche des stats dignes des plus grands intérieurs de l’histoire de la NBA : 25,7 points (53,7 % aux tirs et 87,8 % aux lancers) et 11,6 rebonds. Au total, lors de cette saison, il joue 57 matchs et atteint pour la première fois la barre des 20 points + 10 rebonds de moyenne : 22,3 points et 10,2 rebonds. Mais les Rockets manqueront les playoffs puisque leurs 34 victoires en saison régulière ne suffisent pas à jouer les phases finales. Houston n’a jamais pu aligner le duo Ming-Mcgrady tout au long de la saison. Les deux joueurs n’ont foulé les parquets ensemble que 31 fois sachant que T-Mac a raté plus de la moitié de la saison à cause d’une blessure au dos.

S’ensuit alors une série de blessures qui vont affecter la carrière de Yao :

  • 10 avril 2006 face à Utah : os cassé sur le pied gauche. Six mois de repos.
  • 23 décembre 2006 : genou droit
  • 26 février 2008 : fracture du pied gauche
  • 16 décembre 2010 : fracture de fatigue à la cheville gauche

Entre chaque blessure, Yao revient sur les terrains et continue à faire une moisson aux points et aux rebonds. Lors de la saison 2006-2007, Houston parvient à accéder aux playoffs malgré l’absence de Yao Ming. Le joueur chinois participe aux rencontres du premier tour face à Utah mais son équipe est éliminée en perdant le Game 7 à domicile malgré 15 des 29 points marqués par Ming dans le dernier quart-temps. A la fin de la  saison, il fait partie de la deuxième meilleure équipe de la NBA pour la première fois de sa carrière après avoir été deux fois dans la troisième meilleure équipe NBA.

Le novembre 2007, la rencontre Houston-Milwaukee, équipe dans laquelle joue un autre chinois Yi Jianlian, a été diffusée sur 19 chaînes en Chine et vue par 200 millions de personnes dans le pays asiatique. Ce match a été l’un des plus regardés de toute l’histoire de la NBA. Après la blessure de Yao lors de la saison 2007-2008, les Rockets gagnent 22 matchs consécutifs, soit la deuxième série de succès la plus longue de l’histoire de la NBA. En 55 matchs, Yao Ming affiche toujours des statistiques moyennes constantes : 22 points, 10,8 rebonds et 2 contres.

Yao Ming au dunk (c) nba.com

Yao Ming au dunk (c) nba.com

La saison 2008-2009 correspond à celle où Yao Ming rate le moins de matchs possibles : 5. Une première depuis la saison 2004-2005. En 77 rencontres de saison régulière, celui qu’on dénomme aussi « Ming The Merciless », marque 19,7 points par match à 54,8 % et 86,6% aux lancers (son meilleur taux dans cet exercice) et prend 9,9 rebonds. Cette fois-ci, Houston doit faire face à l’absence jusqu’à la fin de la saison de Mcgrady, dû à une blessure subit en Février. Malgré cette perte, Houston se qualifie pour les playoffs grâce à ses 53 victoires et obtenant ainsi une cinquième victoire. Les Rockets jouent les Portland Trail Blazers au premier tour. En gagnant cette série, Houston passe pour la première fois un premier tour depuis 1997, une première dans la carrière de Yao Ming qui a signé 24 points à 9/9 lors du Game 1.

Mais les mauvais démons resurgissent et le mauvais sort s’abat sur Yao. Lors de la demi-finale de conférence entre les Rockets et les Lakers, le pivot se foule la cheville lors du Game 3, lui qui avait réussi une excellente performance lors du Game 1 avec 28 points pour une victoire des Rockets 100-92. Cette nouvelle blessure pourrait menacer sa carrière. Les Rockets se feront éliminer en sept matchs. Yao Ming rate la totalité de la saison 2009-2010 pour réparer son os cassé du pied gauche.  Lors de la saison 2010-2011, les Rockets prennent la décision de limiter le temps de jeu de Yao : 24 minutes maximum autorisées et il lui est même interdit de jouer deux matchs de suite. Le but étant de préserver la santé du joueur chinois à long terme. Et malgré sa blessure en décembre 2010, il devient le pivot titulaire pour la huitième fois en neuf saisons pour le All Star Game 2011. Mais il ne participera pas au match de gala cette fois-ci.

L’ANNONCE DE SA RETRAITE

Il reprend les entrainements lors de la saison 2010-2011 mais son rendement n’est plus le même par rapport à son début de carrière : 10,2 points et 5,4 rebonds en 18 minutes. Le 20 juillet 2011, Yao Ming annonce sa retraite lors d’une conférence de presse en Chine suite aux trop nombreuses blessures qui lui ont donc empêché de réaliser des saisons pleines. Il a tenu ce jour-là à adresser des remerciements à la fois à son entourage mais aussi à son équipe de Houston :

« Je voudrais remercier tous mes amis mais également les fans de Houston. J’aimerais les remercier pour m’avoir donné neuf belles années durant ma carrière NBA. Il y a neuf ans, je suis arrivé à Houston comme un jeune et grand joueur. La ville entière et l’équipe m’ont changé en homme. J’ai aussi eu ma première fille ici. Je serais toujours avec vous. Merci. »

Le joueur aurait pu prendre sa retraite bien avant 2011 comme il l’a souligné pour le Huffington Post : « La première fois que j’ai songé sérieusement à la retraite était en 2009 lorsque j’ai eu besoin de me faire opérer pour me reconstruire. Le docteur me dit ‘ si vous ne faites pas ceci maintenant, à l’âge de 50 ans, vous aurez besoin certainement d’un fauteuil roulant ou de béquilles et vous ne voulez certainement pas connaître ce sort quand vous serez âgé de 50 ans. Donc je lui ai demandé encore « si je me fais opérer, ai-je une chance de retrouver les terrains ? Et il me dit  ‘vous pouvez encore jouer au basket mais il n’y a rien de garantie’.

Les réactions se sont multipliées à l’annonce de sa retraite en juillet 2011 :

  • Jeff Van Gundy qui a coaché Yao pendant 4 saisons aux Rockets a déclaré : « Les gens oublient qu’il a été super. A cela, vous ajoutez son humour, son intelligence, ainsi que ses compétences et sa détermination. Les gens voudraient le pointer du doigt et le tenir responsable de ses blessures. Moi je ne le ferais pas. C’est un ensemble d’événements malheureux qui l’ont affecté. Je me souviens d’une personne géniale. Je me souviens de certaines de ses performances, de sa domination. (Source : Houston Chronicle)
  • Yao a été une clé du développement de la NBA. Il a donné aux fans chinois une énorme raison de suivre la NBA pour qu’ils soient plus familiers avec ça. Ils se sentent bien d’avoir un tel joueur et une telle personne. Ensuite, Yao a permis d’une façon aux Américains de suivre la Chine d’une manière différente. Cela a été merveilleux ».  (David Stern au Houston Chronicle)
  • « Il avait tant d’impact sur le terrain mais celui-ci était encore plus grand en dehors. J’ai pensé que cela serait difficile pour lui de revenir. C’était une si longue route par rapport à la dernière fois. Et quand il rechute au bout de cinq matchs, tout cela allait trop vite contre lui. C’est un jour triste ». (Rick Adelman, ex-coach de Yao Ming à Houston pour le Houston Chronicle)
  •  « Yao va vraiment nous manquer. Pour moi, c’est l’un des meilleurs pivots de l’histoire. C’est aussi l’un des plus grands sportifs de l’histoire de la Chine, et personnellement, il me manquera. »  (Shaquille O’Neal – source : basketusa)
  •  « Je me sens vraiment honoré d’avoir pu jouer avec l’un des meilleurs intérieurs de l’histoire, mais aussi de pouvoir dire que c’est un ami. Je lui souhaite le meilleur pour le reste de sa vie. »  (Tracy McGrady – source : basketusa)  
  •  « Comme Steve Francis ou T-Mac, j’aurais aimé pouvoir jouer avec lui. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. » (Kevin Martin, ex-coéquipier de Yao à Houston – source : basketusa)
  •  « S’il n’avait pas été blessé, il aurait été l’un des meilleurs pivots de l’histoire. On ne pouvait pas défendre sur lui. Vous étiez obligés de faire faute. Il mesurait 2m30, et il avait déjà un avantage de taille. A ça, il fallait ajouter son jump hook. Je retiens aussi que c’était quelqu’un d’incroyablement altruiste. C’est quelqu’un de vraiment bien. Il ne pensait qu’à l’équipe. Il n’aimait pas être dans la lumière. Ce qu’il aimait, c’était d’être entouré de son équipe. » (Rafer Alston, ex-coéquipier de Yao à Houston – source : basketusa)
  • « Je suis en Chine, et j’ai mangé avec lui la semaine dernière. Il ne m’avait rien dit. Je l’ai appris aujourd’hui. Il restera proche de la NBA car c’est une icône mondiale. » (Chuck Hayes, ex coéquipier de Yao à Houston -source : basketusa)

SA CARRIÈRE INTERNATIONALE

Avec son statut de joueur NBA, Yao Ming a été le leader d’attaque de la sélection chinoise et même bien avant son entrée dans la ligue nord-américaine. Il participe à ses premiers Jeux Olympiques en 2000 à Sydney avec la sélection. 4 ans plus tard lors des JO à Athènes, il est le porte-drapeau de la délégation chinoise (« un long rêve devenu réalité », déclara t-il). Il remporte ave l’équipe de Chine 3 championnats d’Asie FIBA d’affilée : 2001 – 2003 -2005 en étant élu à chaque fois MVP. En 2006, il surprend tout le monde en participant au championnat du monde de cette année-là alors qu’il était écarté des terrains pendant toute la saison 2005-2006. Et lors du dernier match du tour préliminaire, il score 36 points et prend 10 rebonds face à la Slovénie et la Chine se qualifie pour les 8e de finale. De tout ce championnat, il affiche des stats moyennes exceptionnelles : 25,3 points et 9 rebonds.

Après une opération pour réparer sa fracture du pied, Yao estimait qu’il pourrait ne pas participer aux JO de Pékin et déclarait à l’époque que « cela serait sa plus grande défaite de toute sa carrière jusqu’à maintenant ». Finalement, il est bien présent aux JO de Pékin et portera la flamme olympique sur la place Tiennanmen ainsi que le drapeau olympique en tant que porte-drapeau de la Chine lors de la cérémonie d’ouverture. Sur le terrain, il inscrira un panier à 3 points qui n’est pourtant pas sa spécialité lors du premier match face aux Etats-Unis. Sur ce tournoi olympique de basket, Yao Ming marquera 19 points et prendra 8,2 rebonds et effectuera 1,5 contres par match.

Malheureusement, les blessures comme les victoires font partie d’une carrière d’un basketteur. On regrettera que Yao Ming n’ait pas pu montrer ses qualités pendant plus d’une dizaine d’années en NBA à Houston ou ailleurs à l’image des autres grands pivots des Rockets : Elvin Hayes, Moses Malone, Ralph Sampson, et Hakeem Olajuwon.

SON PALMARES

  • 8× NBA All-Star: 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2011
  • 5× All-NBA Team: Second Team: 2007, 2009 ; Third Team: 2004, 2006, 2008
  • NBA All-Rookie First Team: 2003
  • NBA Rookie All-Star Game: 2004
  • Médaille d’or avec la Chine en 2001, 2003, 2005 lors du Championnat d’Asie FIBA
  • MVP of the 2001, 2003, 2005 Championnat d’Asie FIBA
  • Champion Chinese Basketball Association avec les Shanghai Sharks: 2001–02

SES STATS

Yao Ming

Shanghai Sharks :

  • 1997-1998 : 10 pts ; 8,3 rebs ; 1,3 passes (21 matchs)
  • 1998-1999 : 20,9 pts ; 12,9 rebs ; 1,7 passes (12 matchs)
  • 1999-2000 : 21,2 pts ; 14,5 rebs ; 1,7 passes (33 matchs)
  • 2000-2001 : 27,1 pts ; 19,4 rebs ; 2,2 passes (22 matchs)
  • 2001-2002 : 32,4 pts ; 19 rebs ; 1,9 passes (24 matchs)

Houston Rockets (saison régulière)

  • 2002-2003 : 13,5 pts ; 8,2 rbds ; 1,7 passes, 1,8 ctr (82 matchs)
  • 2003-2004 : 17,5 pts ; 9 rbds ; 1,7 passes ; 1,9 ctr (82 matchs)
  • 2004-2005 : 18,3 pts ; 8,4 rbds ; 0,8 passes ; 2 ctr (80 matchs)
  • 2005-2006 : 22,3 pts ; 10,2 rbds ; 1,5 passes ; 1,6 ctr (57 matchs)
  • 2006-2007 : 25 pts ; 9,4 rbds ; 2 passes ; 2 ctr (48 matchs)
  • 2007-2008 : 22 pts ; 10,8 ; 2,3 passes ; 2 ctr (55 matchs)
  • 2008-2009 : 19,7 pts ; 9,9 rbds ; 1,8 passes ; 1,9 ctr (77 matchs)
  • 2009-2010 : saison blanche
  • 2010-2011 : 10,2 pts ; 5,4 rbds ; 0,8 passes ; 1,9 ctr (5 matchs)

Houston Rockets (playoffs)

  • 2004 : 15 pts ; 7,4 rbds ; 1,8 passes ; 1,4 ctr (5 matchs)
  • 2005 : 21,4 pts ; 7,7 rbds ; 0,7 passe ; 2,7 ctr (7 matchs)
  • 2007 : 25,1 pts ; 10,3 rbds ; 0,9 passe ; 0,7 ctr (7 matchs)
  • 2009 : 17,1 pts ; 10,9 rbds ; 1 passe ; 1,2 ctr (9 matchs)

SES PERFORMANCES

  • 18 fevrier 2003 : 24 pts, 14 rbds face aux Lakers
  • 9 décembre 2006 : 38 pts, 11 rbds, 6 ctr face aux Wizards
  • lors de la saison 2005/2006 : 38 pts, 10 rbds, 4 ctr face aux Pacers

SES HIGHLIGHTS

Crédits photo Une : NBAE

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About Richard Sengmany (354 Articles)
Découvrant le basket dans les années 90 grâce à la diffusion des matchs NBA sur Canal+, je rédige depuis plus de dix ans des articles sur la balle orange, sur d'autres disciplines sportives et la culture.

1 Comment on [Portrait] Yao Ming, la grande muraille de Chine des parquets NBA

  1. Dommage que sa carrière ait été stoppée par les blessures mais je pense que je ne suis pas le seul à avoir cet avis :-p

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