[Infographie] Le basket francilien est-il une Terre de Basket ?
Infographie
Basket Retro vous livre une nouvelle infographie tout en couleurs et avec quelques photos sur les clubs de basket parisiens et franciliens. Petit retour par le passé avec le texte également ci-dessous.
« Paris n’est pas une Terre de Basket », avons-nous entendu trop souvent dans les travées des tribunes de province. C’est oublier le match du gymnase de Trévise en 1893. C’est faire fi de la création en 1914 de la section basket du patronage Championnet Sport qui fournira trois membres à l’Equipe de France médaillée aux Jeux Olympiques de Londres en 1948. C’est ignorer les grands clubs omnisports : le Stade Français qui fut le premier champion de France en 1921 et le Racing Club de France qui disputa à l’ASVEL le suprématie nationale tout au long des années 50. Patronages, clubs omnisports… Mais aussi un club universitaire, le PUC, et des émanations d’entreprises publiques, notamment dans les transports, dont l’US Métro reste l’exemple le plus parigot.
Le basket parisien ne peut se limiter au jardin cloturé de la capitale. Ses ryzones et son pollen ont investi les terrains vagues de la proche banlieue, à Boulogne, Issy-les-Moulineaux, Charenton d’abord. Puis à Asnières, Sceaux, Levallois, Nanterre… La JSF Nanterre, un vrai produit de terroir, vigoureux, plein de saveur, garanti sans OGN. Mais un changement de pot ne se révélera t-il pas indispensable pour affronter les changements climatiques qui ne manqueront de se produire ?
Alors pourquoi vu de province, Paris et sa couronne peuvent sembler une terre aride ? Sans doute trop de graines disséminées dans la forêt du sport francilien. De nombreuses ont pu germer et prendre racines au temps des jardiniers amateurs. Mais aucun n’a pu déverser suffisamment d’engrais indispensable quand il a fallu aroser les greffes importés d’Amérique. Est-ce surprenant alors d’avoir vu ces plantes que l’on pensait véloces dépérir quand les jardiniers se sont professionnalisés ?
L’histoire chaotique du Racing, devenu Paris-Levallois suite à un greffon qui n’a pas forcément bien pris, depuis la fin des années 80 est symptomatique de la difficulté d’attirer la lumière sur cet arbre vénérable mais toujours fragile aux parasites politiques ou autres. Que lui faut-elle à cette plante délicate ? De l’engrais bien sûr, beaucoup, mais certains exigeront du bio. Et puis évidemment, une belle serre, grande et bien chauffée. Alors les oiseaux qui ont fait leur nid sur les branches du chêne Jean Bouin ou du séquoia Parc des Princes auront peut-être l’idée de changer d’arbre.
Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro
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