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[50 Years of Bulls] Toute l’histoire des Chicago Bulls : la saison 1976-77

50 Years of Bulls

Fondée le 16 janvier 1966, les Chicago Bulls vont fêter cette année leur 50ème anniversaire. Et à cette occasion, Basket Rétro a prévu de fêter cet événement à sa manière, par l’intermédiaire d’un des plus grands experts en la matière, Chicago_6. Après vous avoir proposé le recap de la saison 1975-1976, place aujourd’hui à la saison 1976-1977.

L’été s’annonce fastidieux pour les dirigeants mais grâce au second choix de la Draft 76, les Bulls sélectionnent Scott May, scoreur réputé et champion NCAA quelques semaines plus tôt avec Indiana. De plus, ils profitent de l’arrêt de l’ABA, l’autre grande ligue professionnelle de Basket aux USA, pour récupérer celui qui est considéré comme le 2ème meilleur joueur de l’histoire de cette ligue, devant des joueurs tels que George Gervin ou Rick Barry : le pivot Artis Gilmore ! Lorsque l’ABA annonce sa fermeture, la NBA se dit prête à accueillir 4 équipes mais les dirigeants de Chicago font pression pour que l’équipe de Gilmore, les Kentucky Colonels, ne soient pas parmi les 4. Au final les élus seront les Indiana Pacers, Denver Nuggets, San Antonio Spurs et les New York Nets et une Draft est organisée pour que les joueurs des équipes qui cessent d’exister puissent trouver une place en NBA. Chicago saute sur l’occase et récupère le talentueux pivot gaucher de 27 ans pour 1.1 million de Dollar, qu’ils avaient déjà drafté en 1971.

Reste à trouver un coach, mais devant le manque d’iintérêt des entraîneurs libres, les Bulls décident de jouer la carte de la promotion interne en nommant Ed Badger à la tête de l’équipe, lui qui était là depuis déjà 3 saisons en tant qu’assistant de Dick Motta. Il faudra attendre le début de la saison régulière pour assister aux derniers mouvements d’effectif, avec les départs de Leon Benbow et Bobby Wilson à la veille de la reprise de la saison régulière, puis l’arrivée de l’arrière Wilbur Holland après 3 matchs. Mais après un départ intéressant (2-1), les défaites vont s’accumuler (13 de suite) après la grave blessure de Bob Love, qui fait une mauvaise chute à l’entrainement, se blessant au dos et au genou en même temps. Une sale blessure dont il ne se remettra pas et les Bulls vont finir par l’échanger fin novembre aux New York Nets contre un second tour de Draft 77 et de l’argent.

Malgré les bonnes prestations de Van Lier et de Mickey Johnson, qui continuent de progresser au point d’être une option préférentielle en attaque, Chicago stagne et enchaîne les soirées compliquées. Si Artis Gilmore réalise des débuts corrects (30pts contre Detroit ou 29 vs New Orleans), il a besoin de temps pour s’adapter et donner la pleine mesure de son talent, peinant encore à se fondre dans le collectif. Les arrivées de Wilbur Holland et John Mengelt apportent du scoring et permettent de varier les options afin de ne pas seulement jouer près du cercle, tandis que le Rookie Scott May a du mal à démarrer à cause d’une mononucléose tenace.

Il faudra 28pts de Gilmore et 25 de Johnson au Chicago Stadium pour battre New Orleans et stopper une série de 13 défaites. 3 jours plus tard Gilmore limite Abdul Jabbar à 13pts et Chicago bat les Lakers 89-81 avec un 26-11 dans le dernier quart, avant une nouvelle victoire face à New Orleans, qui constitue le 1er succès à l’extérieur de la saison, après 10 déplacements infructueux. Une série de 4 succès mi décembre donne un peu d’air et avec un Scott May qui retrouve des sensations, l’ensemble prend des couleurs, s’approchant d’un bilan équilibré (11-16) après un succès sur le parquet de Kansas City le jour de Noel, malgré les sorties pour 6 fautes de Gilmore et Johnson. L’ensemble fait preuve d’une grande combativité et reste l’une des défenses les plus agressives de la NBA malgré les départs de Sloan et Love. Van Lier reste le garant de l’attitude défensive et de la grosse débauche d’énergie soir après soir. Mais lorsqu’il part représenter les Bulls au All Star Game, son équipe est mal en point (23-32).

Norm Van Lier et Bob Love

Norm Van Lier et Bob Love

A son retour, avec un Gilmore de mieux en mieux intégré et qui domine Inside avec son toucher de balle soyeux main gauche, puis un Scott May de plus en plus en forme, le collectif prend enfin forme et Chicago décolle. Une première série de 7 victoires dont 4 à l’extérieur, puis une autre de 8 succès, et voilà les Bulls en course pour se qualifier pour les Play-Offs ! Artis Gilmore inscrit 42pts lors d’une victoire contre Kansas City qui permet d’équilibrer le bilan à 35-35. Au final Chicago empile les victoires et signe un incroyable 21-6 après le All Star Game, dont de larges victoires face aux Lakers à 2 reprises (+15 et +16) ou Golden State, pour terminer avec un bilan de 44-38, suffisant pour finir à la 6ème et dernière place qualificative pour la post-season. Scott May est élu dans l’équipe type des Rookies tandis que Van Lier termine dans le meilleur 5 défensif.

Entre temps, le Chicago Stadium, qui a décidé d’ajouter des projecteurs et de mettre de la musique lors de l’entrée des Bulls, se remplit de plus en plus, jusqu’à atteindre 21.652 spectateurs lors de la dernière rencontre de la saison régulière face à Houston (victoire 113-109). Le public est revenu en force au fil des semaines et est prêt à faire du bruit lors des PO. Avec 6 équipes qualifiés par conférence, le 3ème affronte le 6ème et le 4ème affronte le 5ème dans des séries au meilleur des 3 matchs, avant que les 2 premiers de chaque conférence n’entrent en lice. Chicago affronte donc les Portland Trail Blazers, qui participent aux premiers Play-offs de leur histoire, emmenés par Bill Walton et Maurice Lucas. Ce dernier score 29pts à 14/17 aux tirs lors du Game 1 pour assurer le succès des siens 96-83.

20 000 personnes se tassent au Chicago Stadium pour le Game 2, ou la pression est énorme : une défaite et c’est les vacances. Mais les Bulls ne l’entendent pas ainsi et bataillent dur pour tenter d’égaliser dans la série. Juste avant la mi-temps, Wilbur Holland et Herm Gilliam en viennent aux mains et Maurice Lucas, qui est venu s’en mêler, met une droite à Gene Tormohlen, l’assistant coach des Bulls, le tout sans la moindre sanction. Il reste 5 minutes à jouer et le score est de 94-94 lorsque Gilmore bâche Twardzik pour provoquer une explosion de joie dans les tribunes. Holland inscrit 2 paniers de suite et Gilmore réussi un And One en force pour mettre les siens à 101-94 et assurer le succès final (107-104). Mickey Johnson score 29pts, Holland 26 et Gilmore signe 27pts, 11rbs et 5 contres. La série repart dans l’Oregon mais le miracle n’aura pas lieu pour Chicago, qui s’incline 106-98 malgré 34pts de Mickey Johnson !

Artis Gilmore avec les Bulls face à Portland au Game du premier tour dans la Conférence Ouest

Au final la saison est considérée comme réussie malgré des débuts plus que compliquées. La base Gilmore, May, Van Lier, Holland, Johnson est prometteuse, des benchers comme Mengelt, Boerwinkle ou Marin font le taf avec efficacité et il y a toujours cet état d’esprit défensif (seule équipe à encaisser moins de 100pts par match cette saison là, avec 98.0) qui fait que Chicago peut espérer retrouver les Play-Offs régulièrement.

LA SAISON 1976-77 DES BULLS EN CHIFFRES

  • Bilan : 44 Victoires – 38 Défaites
  • Classement : 3ème de la Midwest Division, 6ème de la conférence Ouest
  • Attaque : 98.9 points marqués (21ème sur 22)
  • Défense : 98.0 points encaissés (1er sur 22)
  • Meilleur marqueur : Artis Gilmore (18.6 points)
  • Meilleur rebondeur : Artis Gilmore (13.0 rebonds)
  • Meilleur passeur : Norm Van Lier (7.8 passes)

Article écrit par par Chicago_6

Crédit Montage : Laurent Rullier (Basket Rétro)

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About Richard Sengmany (354 Articles)
Découvrant le basket dans les années 90 grâce à la diffusion des matchs NBA sur Canal+, je rédige depuis plus de dix ans des articles sur la balle orange, sur d'autres disciplines sportives et la culture.

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