Playoffs 1997 : Le shoot de John Stockton qui envoit les Jazz en finales
NBA Playoffs
Après de nombreuses éliminations prématurées en playoffs, John Stockton mène les siens aux portes des finales grâce à un shoot clutchissime.
Précédemment éliminés au premier tour des playoffs, par les Rockets en 1995 puis par les Sonics en 1996, les Jazz s’apprêtent à réaliser, en cette saison 1996-1997, l’exploit qui fait défaut à l’histoire de ce club situé au bord des rives du célèbre lac salé.
Tout porte à croire que l’année 1997 sera celle des Jazz ou ne sera pas. En effet, avec un bilan de 64 victoires et un trophée de MVP (en bonne place parmi les trophée de chasse de Karl Malone), les Utah Jazz font figure de grand favori à l’Ouest. Seule ombre au tableau, la seconde place de meilleur passeur octroyée à John Stockton, brisant son incroyable série à la tête de 9 saisons consécutive, au profit de Mark Jackson.
C’est le 29 mai, à Clutch City, que l’exploit va se réaliser, les Rockets accueillant les hommes venus de l’Utah pour livrer une sixième manche capitale afin de désigner le champion de la conférence Ouest. L’incertitude règne tout au long de cette série, et les deux équipes prennent un malin plaisir à déjouer les pronostics à travers une série de matchs qui se joue dans les ultimes instants. Ce fut par exemple le cas lors du match précédent. Alors que le score se jouait à 92 partout, c’est le vétéran Eddie Johnson qui s’est chargé de délivrer ses coéquipiers à l’ultime seconde grâce à un incroyable buzzer beaters au nez et à la barbe de Jeff Hornacek et de Karl Malone.
Les Jazz accusent le coup, mais les troupes se remobilisent vite à Houston autour du tandem choc Stockton & Malone. Stockton, qui n’a jamais manqué un seul match de playoffs, se présente une nouvelle fois comme l’homme sur qui compter dans les moments cruciaux. En 20 match de playoffs, le meneur tourne à 16,9 points et 9,6 passes décisives. Autant dire si sa confiance est au beau fixe à l’entame de ce match décisif. Auteur de 15 de ses 25 points durant le quatrième quart temps, Stock a la main chaude. Comme prévu l’histoire se répète avec un match au bout du suspens et une égalité parfaite de 100 partout à quelques secondes de la fin. Suite à un ultime temps mort, c’est logiquement que le coach Jerry Sloan établit un schéma tactique afin de trouver son leader au sang-froid.
Les Jazz sont bien conscients que leur qualification pour les finales risque de se jouer sur ce dernier shoot. C’est sur une remise en jeu, depuis la moitié du terrain, que l’ailier Byron Russell va trouver son meneur sur l’aile gauche après une première feinte de passe qui lui permet de se démarquer. Alors qu’il reste moins de trois secondes à jouer, Stockton hérite du ballon en tête de raquette. Charles Barkley tente de revenir à la charge vers lui en hissant les bras, mais il est déjà trop tard. Après quelques dribbles le joueur effectue un jump shoot d’école.
Switch! Grâce à ce shoot primordial, les Jazz vont pour la première en finale, trouvant leur salut des mains en or de John Stockton. Un moment inoubliable durant lequel l’homme introverti laisse enfin ses émotions s’exprimer et éclater sa joie à travers une chaleureuse accolade dans les bras de Jeff Hornacek et Karl Malone. Un instant particulier dans le coeur du meneur de poche comme le témoigne ses mots après la victoire
« Parvenir en finale est certainement le plus grand moment de ma carrière »
Malheureusement, l’obstacle suivant va se révéler insurmontable pour l’éternel duo Stockton/Malone. Face à des Bulls injouables, les Jazz vont s’incliner au terme des toutes premières finales du club. Il en sera, hélas, de même la saison suivante puisque Chicago va réitérer son exploit, privant définitivement d’une bague deux des meilleurs joueurs de l’histoire à leurs postes respectifs.
Montage Une : Julien Mc Laughlin
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