[Dossier] Les pires escrocs dans l’histoire de la NBA (Part.1)
Depuis toujours, la NBA a connu bon nombre de joueurs surpayés, basés sur une saison ayant remplie une feuille de stats, sur un potentiel, sur le passé et des exploits. Tout ça pour qu’au final, certains d’entre eux se retrouvent avec l’étiquette de boulet pour diverses raisons. Blessures, flemme, l’âge et mentalité néfaste sont des exemples des joueurs qui vont suivre, le top 25 des plus grandes arnaques de ces 20 dernières années!
Voilà la première partie de ce dossier qui va revisiter les années 90, 2000 et les derniers contrats en vigueur. Quels sont donc les joueurs qui ont gonflé leur compte en banque en ayant pas le rendement voulu?
Shawn Kemp (Cleveland)

Shawn Kemp – Cleveland Cavaliers (c) nbadaily.net
Kemp est l’exemple typique d’un ancien sous-payé pendant des années comme le fut également Scottie Pippen entre autre. De 1990 à 1994, il a touché entre 350 000 et 750 000 dollars par saison, ridicule, même s’il ne faut pas comparer ces sommes avec les salaires actuels. Même à son top niveau en 1996 quand les Sonics ont affronté les Bulls en finale, il n’était qu’à un peu plus de 3 millions. Le jour où les dirigeants de Seattle ont offert un contrat lucratif et inexplicable à cette grande tige de Jim McIlvaine, The Reignman a tapé un scandale pour comprendre comment un pivot n’ayant jamais rien fait en NBA (en gros 2 points et 3 rebonds par match avec Washington avant que Seattle le recrute) puisse gagner autant d’argent que lui, la star de la franchise et all-star depuis quelques années! Après avoir pourri l’ambiance dans les vestiaires et l’élimination des Sonics en 1997, Kemp est transféré à Cleveland et obtiendra son dù. 7 ans pour 107 millions de dollars, une très belle première année avec les Cavs et puis le lock-out arriva. Alcool et malbouffe, Kemp est méconnaissable et ne décolle plus les sneakers. Les stats sont toujours bonnes, sauf son pourcentage de réussite qui peine à dépasser les 40%. Il devient un remplaçant banal chez les Jail Blazers en 2001. Entre 2001 et 2003, il va ainsi toucher plus de 45 millions et même en gagner 14 de plus lors de la saison 2003-2004 alors qu’il n’était plus en activité! On peut dire qu’il s’est bien rattrapé le bougre!
Amaré Stoudemire (New York)
Lors de l’été 2010, Amaré Stoudemire mécontent du peu de reconnaissance du front office des Suns décide d’aller voir ailleurs et signer pour un montant de 99 millions de dollars sur 5 ans. Les rumeurs disaient déjà que les dirigeants de Phoenix étaient au courant des problèmes physiques de son ancien intérieur. Les détracteurs et sceptiques pensaient que New York allait le regretter car ses genoux ne tiendraient pas longtemps. Bingo et dès sa première saison! Les genoux, le dos, il revient 1 semaine, il est out 1 mois et bis repetita tous les ans. On aurait pu encore se dire « bon c’est pour récompenser ses saisons dingues à Phoenix », mais non, en 2006, un joli pactole de 67 millions sur 4 ans était tombé dans ses poches. En 2013-2014, Amaré a gagné plus de 21 millions et l’année suivante 23 avant de trouver un accord au début 2015 et d’être coupé pour aller voir ailleurs. Vous verrez par la suite que les Knicks sont bien représentés!
Samuel Dalembert (Philadelphia)
Un premier tour de playoffs de haut niveau en 2005 où il faisait presque jeu égal avec Ben Wallace en face! Ca a suffit pour que Philadelphia lui offre un contrat de 64 millions sur 6 ans. 8 points, 8 rebonds et 2 blocks en moyenne sur la période, c’est pas mauvais en soi, mais cela justifie t-il 10 millions la saison? On peut dire que ce pauvre Sam est un des précurseurs dans la longue liste des intérieurs qui ont signé pour beaucoup d’argent les années suivantes…
Adonal Foyle (Golden State)
A part être sorti de l’université de Colgate connu pour son dentifrice, Adonal Foyle fait figure d’illustre inconnu ou de joueur banal parmi tant d’autres dans le circuit NBA. Contreur honnête, Foyle s’est vu offrir un contrat de 42 millions sur 6 ans car les dirigeants avaient déjà perdu à l’intersaison, Erick Dampier. Son temps de jeu décolle, pas son impact ni ses stats (4 points – 4 rebonds – 2 blocks en moyenne), il est coupé en 2007 avec plus de 15 millions de dollars dans ses poches sur le reste de son contrat…
Juwan Howard (Washington)
Excellent rookie et un tandem de feu avec Chris Webber malgré des résultats catastrophiques, Juwan Howard est devenu le premier joueur NBA à signer un contrat de plus de 100 millions de dollars. En 1996, Miami fait une proposition alléchante de 101 millions pour l’attirer en Floride et former une raquette solide aux côtés d’Alonzo Mourning. La NBA vient fourrer son nez et constate qu’en terme de cap, le Heat ne peut donner autant d’argent. Washington peur de perdre son précieux, s’aligne sur l’offre des floridiens, sur 7 ans, Howard gagnant 20 millions sur sa dernière année! Après avoir posé sa signature, Howard ne sera plus jamais all-star malgré des stats ronflantes, mais avec un impact zéro.
Larry Hughes (Cleveland)
Larry Hughes a toujours été un croqueur et sa dernière année à Washington a fait monter sa côte en flèche, meilleur intercepteur de la ligue et élément important de la progression des Wizards à ce moment-là. Cleveland voit en lui, le lieutenant idéal de Lebron James, et 70 millions sur 5 ans. Résultat? Un flop monumental, Hughes étant en alternance meneur et arrière, des playoffs catastrophiques, une finale où il s’est blessé après un magnifique 1/10 aux tirs et après ça, un site officiel réalisé par des fans de Cleveland médusé du niveau atroce de leur boulet… http://heylarryhughespleasestoptakingsomanybadshots.com/
Jermaine O’Neal (Indiana)
Il rongeait son frein sur le banc des Blazers où il avait évolué 4 ans. La délivrance lors de l’été 2000 avec son transfert à Indiana contre Dale Davis. Il devient titulaire et finit par exploser en devenant l’un des meilleurs intérieurs de la ligue, all star, MIP, gros défenseur, belle technique, de l’avenir et un joli pactole de 126 millions sur 7 ans. Puis vient l’incident au Palace d’Auburn Hills où Ron Artest pète les plombs, les suspensions tombent et surtout le début d’une longue cascade de blessures. Plus de 120 matchs ratés, un corps en miettes et un compte en banque explosif, JO a ainsi touché 23 millions de dollars en 2010 quand il jouait à Miami, vous vous rappelez? Mais si, c’est quand ils ont joué Boston au premier tour des playoffs et que Jermaine nous a pondu un magnifique 20% de réussite tout le long…
Peja Stojakovic (New Orleans)
L’un des plus grands snipers que le basket ait connu. Après des années formidables avec Sacramento et une courte pause à Indiana, le serbe signe chez les Hornets en 2006 pour 5 ans et 64 millions de dollars, contrat mérité pour un joueur jusqu’ici sous-payé. Seulement à peine arrivé à la Nouvelle Orléans que les pépins physiques s’y mettent. Il ne joue que 13 matchs en 2007, retrouve un peu ses sensations en 2008 lors de la belle aventure des Hornets de CP3, Chandler and co et terminé. Bon au moins, il a une bague au doigt pour son dernier baroud d’honneur avec Dallas en 2011.
Elton Brand (Philadelphia)
Rookie courageux dans le marasme des Bulls après l’ère de Jordan, Elton Brand devient un véritable all-star à son transfert chez les Clippers. Les Sixers viennent le pêcher sur le marché et lui donne 80 millions sur 5 ans. Peu de temps après, il se disloque l’épaule, out pour la saison et Brand ne sera plus qu’un joueur de haut niveau défensif mais bien timide en attaque. Il sera amnestié par Philadelphia en 2012 après une campagne relativement solide. La faute à pas de chance, mais signer un énorme contrat pour voir son joueur vedette se blesser gravement au bout de quelques semaines, ça la fout mal…
Kenyon Martin (Denver)
Explosif et puissant, son duo avec Jason Kidd chez les Nets donnait souvent lieu à des alley-hoop destructeurs. La frustration de 2 finales perdues, d’évoluer dans une équipe qui stagne et de voir que ses patrons ne veulent lui donner le contrat qu’il estime mériter le pousse à tester le marché et c’est Denver le grand gagnant pour 92 millions sur 7 ans! Chez les Nuggets, Martin est toujours un excellent défenseur, une tête de lard, une grande gueule et les résultats sont toujours les mêmes, éliminés au premier tour, excepté en 2009. Alors toujours un bon deal de signer un type qui s’est cassé 2 fois la jambe, d’avoir des propos honteux sur ses coéquipiers (remember Alonzo Mourning), une réputation de bad boy dans le plus sombre des termes?
Jon Koncak (Atlanta)
On revient dans le temps, en 1985 exactement. Jon Koncak, c’est un des plus gros bust dans l’histoire de la draft (5ème). Le type a quand même été choisi devant des pointures comme Karl Malone, Chris Mullin, Terry Porter ou encore Joe Dumars. Pivot blanc obscure, les Hawks lui offrent 13 millions sur 6 ans. Ce qui peut paraître ridicule aujourd’hui l’était moins en 1989, il touchait plus d’argent que Jordan, Magic ou Bird, l’un des joueurs les mieux payés de la ligue pour un rendement de 4 points et 3 rebonds, youhou!
Brian Grant (Miami)
Très bon avec les Kings en début de carrière, fantastique en 1999 à Portland où il rivalisait avec Karl Malone dans la demi-finale à l’ouest, puissant, excellent rebondeur et première blessure lors de la saison 99-00, l’année où les Blazers avaient le plus de chances de gagner le titre, temps de jeu considérablement réduit et remplaçant avec l’explosion de Rasheed Wallace. Mécontent puis envoyé à Miami dans un transfert à 3, il retrouve des couleurs avec Pat Riley. Il signe un contrat de 86 millions sur 7 ans et là encore, entre pépins physiques et manque d’envie d’un côté du terrain, ne devenant plus exclusivement ou presque qu’un défenseur/rebondeur, c’est la dégringolade et quand Riley a l’opportunité d’obtenir big Shaq, Grant fait ses valises chez les Lakers pour une saison morne et douloureuse. Sachez juste qu’entre 2005 et 2007, il a gagné plus de 42 millions de dollars en ne jouant plus ou presque…
Ben Wallace (Chicago)
La muraille des Pistons a mal vécu le départ de Larry Brown en 2005. Le profil plus offensif de Flip Saunders n’a pas été à son goût. A 32 ans, il décide de partir pour le rival historique, Chicago. 60 millions sur 4 ans, énorme et pour l’ensemble des journalistes et des fans, une immense connerie. Une première saison décevante mais néanmoins acceptable, et les genoux ne tiennent plus. Son côté explosif est au point mort, les rumeurs de transfert commencent et c’est chose faite l’année suivante, à Cleveland. Il restait encore un bon défenseur, mais nettement plus lent, plus vieux et donc surpayé…
Bryant Reeves (Vancouver)
On ne se moque pas! Big Country était un bon pivot, technique et talentueux sans pour autant faire soulever les foules. Vancouver a beau être nul à tous les niveaux, il tourne quand même à plus de 16 points et 8 rebonds par match. Il est donc récompensé avec un contrat de 65 millions sur 6 ans après ses 3 premières années en NBA. Dommage, le moment du lock-out brise sa carrière, le dos en compote, il rate la moitié de la saison et n’est plus que l’ombre de lui-même. Il tire sa révérence en 2001, 6 ans de carrière et un gros paquet de pognon.
Jayson Williams (New Jersey)
Un rebondeur de haute catégorie, le seul qui pouvait rivaliser avec Dennis Rodman à la fin des années 90 (plus de 13 rebonds en moyenne en 1997 et 1998). Forcément, un joueur de cette trempe se paye cher, 86 millions sur 6 ans lors de l’été 1998. Quelques mois plus tard, Stephon Marbury lui tombe dessus et lui fracture la jambe, il ne reviendra plus sur les parquets et finit dans une sombre histoire de meurtre où il passe 18 mois en prison avant d’être finalement acquitté.
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Crédits photo : Myles Brown/Gettyimages
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