Le duel des costauds entre Charles Barkley et Kevin Willis en 1991
Les plus belles perfs
Entre deux des plus féroces rebondeurs, la bataille fait rage. Deux équipes sans grandes ambitions totalement dépassés par la concurrence comme Chicago, Cleveland, Detroit, New York et Boston. Le 22 novembre 1991, Atlanta vient jouer dans le Spectrum de Philadelphia où on s’attend à un face à face Barkley-Wilkins, mais c’est bel et bien Kevin Willis qui va poser le plus gros problème aux 76ers.
Les franchises adverses dans la conférence Est se sont soit renforcés soit elles sont tout simplement hors d’atteinte en évoluant au niveau au-dessus. Atlanta a perdu son aura depuis belle lurette, fini le temps où la bande à Dominique Wilkins montrait les dents aux Pistons et Celtics à la fin des années 80. Doc Rivers est parti à Los Angeles chez les Clippers, mais la bonne nouvelle se nomme Stacey Augmon, rookie spectaculaire et au potentiel intéressant en provenance de UNLV, ancien coéquipier de Larry Johnson. Malheureusement pour les Hawks, Wilkins va connaître une terrible blessure au talon d’achille en janvier 1992 contre…Philadelphia, saison terminée. Kevin Willis se voit alors remettre le costard du patron et va assurer plus que de raison. 15,5 rebonds par rencontre (2ème de la ligue derrière Dennis Rodman), la meilleure de sa carrière, 418 rebonds offensifs, la meilleure perf jamais enregistré pour un Hawk, même du temps de St Louis avec Bob Pettit. Sélectionné au All Star Game d’Orlando (sa seule apparition all-star), dans le troisième meilleur cinq all-nba, Willis n’a pas pu éviter une non qualification en playoffs pour les siens.
Phila tourne aussi une nouvelle page à son histoire. Après l’ère de Julius Erving, celle de Charles Barkley n’aura pas connu le même succès et pour cause, moins bien entouré et se retrouver contre Michael Jordan à son apogée. Aucun renfort, un front office qui semble délaisser ses joueurs et le staff, Barkley qui pète une durite en voyant à quel point les 76ers sont en train de couler, non vraiment rien ne va plus dans la cité de l’amour fraternel. Sir Charles porte sur ses épaules son équipe comme il peut, il va lui aussi déclarer forfait en ne participant pas aux playoffs. Sur cette rencontre, Baby TGV fait un énorme boulot avec 35 points, 14 rebonds et 6 interceptions, une domination dans la raquette sur le plan offensif et un lot de contre-attaques et coast-to-coast.
Kevin Willis a aussi du répondant, 27 points et 23 rebonds! Son fameux hook fait des ravages et permet aux siens de s’imposer 99-92. On oublie trop souvent que Willis était lui aussi un phénomène, que ce soit sur le plan physique avec son allure de culturiste, corps qui lui a permis de traverser le temps pour évoluer pendant 21 ans en NBA et aussi ce statut de top rebondeur. Rien qu’en cette saison 91-92, il a dépassé à deux reprises la barre des trente rebonds avec 31 prises le 3 décembre 1991 et 33, le 19 février! Si on excepte le temps des Bill Russell et Wilt Chamberlain, il n’y a eu que ce diable de Dennis Rodman à passer au moins deux fois cette limite des trente rebonds (cinq fois dont trois en 1991-1992).
Ligne de stats de Charles Barkley :
35 points – 14/21 – 7/10 aux LF – 14 rebonds – 6 interceptions en 42 minutes.
Ligne de stats de Kevin Willis :
27 points – 11/15 – 5/6 aux LF – 23 rebonds – 2 contres en 42 minutes.
LE BOX SCORE DU MATCH
LE DUEL EN IMAGES
Crédits photo : NBAE/Getty images
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