Jasikevicius dompte les États-Unis en poules aux JO 2004 à Athènes
Vainqueurs de la Lituanie en demi-finale à Sydney en 2000, Team USA retrouve les baltes en phase de poules quatre ans plus tard dans un duel superbe marqué par une fin de match dantesque.
Après un début de tournoi extrêmement poussif (déroute face à Porto-Rico en ouverture puis victoires au forceps face à la Grèce et à l’Australie) les États-Unis affrontent la Lituanie ce 21 août 2004. Les champions d’Europe en titre, emmenés notamment par le meneur star Sarunas Jasikevicius, se présentent invaincus après avoir disposé de l’Angola, de Porto-Rico puis de la Grèce.
UN MATCH ACCROCHÉ
Sans surprise la Lituanie défend en zone 2-3 avec pour objectif d’inciter les Américains à shooter extérieur, eux qui affichent avant le match un piteux 16% de réussite à 3pts. Mais Team USA évite de tomber dans le piège et privilégie le jeu intérieur et en pénétration. Ainsi dans le 1er quart-temps elle tire peu de 3pts (2) mais beaucoup de lancers-francs (11). Dans le même temps elle défend de manière haute et agressive (5 interceptions et 10 pertes de balles provoquées dans le seul premier quart-temps). Malgré tout les Lituaniens restent au contact grâce à une adresse impressionnante (9/13 après 10 minutes).
Les 2éme et 3éme quarts sont du même acabit. Les Américains refusent le plus souvent les positions ouvertes pour chercher l’extra-passe. Cela afin de mettre la balle à l’intérieur (Duncan, Boozer) ou bien de pénétrer pour finir près du cercle ou trouver des joueurs qui coupent au panier (Iverson, Wade, Odom ou Jefferson). Ce plan de jeu leur offre de très nombreux lancers-francs (33 après 30 minutes de jeu). En face Jasikevicius, Stombergas ou Macijauskas dégainent à trois points sans trop de retenue mais parviennent aussi à varier en attaque. Le meneur balte distribue le jeu à la perfection. Il trouve toujours le joueur décalé, celui qui prend l’intervalle ou bien ses intérieurs esseulés près du panier suite à du pick-and-roll. Après trois quart-temps Team USA mène 69-67, l’écart ne montant jamais à plus de 10 points.
JASIKEVICIUS EN FUSION
La dernière période va être l’apothéose d’un match déjà très plaisant. Les deux équipes ne se quittent pas ou très peu mais les schémas de jeu semblent s’inverser. Les Américains tirent davantage à l’extérieur, avec réussite, et sont présents au rebond offensif pour ramasser les miettes. Les Lituaniens jouent beaucoup plus en pénétration, provoquant des fautes et obtenant des lancers-francs (14/15 dont 6/6 pour Stombergas dans le quart-temps).
A 3 minutes de la fin les États-Unis mènent de 3 points mais perdent la balle. Jasikevicius prend alors feu. Il inscrit 10 points consécutifs en 69 secondes (!) : trois paniers à 3pts dont le premier avec une faute d’Odom pour une action à quatre points qui permet à son équipe de passer devant. Les Lituaniens ne lâcheront plus la tête. Les exploits de Jefferson à longue distance maintiennent un espoir mais les Américains manquent la balle d’égalisation à 20 secondes de la fin. Ils s’inclinent 94-90 malgré leur meilleur match jusqu’alors dans le tournoi. Jasikevicius termine avec 28 points (dont 12 dans le dernier quart-temps) à 7/12 à 3pts. Lui qui avait manqué la balle de match lors de la demi-finale de Sydney quatre ans plus tôt vient cette fois de terrasser Team USA.
LE BOX SCORE
LE MATCH EN INTÉGRALITÉ
Votre commentaire