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[Happy Birthday] Robert Horry, the Big Shot Rob de la Grande Ligue

Portrait

Robert Horry qui fête aujourd’hui ses 45 ans, aura marqué de ses empreintes son passage en NBA. En 16 saisons dans la Grande Ligue, il a acquis 7 titres de champions et aura été décisif dans les moments clés lors de plusieurs matchs de playoffs qu’il a disputés. En plus de revenir sur ses séquences, Basket Rétro retrace sa carrière qui a débuté dans l’Etat de l’Alabama puis à Houston, Los Angeles et San Antonio.

C’est dans la ville de l’Andalusia dans l’Etat de l’Alabama que Robert Horry grandit. Là-bas, le natif de Maryland remporte le prix Naismith Alabama High School Player of the Year Award au lycée dans son année senior. Il file ensuite à l’université de l’Alabama où on lui octroie une bourse et croise la route du futur étrangleur de la NBA : Latrell Sprewell.

Robert Horry - Université Alabama (c) Spokeo

Robert Horry – Université Alabama (c) Spokeo

BRILLANT A L’UNIVERSITÉ D’ALABAMA

Avec la fac, il débute 108 des 133 matchs qu’il a joués en quatre saisons sous le maillot des Tide contribuant à trois titres de la Southeastern Conference (SEC). En quatre ans de présence (1988-1992) où il est devenu le meilleur contreur (282 blocks) et a scoré 1591 points, le bilan d’Alabama est fabuleux : 98 victoires et 36 défaites. Reconnu pour ses efforts sur les terrains, il fait partie des meilleurs joueurs de toute la Southeastern Conference, de l’équipe défensive de la SEC. En 2010, l’Alabama le rend hommage en l’intronisant au Alabama Sports Hall Of Fame.

DÉCOLLAGE AUX ROCKETS

C’est donc fort logiquement qu’Horry soit repéré par la NBA. Et ce sont les Houston Rockets qui vont s’attacher les services du jeune ailier, âgé de 22 ans à ce moment-là, lors de la draft 1992 où il a été choisi en 11ème position et restera 4 ans. Or, celui qui est nommé dans la seconde meilleure équipe de rookies (1993) aurait très bien pu partir au bout de deux ans car Houston souhait le transférer avec Matt Bullard à Détroit pour récupérer Sean Elliott. Mais le transfert échoue car Elliott avait à des problèmes rénaux. Horry peut s’estimer heureux d’avoir pu rester dans la franchise texane qui a remporté deux titres successifs : 1994 et 1995. Lors du second titre, il a été le poison des défenseurs adverses.

Le 22 mai 1995 : lors du match 1 de la finale de conférence Ouest, sur une passe de Hakeem Olajuwon, Horry réussit un tir à 2 points pour Houston contre les Spurs de San Antonio sans opposition. Grâce à ce jump shot, les Rockets mèneront 94-93. Avec 6,5 secondes à jouer dans le 4e quart-temps, San Antonio ne reviendra pas.

11 juin 1995 : Lors de la troisième manche de la finale NBA contre le Magic d’Orlando, Horry plante un tir à 3 points sur une passe d’Olajuwon. Faisant lever la foule à domicile et les bras de Rudy Tomjanovich, il donnera 4 points d’avance aux Rockets 104-100 à 14 secondes du terme de la rencontre. Houston assurera la victoire à la fin du match pour signer sa troisième victoire dans cette finale pour mener 3 manches à 0 : 106-103. Ce soir-là, Horry alignera une belle ligne de statistiques : 20 points, 9 rebonds, 4 passes, 2 contres.

Dans une interview accordée à Sport360.com en décembre 2013, l’ex-numéro 25 des Rockets expliquait que les playoffs 1995 étaient les souvenirs qui l’ont beaucoup compté :

« Ma troisième saison NBA avec Houston est la plus précieuse et cette finale face aux Orlando Magic, c’est mon souvenir préféré. Mais en même temps, le plus drôle est que c’est aussi le plus déplaisant. La raison est qu’on a dû battre plusieurs bonnes équipes pour arriver en finale. Nous avions commencé les playoffs en étant sixième de la Conférence Ouest. Ce qui signifiait qu’on n’avait pas l’avantage du terrain durant ces playoffs. On devait aller à Utah, Phoenix, San Antonio et Orlando pour remporter le championnat ».

Robert Horry - champion avec les Houston Rockets (c) Sbnation

Robert Horry – champion avec les Houston Rockets (c) Sbnation

Et pourtant les coéquipiers de Horry étaient mal embarquées en demi-finale de conférence face aux Suns en étant mené 3 victoires à 1. Ils ont réussi à aligner 3 victoires de rangs pour se défaire de Phoenix et se hisser en finale de conférence où ils battent les Spurs 4-2. La suite, on la connaît, Houston sweepe le Magic de Shaquille O’Neal. Après la défaite lors du match 4 face à Phoenix, Houston a gagné 11 de ses 13 matchs de playoffs. Horry était satisfait : « C’étaient les meilleures victoires consécutives avec Rudy (Tomjanovich) qui ont apporté la première bague à Clyde Drexler, la deuxième à Hakeem Olajuwon. C’était un moment particulier ».

THREE PEAT AVEC LES LAKERS

En quatre saisons avec Houston, Robert Horry aura en moyenne, en saison régulière marqué 10,6 points ; pris 5,3 rebonds ; et 3,2 passes. En 1996, Houston se sépare bel et bien cette fois-ci d’Horry qui file en compagnie de Sam Cassell à Phoenix en échange de Charles Barkley. Le club texan reprochait le peu de tirs qu’il prenait Il ne laissera pas un souvenir impérissable dans l’Arizona avec des tensions avec le head coach de l’époque : Danny Ainge qui recevra une serviette sur la tête lancée par Horry, un geste qu’il déplorera. Un transfert est inéluctable et Horry découvre son troisième club : les Los Angeles Lakers de Shaquille O’Neal  et du tout jeune Kobe Bryant à l’époque.

C’est en 2000 que les fans se souviendront d’une des performances de Horry. Lors de la finale NBA en 2000 face aux Pacers d’Indiana de Rik Smits et Reggie Miller, Horry inscrit 17 points dans le dernier quart du Game 4, privé d’O’Neal, éjecté pour avoir commis ses 6 fautes. C’est son meilleur total dans ces finales que les Lakers gagneront, soit le troisième titre de champion pour Horry.

Un an plus tard, toujours au stade des playoffs, Horry fait parler la poudre. Le 10 juin 2001 : En finale NBA face aux Sixers de Philadelphie d’Allen Iverson, cette fois-ci, il endosse le costume du héros. Brian Shaw, meneur remplaçant de Los Angeles trouve dans le corner Horry. Celui-ci calme les Sixers avec un 3 points à 47 secondes de la fin du match. Les Lakers mèneront 92-88. Ce même Horry sécurisera la victoire de son équipe en inscrivant 4 lancers francs pour finir à 15 points dont 12 dans le dernier quart-temps. Victoire 96-91 des Lakers lors de la troisième manche de cette finale. Los Angeles remportera cette finale 4-1, la quatrième bague au doigt pour Horry.

L’équipe des Lakers en 2001 était la plus forte selon Horry, relatait t-il pour le Los Angeles Times en septembre dernier :

« L’équipe de 2001 était probablement la meilleure. 15 victoires 1 défaite, cela n’arrivera plus jamais. Vous auriez dû voir nos têtes après qu’on ait perdu ce premier match (contre les 76ers en Finales), on était tellement déçus. On était tellement blessés de ne pas avoir sweepé tout le monde en playoffs, car c’était notre objectif ».

28 avril 2002 : Mené 91-89, sur une passe de Kobe Bryant, Horry rentre un panier à trois points dans le corner face aux Blazers lors du troisième match du premier tour des playoffs. A deux secondes de la fin, les lakers mèneront d’un point : 92-91. Sur une remise en jeu, Portland perdra le ballon récupéré par  Horry.

26 mai 2002 : Les Lakers affrontent les Kings de Sacramento lors du match 4 de la finale de Conférence Ouest. Les Kings mènent 99-97 à 11,8 secondes de la fin du match. Kobe Bryant tente un tir près du cercle et le rate. Divac dégage la balle dans la raquette mais celle-ci revient dans les mains de Horry qui plante un tir à 3 points gagnant au buzzer. Filoche. Le Staples Center est en délire. Le banc des Lakers et les joueurs sur le terrain se jettent sur Horry. Victoire 100-99. C’est sans doute le plus beau des paniers inscrits par Horry de toute sa carrière. Magic Johnson, un jour plus tard, est dithyrambique envers Horry le considérant comme « l’un des 10 meilleurs clutch players de l’histoire de la NBA ».

Pour Lakers Nation, Horry est revenu sur ce moment décisif en avril 2013 :

« J’ai fait un écran à Kobe pour qu’il se démarque et aille en un-contre-un pour marquer un panier. Il a raté son tir. Mais le ballon arrive vers moi. Et j’ai pris ce tir au buzzer qui a retenti. Etre capable rentrer un shoot avec si peu de temps, et spécifiquement un trois-points,est sexy. Tu es capable de renverser une situation avec un panier à trois points et célébrer. A chaque fois que je revois ce moment maintenant, cela me donne la chair de poule car je sais que j’ai fait quelque chose de fantastique ».  

En 2002, les Lakers réalisent le « three peat » après leur sweep en finale face aux Nets de Jason Kidd, c’est le cinquième titre pour Horry.

Robert Horry - Lakers shot against Kings (c) Lakersnation

La réaction du banc des Lakers en 2002 suite au shoot victorieux d’Horry face aux Kings (c) Lakersnation.com

DEUX BAGUES DE PLUS AVEC LES SPURS

A l’issue des playoffs 2003, Horry est free agent. Il ne prolongera pas aux Lakers et ce sont les Spurs qui raflent la mise en faisant signer le « clutch player » en 2003-2004 retrouvant le futur big three : Duncan, Ginobili et Parker. Pour son retour au Texas, un an plus tard après son arrivée, l’ailier âgé de 35 ans à cet instant, se montrera lumineux en sortie de banc, une nouvelle fois en finale face au Détroit Pistons de Chauncey Billups. Le 19 juin 2005, lors du cinquième match de la finale NBA contre les Pistons, Horry inscrit un 3 points pour les Spurs sur une passe de Manu Ginobili en prolongation. San Antonio mènera 96-95 à 5,6 secondes du terme de la rencontre.

Robert Horry dunke face à Détroit en finale NBA 2005 (c) Nathaniel S. Butler-NBAE-Getty Images

Robert Horry dunke face à Détroit en finale NBA 2005 (c) Nathaniel S. Butler-NBAE-Getty Images

Victoire sur ce score final pour les Spurs qui mènera à cet instant 3-2. Dans ce cinquième match, Horry n’avait inscrit que trois points dans les trois premiers quart-temps avant de se sublimer dans le dernier quart et en prolongation avec 21 points inscrits. Son shoot assassin lui a valu les éloges du chroniqueur de ESPN Bill Simmons déclarant qu’il situe au même niveau ce shoot de Horry comme ceux de Michael Jordan (en 1998 lors du Game 6 en finale face aux Jazz), James Worthy (en 1988 lors du Game 7 face aux Celtics), Walt Frazier (en 1970 lors du game 7 face aux Lakers).

Les Spurs réussissent à obtenir leur troisième titre de leur histoire, soit le quatrième de suite pour Horry qui porte son total à 6. Le sixième pour Horry. Deux ans plus tard, les Spurs remportent leur quatrième titre face aux Cleveland Cavaliers de Lebron James (4-0), le septième de Horry.

16 saisons en NBA, auréolé de 7 titres de champion avec trois clubs différents comme John Salley (2 avec Houston en 1994 et 1995, 3 avec les Los Angeles Lakers en 2000, 2001, et 2002 et 2 avec San Antonio en 2005 et 2007), petit scoreur (7,2 points de moyenne en carrière, 12 est son meilleur total de points de moyenne lors de la saison 95-96), il n’en demeure pas moins que Robert Horry fait partie de ces joueurs immenses du championnat nord-américain de basket grâce à ses tirs inscrits lors des moments cruciaux en playoffs. Grâce à ces actions, on a attribué à ce joueur de 2m08 le surnom de «  Big Shot Rob », âgé désormais de 43 ans, qui a pris sa retraite en 2008.

Cependant, l’ailier regrette qu’on réduise sa carrière à ses shoots cruciaux. Et que ses qualités défensives ne soient pas assez reconnues par les spécialistes et journalistes :

« Je suis déçu. Les gens oublient souvent que j’étais un grand contreur et un bon défenseur. Je n’ai jamais fait partie de la meilleure équipe défensive de la NBA.  J’estime que je devrais l’être car j’ai réalisé 100 interceptions et 100 contres dans une même saison (et même 100 tirs longues distances). Et peu de gens peuvent dire cela quand ils ont joué. Je ne pense pas que j’ai eu assez de crédits sur mes compétences défensives et c’est un regret qu’on se souvienne pas de moi autant comme un joueur défensif qu’un gars clutch qui tire à trois points ». (Source : Sport360.com)

A la question quels ont été les meilleurs coéquipiers avec qui il a joués, l’intéressé donne le nom de deux joueurs : « Je dirais Hakeem Olajuwon et Kobe Bryant. Les choses que pouvait faire « The Dream » sur le terrain étaient phénoménales pour ce big men. Et le dévouement que j’ai vu en Kobe, je ne l’avais jamais vu ailleurs. Et je pense qu’on ne lui a jamais assez donné de crédit pour cela. Il a passé beaucoup de temps et dépensé de l’energie pour devenir ce qu’il est maintenant. Je ne veux pas offenser quiconque mais ces deux joueurs restent au-dessus de n’importe qui ». (Source : sports.ru)

RECORDS ET HONNEURS

Plus que ses tirs exceptionnels en playoffs et son palmarès, Robert Horry affiche une ligne de records extraordinaire comme en témoigne ces chiffres :

  • 2 = second joueur de l’histoire à remporter un titre de champion NBA avec trois équipes différentes
  • 7= record du nombre de tirs à 3 points réussis lors d’une même rencontre en play-offs sans un échec en 1997, en demi finale de conférence contre les Utah Jazz.
  • 53 = record du nombre de tirs réussis à 3 points lors des finales NBA sur 153 tentés : éclipsant celui de Michael Jordan avec 42.
  • 100 = premier joueur à accumuler 100 interceptions, 100 contres et 100 tirs à 3 points réussis en une saison.
  • 244 = record du nombre de rencontres joués en playoffs
  • N’ayant jamais raté les playoffs, il a tenté 259 trois points en post-season, deuxième meilleure performance derrière Reggie Miller

Robert Horry est actuellement consultant basket pour la chaîne Time Warner Cable Sports Net.

SES STATS NBA

robertHorryStats

SON PALMARÈS

  • 7 fois Champion NBA en 1994, 1995, 2000, 2001, 2002, 005 et 2007
  • Élu au sein de la NBA All Rookie Second Team en 1993

SON TOP TEN CLUTCH EN CARRIÈRE

About Richard Sengmany (354 Articles)
Découvrant le basket dans les années 90 grâce à la diffusion des matchs NBA sur Canal+, je rédige depuis plus de dix ans des articles sur la balle orange, sur d'autres disciplines sportives et la culture.

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