[Dossier] Les pires escrocs dans l’histoire de la NBA (Part.2)
Dossier
Depuis toujours, la NBA a connu bon nombre de joueurs surpayés, basés sur une saison ayant remplie une feuille de stats, sur un potentiel, sur le passé et des exploits. Tout ça pour qu’au final, certains d’entre eux se retrouvent avec l’étiquette de boulet pour diverses raisons. Blessures, flemme, l’âge et mentalité néfaste sont des exemples des joueurs qui vont suivre. Voici la seconde et dernière partie consacrée aux plus grandes arnaques de ces 20 dernières années!
Vin Baker (Seattle)
Intérieur très solide et très technique, Seattle lui fait confiance en transférant Shawn Kemp indésirable contre ses services. Aucun regret au cours de la saison 97-98, sa première avec les Sonics, grand professionnel et Seattle semble même plus fort qu’avant. La réalité les rattrape lors des playoffs, Baker n’ayant jamais disputé le moindre match avec les Bucks dans le passé, Seattle se fait broyer par les Lakers. Le lock-out fait surgir un Vin Baker dépressif et bouffi par l’alcool, pourtant les dirigeants lui donnent une belle chance de se racheter, 86 millions sur 7 ans. Il restera à jamais un intérieur décevant rongé par la bouteille et finira dans l’anonymat.
Jerome James (New York)
2,16 m, 130 kilos, un beau bébé et une des plus grosses arnaques du sport moderne. James a fait un passage à l’ASVEL puis est revenu en NBA pour jouer 4 ans avec Seattle où il touchait déjà plus de 4 millions annuels pour un rendement famélique. Dans la dernière année de son contrat en 2005, il devient tout à coup un pivot très rentable en playoffs, temps de jeu qui double, les stats passent de 4 à 12 pts, tout est au vert! Les Knicks et Isiah Thomas commettent alors une erreur monumentale en lui proposant 30 millions sur 5 ans. Le résultat est attendu, la moitié de la saison joué en 2006 et 2007, en deça des 10 minutes de temps de jeu, blessé, surpoids, le joueur qui en avait rien à foutre, juste toucher son pognon. Sur les 2 années suivantes, c’est presque 2 saisons blanches. Transféré en 2010 pour Larry Hughes à Chicago, il est coupé 2 semaines avant les playoffs, rideau.
Raef Lafrentz (Dallas)
Bon pivot shooteur, capable de bien défendre, et après son arrivée en 2002 à Dallas, Mark Cuban se décide à le prolonger au Texas pour se donner une chance de contrer le Big Shaq. 70 millions sur 7 ans, ça ne durera qu’une saison, le temps que le proprio se rende compte la bêtise qu’il a faite, des stats loin d’être dégueulasse, mais un impact nul en playoffs. Il traînera sa carcasse à Boston (échangé contre Antoine Walker) puis finira de dilapider l’argent de ses patrons à Portland.
Erick Dampier (Dallas)
Après l’épisode Lafrentz, Dallas se concentre sur un pivot qui a cartonné en 2004, Erick Dampier, auteur d’un gros double double de moyenne avec les Warriors, plus de 12 pts et autant de rebonds par match. 73 millions sur 7 ans, et nouvel échec pour Cuban. Il est devenu un simple rempart défensif pour donner ses 6 fautes. Dampier a été l’un des nombreux cas de figure à tout donner la dernière année de son contrat pour toucher le gros lot par la suite.
Jim McIlvaine (Seattle)
Indirectement celui qui a fait chuter la carrière de Shawn Kemp et celle des Sonics par la même occasion. Alors que Seattle avait enfin réussi à rallier les NBA Finals sans réel pivot, les dirigeants ont voulu faire « original » en allant dénicher un illustre inconnu à Washington, un pivot blanc obscure du nom de Jim Mc Ilvaine. 33 millions sur 7 ans, un salaire annuel équivalent au Reignman. Ce dernier voit rouge, sombre, détruit à petit feu l’identité de l’équipe et se retrouve transféré l’année suivante. Quand à ce grand dadet de Jimmy, il a pris cher avec Hakeem Olajuwon et Shaquille O’Neal consécutivement, continuant à nous émerveiller de ses 2 points et 2 rebonds par match.
Eddy Curry (New York)
Très technique, faible rebondeur et défenseur, Isiah Thomas l’arrache aux Bulls pour 56 millions sur 6 ans. Une première saison difficile avec un public exigeant et une seconde bien plus convaincante où il réalise les meilleurs chiffres de sa carrière (19,5 points, 7 rebonds en 35 min). La campagne 2007-2008 est le début de la déchéance, surpoids et pépins à répétitions. Il joue 10 matchs entre 2008 et 2010 et ça coûte 19 millions de dollars, merci qui? Merci les Knicks!
Stephon Marbury (New York)
Que ce soit clair, Stephon Marbury a toujours été un fabuleux joueur de basket, égoïste et fichtrement talentueux. A son arrivée à Big Apple en 2004, les médias se réjouissaient car il était presque considéré comme un messie, lui qui a grandi sur les playgrounds New-Yorkais. Il les a même qualifiés en playoffs avec un effectif vieillissant. Les Knicks le prolongent pour 4 ans et 76 millions de dollars, un investissement colossal qui ne sera jamais rentabilisé. Les frasques de Marbury commencent, la presse et les fans le prennent en grippe. Les espoirs de voir Larry Brown, le coach légendaire qui avait réussi à canaliser et transformer Allen Iverson se sont très vite volatilisés. Stephon veut jouer au poste 2 comme Ivy à l’époque, mais Brown ne veut et ne peut pas, tout simplement car il n’y a pas de meneur de jeu chez les Knicks. Brown est viré peu de temps après, un échec cuisant pour ce dernier. Après s’être bien frité avec le coach, place au GM. Entre Marb et Isiah Thomas, rien ne va plus. Dans les coulisses, on parle de baston et de relations sexuelles entre employés. A force de scander « Fired Thomas », le public a obtenu gain de cause et c’est Mike D’Antoni qui va souffrir à son tour. Les plaintes de son temps de jeu, voyant ses stats chuter, Marbury passe de l’enfant prodige à un vulgaire cafard que NY veut écraser. Il sera enfin coupé en février 2009, signant 3 jours après avec Boston, 20 millions de dollars touché rien que cette année-là, payer à foutre le bordel.
Gilbert Arenas (Washington)
Un meneur shooteur de grande classe. Clutch, ses duels avec Lebron James étaient fantastiques et que dire de 2007? Alors qu’il avait été snobé par Team USA, il avait promis de se venger sur les coachs de la sélection. Ses 60 pts à Los Angeles contre Kobe Bryant, sa personnalité si particulière en faisait un des favoris des fans à travers le monde. Mais c’est justement au cours de cette saison pleine de cartons qu’Arenas se blesse et rate la fin de saison et les playoffs. Le GM garde sa confiance et lui fait une offre démentielle, 111 millions sur 6 ans! Première année de son contrat? 13 matchs joués en saison, une participation discrète en playoffs et l’année suivante, il ne participe qu’à 2 rencontres… Ses problèmes de genoux et puis cette sombre histoire de flingues dans le vestiaire avec son coéquipier Javaris Crittenton l’ont définitivement coulé. Il est transféré le 18 décembre 2010 contre un autre contrat boulet, Rashard Lewis, à Orlando. Il est viré un an plus tard, n’apportant rien de bien positif au club Floridien, surtout quand on est payé 17 millions à l’année et dire que le Magic lui a refilé 40 millions encore derrière alors qu’il ne jouait plus…
Rashard Lewis (Orlando)
Quand on parle du loup…Rashard Lewis est passé directement du lycée en NBA se déclarant prêt à jouer professionnel et de sérieux contacts avec Houston qui semble lui promettre de le prendre. Il va vite redescendre sur terre, les Rockets jetant leur dévolu sur Michael Dickerson et le turc Mirsad Turkcan. Il est finalement drafté au second tour par Seattle et va passer de belles années en étant un bon lieutenant de Ray Allen notamment. Excellent shooteur, il tape dans l’oeil d’Orlando qui voit en lui, la pièce manquante pour aider Dwight Howard et les siens à gagner un titre. Eté 2007, il signe pour 118 millions sur 6 ans avec la franchise Floridienne. Oui, il a été d’une grande aide pour les 2 premières saisons, mais à quel prix et surtout au vu de la suite des évènements? L’arrivée de Vince Carter en 2009 a été fatal, le temps de jeu, les stats, l’impact de Lewis baisse considérablement en saison comme en playoffs et Orlando n’en veut plus. Rashard semble même perdu pour le basket, démotivé et transféré à Washington contre Arenas. En 2012, il tournait à moins de 8 points par match et 21 millions de salaire! Une effroyable escroquerie!
Allan Houston (New York)
La palme ne pouvait qu’aller dans les mains des Knicks. Allan Houston a souvent été critiqué et décrié par les fans et la presse New-Yorkaise. Joueur relativement soft, il a fallu attendre un shoot mythique en 1999 contre Miami en playoffs pour qu’il devienne le héros de toute une ville. Son duo avec Latrell Sprewell fut dévastateur le temps de cette formidable aventure de 2 mois et puis…Nous sommes en 2001, les Knicks ont été éliminés au premier tour par Toronto, une première en 10 ans. Loin d’être exceptionnel sur cette série, il est pourtant reconduit à prix d’or, 100 millions sur 6 ans. Non seulement, son impact reste inchangé (c’est à dire bof), mais les Knicks ne parviennent même plus à rallier les playoffs, un comble! La saison 2003-2004, les ennuis commencent, ses genoux ne tiennent plus et c’est le début d’un long calvaire. Capable autrefois de démarrage puissant et rapide, Houston n’est plus qu’un shooteur unique qui a perdu toute sa vitesse. Voyant que rien ne va plus, il décide de prendre sa retraite en 2005 en touchant ses dividendes, 35 millions! En étant retiré des parquets, il était encore le 2ème joueur le plus payé de la ligue! C’est ce cas précis que la NBA s’est penché sur la création de la luxury tax, aussi appelé plus communément, « The Allan Houston Rule ».
Depuis, d’autres peuvent désormais prétendre au titre de l’arnaqueur suprême. JaVale McGee payé une dizaine de millions de dollars à sa période de Denver sans presque poser les pieds sur le parquet. Kobe Bryant qui signe un énorme contrat à 25 millions de dollars la saison après s’être gravement blessé en 2013 à son talon d’achille et qui n’a fait qu’enchaîner les pépins physiques depuis. Joe Johnson est un candidat très sérieux pour le trône, excellent joueur en isolation, clutch mais rien qui justifie 123 millions sur 6 ans, surtout depuis son transfert à Brooklyn…
MIX ALLAN HOUSTON
MIX RASHARD LEWIS
Crédits photo : Myles Brown/Gettyimages
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