[NCAA] Les deux triple-double sensationnels de Kenyon Martin avec Cincinnati
NCAA
Âgé aujourd’hui de 38 ans, Kenyon Martin a régalé son ancienne fac de Cincinnati. Au cours de ses 4 années universitaires avec l’équipe des Bearcats, l’ailier-fort a conclu deux matchs avec un triple-double. Les précisions de ses deux perfs ainsi que ses années NCAA par Basket Retro.
Tout comme Lebron James, Kenyon Martin est né le 30 décembre. Il fête ainsi ses 38 ans. Avant de rejoindre successivement les New Jersey Nets (2000-2004) et les Denver Nuggets (2004-2011), K-Mart a évolué au sein de l’université de Cincinnati, surnommée les Bearcats, la même fac dans laquelle a joué Nick Van Exel, Oscar Robertson et Pete Mickael (ancien joueur notamment du FC Barcelone de 2009 à 2013 et ex-partenaire de Martin de 98 à 2000). Il arrive dans cette ville suite à l’obtention en 1996 de son diplôme à la Bryan Adams High School, situé à Dallas.
3EME JOUEUR DES BEARCATS EN TRIPLE-DOUBLE
Chez les Bearcats, il sera encadré par le coach Bob Huggins (head coach de 1989 à 2005). Lors de sa saison sophomore en 1997-1998, Kenyon Martin va rentrer dans l’histoire de Cincinnati. Le 21 février 1998, face aux Blue Demons de DePaul, K-Mart conclut ce match avec un triple-double, le premier de sa carrière en NCAA : 24 points (9/13 aux tirs, 6/12 aux lancers-francs), 23 rebonds et 10 contres. Devant 13 176 spectateurs au Shoemaker Center de Cincinnati (rebaptisé depuis la Fifth Third Arena), les Bearcats humilient leurs adversaires sur le score de 75 à 38. 19 points seulement inscrits en première mi-temps pour DePaul, 8/29 aux tirs. Bonjour l’adresse.

Kenyon Martin au contre lors de son triple-double face à DePaul (c) Richard Tsong-Taatarii
A cette date, il s’agit du premier triple-double réalisé par un joueur de Cincinnati depuis 31 saisons. Le dernier en date est l’œuvre de Rick Roberson face à Bradley en janvier 1967. Avant celui de Roberson, le scoreur fou des Royals de Cincinnati Oscar Robertson avait réalisé 10 triple-double en NCAA avec les Bearcats au cours de ses trois années universitaires (1957-1960). Martin est alors le troisième Bearcat à conclure un match avec un triple-double.
A l’issue de la rencontre face à DePaul, Kenyon Martin s’était exprimé sur cette performance affirmant qu’il lui manquait un contre à son compteur pour réaliser cet exploit : « J’ai fait quelques triple-double au lycée. Mais il ne ressemblait pas à celui que j’ai fait ce soir car j’étais plus grand que tout le monde au lycée. On m’a dit que j’avais besoin d’un contre en plus. J’ai dit à mes coéquipiers que j’allais les appâter. La foule a hurlé triple-double. Je l’ai fait pour eux ». (source : enquirer.com)
Au cours de cette rencontre, son septième block n’est pas immédiatement comptabilisé au départ. Il le sera suite à un retard de quelques minutes puisqu’il touche à peine le ballon du bout des doigts. Son coach l’encensait pour sa performance mettant en avant ses qualités de défenseur : « Martin écoute, essaie de faire ce que nous voulons qu’il fasse. Il n’avait pas ce genre de stats. Il fait partie de notre si bon « halfcourt » en défense ».
Avec 26 victoires et 5 défaites (saison régulière et tournoi de la conférence USA, division dans laquelle évolue les Bearcats), Cincinnati se qualifie pour la phase finale du tournoi NCAA. Le 12 mars 1998, au premier tour, dans la zone West Regional, les Bearcats battent Northern Arizona 65-62. Martin frôle le double-double avec 9 points, 15 rebonds et 2 contres. Au tour suivant, Cincinnati perd d’un rien sur le score de 75-74. Moins scoreur (6 points), K-Mart prend 11 rebonds et effectue 4 blocks.
A l’issue de sa deuxième saison universitaire, les stats de Kenyon Martin ont plus que doublé :
- Freshman – 1996-1997 : 2,8 points (65 % aux tirs, 31,3 % aux lancers-francs), 3,4 rebonds, 0,5 passe et 1,1 contre en 22 matchs
- Sophomore -1997-1998 : 9,9 points (62,6 % aux tirs, 47,6 % aux lancers-francs), 8,9 rebonds, 1,4 passe et 2,8 contres en 30 matchs. Il sera élu MVP du tournoi de la Conférence USA
Lors de sa saison junior (1998-1999), il est régulier au scoring mais baissera de régime au niveau du pourcentage aux tirs et des prises de rebonds en 33 matchs : 10,1 points (57,3 % aux tirs, 56,2 % aux lancers-francs), 6,9 rebonds, 1,5 passe et 2,4 contres. Lors du tournoi NCAA 1999, dans le tableau de la région Est, Cincinnati après avoir battu George Mason aisément (72-48), se fait éliminer par Temple au deuxième tour malgré les 16 points et 8 rebonds de Martin.

Kenyon Martin – Cincinnati Bearcats (c) Sportingnews.com
AU MOINS 2 TRIPLE-DOUBLE COMME OSCAR ROBERTSON
Pour sa dernière année universitaire en tant que senior, Kenyon Martin conclut un autre match avec un double-double. Oh le sacré récidiviste. Il plante 28 points (dont 19 en deuxième période à 11/18 aux tirs et 6/7 aux lancers-francs), prend 13 rebonds et contre 10 tirs face aux Memphis Tigers le 19 janvier 2001. Victoire de 20 points de Cincinnati : 75-55. C’est le treizième triple-double enregistré dans l’histoire des Bearcats. Martin est devenu ainsi le 38ème joueur des Bearcats à atteindre les 1000 points. Par la même occasion, il devient le deuxième joueur de Cincinnati à réaliser au moins deux triple-double dans l’histoire de cette université après Oscar Robertson. Au terme de ce match, une fois de plus, Bob Huggins a encensé les efforts fournis par Kenyon Martin : « Je pense qu’il est le joueur de l’année. Je ne connais personne d’autre qui a beaucoup d’impact que lui dans un match. Il se pourrait qu’il soit le meilleur joueur que j’ai coaché. Je pense que s’il ce n’est pas le cas, il s’en rapproche rapidement ». (source : conferenceusa.com)
Sa saison senior sera ternie par une blessure au pied après trois minutes de jeu lors du premier match du tournoi de la Conférence USA le 9 mars 2000 face à Saint-Louis. Conséquence, il rate les phases finales du tournoi NCAA, compétition durant laquelle les Bearcats s’arrêtent au stade du deuxième tour, défaite 69-61 face à Tulsa (tableau région Sud). Au terme de saison senior, Martin réalise sa meilleure saison universitaire et de loin tout près d’un double-double de moyenne : 18,9 points (56,8 % aux tirs, 68,4 % aux lancers-francs), 9,7 rebonds, 1,4 passe, 1,4 interception et 3,5 contres.
Il réalisera bon nombre de double-double cette saison-là :
- 19 points, 10 rebonds face à South Florida, victoire 89-72
- 31 points, 16 rebonds face a l’université d’Alabama à Birmingham, victoire 93-80
- 23 points, 13 rebonds face à DePaul, victoire 87-64
- 26 points, 17 rebonds face à Houston, victoire 77-65
- 24 points, 12 rebonds face à Louisville, victoire 68-59
- 27 points, 13 rebonds face à Tulane, victoire 72-59

Kenyon Martin au dunk – Cincinnati Bearcats (c) Michael E. Keating
Il plante 33 points le 23 février 2000 lors d’une large victoire sur Southern Mississippi 95-69, son record. Avec Cincinnati, il remporte 29 matchs pour seulement 4 défaites. Avec ce super bilan, les Bearcats sont champion de la Conférence USA en saison régulière. C’est la fin du cursus universitaire de Kenyon Martin. Ses moyennes globales sur ses 4 ans sont de 11 points (58,6 % aux tirs, 58,1 % aux lancers-francs), 7,5 rebonds, 1,2 passe et 2,5 contres en 116 matchs.
Il est élu meilleur joueur de l’année 1999-2000 de la Conférence USA grâce à ses belles performances. Il est élu meilleur joueur de toute la NCAA et co-meilleur défenseur par la NABC (National Association of Basketball Coaches) avec Shane Battier de Duke, lauréat pour la deuxième fois de suite après 1998-1999. Son maillot floqué du numéro 4 lui sera retiré le 25 avril 2000 à la Shoemaker Center.
Au terme de ses 4 années NCAA, Kenyon Martin est pisté par les clubs NBA. Il devient le « first pick » de la draft 2000 en étant choisi par les New Jersey Nets où il évoluera au côté de Stephon Marbury, Kendall Gill. Il restera 4 ans en côtoyant aussi Jason Kidd, Richard Jefferson, Keith Van Horn, Lucious Harris, Aaron Williams, ou encore Stephen Jackson. Pour voir Kenyon Martin en triple-double et dominer dans la raquette lors de ses jeunes années à Cincinnati, prenez votre souris et cliquer sur la vidéo ci-dessous. Enjoy.
Votre commentaire