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Dejan Bodiroga, double MVP et vainqueur du Final Four de l’Euroligue (2002 et 2003)

Euroleague

Le Final Four de l’Euroligue cette année se déroulera à Madrid du 15 au 17 mai prochain. Basket Rétro revient sur les grands moments de cette compétition phare du basket européen. Retour sur la performance de Dejan Bodiroga en 2002 et 2003. Lors de ces années, le joueur serbe gagne à deux reprises l’Euroligue avec deux titres de MVP du Final Four et deux équipes différentes : le Panathinaikos et le FC Barcelone.

Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la planète au cours de sa carrière, Dejan Bodiroga, surnommé Bodi Bond ou encore White Magic, est très sollicité par les grosses écuries européennes. Après deux ans passés au Real Madrid, le Panathinaikos s’attache les services du shooteur serbe en 1998. Deux ans plus tard, il remporte sa première Euroligue avec le club grec avec une bonne ligne de statistiques moyennes en 22 matchs : 17,1 points ;  4,9 rebonds et 3,4 passes. En demi-finale, il score 22 points à 7/10 aux shoots, prend 5 rebonds et donne 3 passes. Avec le Pana, il gagne aussi le championnat grec en 2000.

En 2002, le Pana dispute l’Euroligue grâce à son titre national obtenu en 2001. Cette année-là, 32 équipes sont au départ de cette compétition. Elles sont réparties en 4 groupes de 8 pour toutes disputer le premier tour (7 matchs aller et 7 matchs retour). Les quatre premiers de chaque groupe se qualifient pour le Top 16 au cours duquel 4 nouveaux groupes de 4 équipes sont constitués. Les 4 premiers de ces groupes se qualifient pour le Final Four.

BODIROGA, ATOUT OFFENSIF INDISPENSABLE DU PANA EN 2001-2002

Lors de l’édition 2001-2002 de l’Euroligue, Bodiroga ne va jamais inscrire moins de 10 points en 14 matchs de premier tour. Ses moyennes statistiques sont remarquables : 19,6 points ; 63,2 % au tir à deux points ; 37 % à 3 points ; 81,1 % aux lancers-francs ; 4,8 rebonds et 1,9 passe. Le détail de ces stats lors de ce premier tour :

MATCHS – DATES – RÉSULTATS POINTS % AUX TIRS REBONDS PASSES
Skipper Bologne – 11 octobre 2001 (victoire 81-70) 18 5/9 11 3
Cska Moscou – 18 octobre 2001 (victoire 91-85) 17 6/9 5 0
Pau-Orthez – 25 octobre 2001 (victoire 79-67) 11 5/9 2 1
KK Buducnost – 1er novembre 2001 (victoire 91-82) 20 6/8 4 3
Novo Mesto – 7 novembre 2001 (défaite 82-81) 23 8/15 9 1
Zadar – 15 novembre 2001 (victoire 102-64) 12 6/7 4 1
Real Madrid – 6 décembre 2001 (victoire 78-70) 27 10/17 5 3
Skipper Bologne – 13 décembre 2001 (victoire 79-77) 24 7/12 3 3
Cska Moscou – 20 décembre 2001 (victoire 83-80) 18 5/10 8 4
Pau-Orthez – 10 janvier 2002 (victoire 67-63) 17 6/15 4 2
KK Buducnost – 17 janvier 2002 (victoire 84-72) 29 9/14 5 0
Novo Mesto – 30 janvier 2002 (victoire 98-92) 25 8/13 4 2
Zadar – 7 février 2002 (victoire 85-81) 21 8/13 1 3
Real Madrid – 14 février 2002 (défaite 88-77) 13 5/9 2 0

BODIROGA, MVP DU TOP 16 EUROLIGUE

Dejan Bodiroga - Pana (c) MN Press

Dejan Bodiroga – Pana (c) MN Press

Le Pana, avec 12 victoires et 2 défaites, joue donc le Top 16. Il est opposé à deux autres clubs qu’il connaît parfaitement dans le championnat grec : Olympiakos et l’AEK Athènes. Sur les 6 matchs à jouer du Top 16, le Pana en gagne 5 et perd une rencontre. Une nouvelle fois Bodiroga est insaisissable pour les adversaires, au plus grand bonheur de ses coéquipiers et du public. Il reçoit le trophée de MVP qui récompense ainsi le joueur ayant réalisé les meilleures performances au cours du Top 16. C’est la première fois qu’il l’attribue lors de la saison 2001-2002 et pour la dernière fois lors de la saison 2003-2004. Celui-ci est remplacé par le trophée de MVP de l’Euroligue à compter de la saison 2004-2005. Sur l’ensemble des 6 matchs, Bodiroga marque 19,8 points à 64,8 % à 2 points, 30% à 3 points ; 5,2 rebonds et 1,8 passes. Le détail ci-dessous :

MATCHS – DATES – RESULTATS POINTS % AUX TIRS REBONDS PASSES
Olympiakos – 28 février 2002 (défaite 92-75) 21 7/11 6 4
Union Olimpija – 7 mars 2002 (victoire 85-67) 13 5/8 4 2
AEK Athènes – 21 mars 2002 (victoire 73-66) 21 8/12 5 2
Olympiakos – 28 mars 2002 (victoire 88-78) 18 6/9 5 2
AEK Athènes – 3 avril 2002 (victoire 96-92) 27 7/12 8 0
Union Olimpija – 18 avril 2002 (victoire 79-72) 19 5/12 3 1

Avec 5 victoires de suite après une défaite lors de la première journée du Top 16, le Pana se qualifie pour son troisième Final Four de son histoire après 1996 et 2000 et tenter ainsi de remporter sa troisième couronne européenne.

EFFICACE DANS LE 4E QT EN DEMI-FINALE FACE AU MACCABI

En demi-finale, à Bologne, le Pana est confronté au Maccabi Tel-Aviv le 3 avril 2002. Et le club d’Athènes a pu s’appuyer sur un Bodiroga proche du double-double : 26 points (6/11 aux tirs, 2/2 à 3 points, 8/11 aux lancers-francs), 9 rebonds et une passe. Le match a été très serré : 44-44 à la mi-temps. Le Pana a pris les devants notamment grâce à Bodiroga qui a choisi le bon moment au quatrième quart-temps pour donner l’avantage au tableau d’affichage aux siens : il débute ce quart-temps avec un trois-points ; un panier à deux points et un panier en contre-attaque sur une perte de balle d’Anthony Parker. Le Pana mène à cet instant 69-64. L’avance passe à +7 avec un nouveau tir à trois points de Bodiroga : 72-65. Les Grecs conservent leur avance et gagnent 83-75.

Après la rencontre Dejan Bodiroga savourait cette qualification pour la finale, une deuxième dans sa carrière : « Nous avons gagné contre une grosse et forte équipe. La clé ? Nous avons intelligemment en attaque et dur en défense. Nous avons débuté avec beaucoup de concentration. Nous savions que le Maccabi serait sans doute amené à jouer près du panier. Mais nous avons bien joué en défense et étions intelligent en attaque en circulant le ballon. Maintenant c’est une autre finale et nous devons rester concentrer pour ça ». (source : euroleague.net)

Bodiroga face au Maccabi en Euroligue (c) Reuters

Bodiroga face au Maccabi en Euroligue (c) Reuters

LE PANA REMONTE 14 POINTS EN FINALE

Le Pana se qualifie pour sa troisième finale de l’Euroligue pour y affronter le tenant du titre : le Kinder Bologne d’Ettore Messina, Manu Ginobili et Antoine Rigaudeau. Bodiroga & co veulent empêcher le club italien de faire un back-to-back et qui plus est dans leur salle du Palamalaguti.

Lors de cette finale, c’est au cours du premier quart-temps que le Pana va prendre pour la première fois l’avantage au score : 17-16. Les deux finalistes se retrouvent à égalité 23-23 après 10 minutes de jeu. C’est à l’entame du second quart-temps que le Pana de Bodiroga va être pris de vitesse. Les shoots à trois-points s’enchaînent du coté de Bologne avec Rigaudeau et Smodis. En deux minutes, le Pana prend un coup sur la tête avec un 9-0 : 32-23. L’écart va grossir à + 14 en faveur de Bologne : 45-31. A ce moment-là, le Pana est piqué au vif et se reprend avec Kutluay qui marque à trois-points. Les joueurs d’Obradovic limitent la casse en effaçant une partie de leur retard grâce à un run : 9-3. A la pause, le score est de 48-40. Bodiroga score 12 points et ses coéquipiers Alvertis et Kutluay 9 chacun.

A l’image de leur début de second quart-temps, le Kinder trouve la faille dans la défense du Pana grâce à Smodis : +10 (50-40). C’en est de trop pour le Pana qui se révolte : Papadopoulos rentre des points à l’intérieur, Kutluay met de nouveau un panier à trois-points, les joueurs grecs provoquent des fautes de leurs adversaires (Smodis et Griffith sont sanctionnés de leur troisième faute). Le Pana signe un 11-2 et n’a plus qu’un point de retard : 52-51. Alvertis permet ensuite grâce à ses deux points à son équipe de repasser devant : 55-53. Bodiroga inscrit un panier à trois-points qui permet à son équipe de garder la tête : 58-55. Le Pana a changé de visage après la mi-temps et n’a concédé que 13 points et en marquant 24. 3 points d’avance pour le Pana après 30 minutes de jeu : 64-61.

Dans le dernier quart-temps, chaque équipe répond shoots après shoots. Andersen ajoute trois points pour Bologne. Egalité 66-66. Après que Kutluay ait donné un avantage de 3 points : 69-66, Ginobili égalise à 69 partout grâce à un shoot derrière l’arc également. Il reste 7 minutes à jouer. On assiste sans doute ensuite à un tournant du match. Bien que Ginobili donne ensuite deux points d’avance (71-69), ses coéquipiers ratent cinq lancers francs sur six tentatives (échec de Andersen, Jaric et Griffith). Le Pana profite de cette baisse de régime et inflige un 9-1 grâce à des paniers de Mulaomerovic, Rogers et deux lancers-francs de Middleton.

Bodiroga soulève l'Euroligue avec le Pana en 2002 (c) Flickr

Bodiroga soulève l’Euroligue avec le Pana en 2002 (c) Flickr

A cet instant, le Pana mène de 8 points : 78-72 avec 3mn30 à jouer. Le Kinder va courir après le score et sera mené 85-80 à 45 secondes de la fin du match. Le Pana va réussir à gérer son avance. Coup de sifflet final, 89-83 pour le Pana qui remporte sa troisième Euroligue en six ans. C’est le deuxième pour Bodiroga avec le champion de Grèce qui aura réalisé un match complet : 21 points à 7/12 à deux points, 1 /2 à 3 points , 4/4 aux lancers-francs, 7 rebonds et 4 passes. Il reçoit le titre de MVP du Final Four. En deux matchs, (demi et finale), ses stats moyennes sont de 23,5 points à 56,5 % aux tirs à deux points, 8 rebonds et 2,5 passes. Il est élu dans le meilleur cinq majeur de la compétition. 

Réactions d’après match de Bodi Bond : « Que puis-je dire ? C’était un beau match entre les deux meilleures équipes d’Europe qui ont montré beaucoup de régularité ces dernières années à la fois en Europe et dans leurs championnats respectifs. Nous avons travaillé en attaque et devions s’assurer que Kutulay marque des points. Nous avons joué un bon match et n’avons pas laissé le Kinder marqué. Dans une finale comme celle-ci, la seule chose que tu dois faire est de réparer les choses avant que ce ne soit trop tard. Et c’est ce que nous avons fait quand on était mené de 14 points. On a corrigé nos erreurs.

Il y a quatre ans, j’étais MVP du championnat du monde. Mais comme je le dis souvent, les 12 joueurs de l’équipe gagnante sont tous des MVP car nous avons joué ensemble du premier au dernier match cette saison. Je ne serais pas MVP sans les joueurs comme Alvertis, Rogers,  et un super coach comme Zelko Obradovic.  Avec tout ça, je me donne toujours à 100 %. C’est surement le Final Four le plus difficile car nous avons battu deux équipes comme le Maccabi et le Kinder qui a joué à la maison ». 

Après avoir gagné le championnat grec à nouveau, Bodiroga prend la décision de quitter le Pana après quatre ans sous les couleurs vertes et blanches. Il choisit de jouer pour le FC Barcelone.

Pana vainqueur de l'Euroligue en 2002 (c) euroleague net

Pana vainqueur de l’Euroligue en 2002 (c) euroleague net

LA FINALE DE L’EUROLIGUE 2002 : PANATHINAIKOS – KINDER BOLOGNE

DU PANA AU BARCA, WHITE MAGIC BRILLE AVEC LES BLAUGRANA EN EUROPE

Dejan Bodiroga - FC Barcelone (c) elmundo.es

Dejan Bodiroga – FC Barcelone (c) elmundo.es

A son arrivée à Barcelone, Bodiroga joue pour la première fois l’Euroligue sous le maillot Blaugrana. Il évoluera au côté de grands joueurs, coachés par Svetislav Pesic : Gregor Fucka, Juan Carlos Navarro, Patrick Femerling, Sarunas Jasikevicius, et même le jeune Anderson Varejao qui évolue actuellement en NBA. Par rapport à l’année dernière, la formule de l’Euroligue a changé. Les 24 meilleures équipes sont réparties en 3 groupes de 8 équipes. Chaque club joue 7 matchs aller – 7 matchs retour. Les 5 premiers de chaque poule ainsi que le meilleur sixième se qualifient pour le Top 16. Les 16 équipes restantes sont réparties en quatre groupes de quatre et jouent chacun 3 matchs aller et 3 matchs retour. Le premier de chaque groupe se hisse au Final Four.

Lors de la phase de groupes, le FC Barcelone se qualifie aisément pour le Top 16 en ayant le même bilan que le Benetton Trévise : 11 victoires et 3 défaites. Le club italien finit tout de même premier avec un meilleur ratio points marqués-points encaissés attaque : + 147 points contre +89. Bodiroga n’est pas étranger à cette qualification. En 14 matchs, il marque en moyenne 14,5 points à 57,3 % aux shoots à deux points, 47,4 % à trois-points, 4,1 rebonds et 2,6 passes. Il score entre 13 et 17 points à 8 reprises et plus de 20 points à 2 reprises (le détail sur le lien en cliquant ici)

Lors du Top 16, il est majestueux en attaque à l’exception de la 5e journée où il rend une copie en deçà de ses standards (11 points à 2/10 face à Olympiakos). Le détail de ses performances :

MATCHS – DATES – RÉSULTATS POINTS % AUX TIRS REBONDS PASSES
Asvel – 27 février 2003 (victoire 85-77) 23 7/10 1 5
Union Olimpija – 7 mars 2003 (défaite 72-69) 20 8/10 2 1
Olympiakos – 20 mars 2003 (victoire 80-77) 20 5/7 1 2
Asvel – 27 mars 2003 (victoire 77-68) 19 7/11 2 1
Olympiakos – 10 avril 2003 (victoire 58-53) 11 2/10 7 1
Union Olimpija – 17 avril 2003 (victoire 79-75) 21 6/10 2 1

Ses stats de moyennes en six matchs : 19 points ; 65,2 % à deux points ; 35,7 % à trois points ; 2,5 rebonds ; 1,8 passe. Avec 5 victoires et 1 défaite, son équipe de Barcelone se qualifie pour le Final Four de l’Euroligue chez à domicile dans l’enceinte du Palau Santa Jordi. Ils défieront le CSKA Moscou qui affiche un excellent bilan de 17 victoires pour 3 défaites (matchs du premier tour et Top 16 confondues).

DEMI-FINALE : UN BODIROGA MALADROIT AUX TIRS MAIS PRÉCIEUX AUX LANCERS-FRANCS

Annoncée comme un duel âpre, cette demi-finale entre le Barça et le CSKA est effectivement rugueuse en ce 9 mai 2003. Et le Barça prend un bouillon en début de match. Après avoir inscrit les deux premiers points, le CSKA inflige un 11-0 (11-2 pour Moscou). Ils maintiennent leur avance (19-11) avec 3 minutes à jouer dans le 1er QT. Le Barça se remet dans le sens de la marche avec les apports au rebond de Varejao et les points de Nacho Rodriguez. Le Barça est à -4 après 10 minutes de jeu : 25-21. Sous l’impulsion de leur capitaine de La Fuente, le Barça prend l’avantage : 28-27. Le CSKA se rebiffe et creuse un petit écart : 35-30. Grâce aux lancers-francs obtenus par les fautes du CSKA, le Barça aligne un 9/10 dans cet exercice leur permettant de mener 39-37. Le match est serré. Il mène 43-37 suite à  un 12-0. A la mi-temps , + 8 pour le Barça (45-37).

En deuxième mi-temps, le Barça déroule avec notamment un joli layup de Bodiroga sur une action backdoor. Ils obtiennent le plus grand écart de la rencontre : + 9 pour Barcelone. Mais le CSKA profite des errances du Barça pour signer un 13-2. Le CSKA mène de trois points à la fin du troisième quart-temps : 60-57 limitant le Barça à 12 points sur cette période. Le vainqueur de la rencontre sera connu dans les 10 dernières minutes du match.

Fucka prend les choses en main et son équipe garde le cap : 65-64 et 68-64. Le match est plein de tension à deux minutes de la fin. Le CSKA a des opportunités d’égaliser au moment où le Barça mène 70-68. Mais Navarro intercepte le ballon et court pour aller inscrire un panier en lay-up : 74-68 à 22 secondes de la fin. Le CSKA est obligé de faire faute. C’est Bodiroga qui va sur la ligne des lancers. Barcelone s’impose 76-71 grâce à un énorme Fucka (21 points, 9 rebonds) et White Magic (17 points à 3/10 mais efficace aux lancers-francs : 11/13 ; 4 rebonds).

Avec cette victoire, le FC Barcelone s’offre une sixième finale de l’Euroligue. Après six échecs (Genève 84 : défaite face à Rome : 79-73 ; Saragosse 1990 : défaite 72-67 face à Split ; Paris 1991 : défaite 70-65 face à Split ; Paris 96 : défaite 67-66 contre le Pana ; Rome 1997 : défaite 73-58 face à Olympiakos), le club catalan espère enfin décrocher sa première couronne. Pour cela, il doit vaincre le Benetton Trévise qui a battu un autre club italien en demi : le Montespachi Sienne (65-62).

FINALE 2003 : BODIROGA OFFRE LA PREMIÈRE EUROLIGUE AU BARCA

Après avoir fait jeu égal dans le premier QT avec un léger avantage pour Trévise (25-23), le deuxième QT tourne totalement en faveur du FC Barcelone. Le duo d’interieur Duenas – Femerling marque 6 points dans la raquette. Jasikevicius marque un panier à trois points. L’attaque du Benetton, au contraire, est enrayée. Le Barça prend ainsi 12 points d’avance : 40-28. Il mène à la pause 42-34 en limitant le Benetton  à 9 points marqués dans le 2e QT.

Trévise revient avec d’autres intentions à la mi-temps. Les Italiens vont beaucoup mieux en attaque avec un 13-5 leur permettant de revenir à égalité : 47-47. Il reste trois minutes à jouer dans le 3 QT. Mais le duo d’intérieurs de Barcelone fait du grabuge dans la raquette adverse. Fucka et Femerling sont auteurs en partie du 8-1 infligé au Benetton. 8 points d’avance à la fin du 3e QT : 55-48. Les pistoleros de Barcelone entrent en scène pour maintenir l’écart avec les paniers longue distance signés Jasikevicius et Navarro : 61-54 pour Barcelone.

Bodiroga va enfoncer le clou avec six points d’affilée dont un 3/4 aux lancers sur les 90 dernières secondes. Le score est de 69-58 à 1mn30 de la fin du match. Barcelone contrôle la fin de rencontre. L’arbitre siffle la fin du match. Barcelone est champion d’Euroligue pour la première fois. Bodiroga remporte son deuxième titre européen d’affilée avec deux clubs différents. Avec 20 points (5/7 à 2 points ; 1/2 à 3 points ; 7/9 aux lancers-francs), 8 rebonds et 2 passes, il est élu pour la deuxième MVP du Final Four.

Sur les deux rencontres jouées du Final Four, ses moyennes sont de 18,5 points ; 47,1 % à deux points ; 33,3 % à 3 points ; 81,8 % aux lancers-francs ; 6 rebonds et 3 passes.

Réactions d’après-match de Bodiroga : « Sans pression et sans souffrance, vous ne gagnez pas de gros matchs. Nous devions assimiler et connaître ceci à chaque fois pendant 8 mois. Nous avons réussi à gagner à la fin ». (source : euroleague.net)

Barcelone vainqueur de l'Euroligue en 2003 (c) Fcbarcelona.com

Barcelone vainqueur de l’Euroligue en 2003 (c) Fcbarcelona.com

Dans une interview donnée à Ballineurope.com en 2011, Bodiroga est revenu sur la premier trophée remportée en Euroligue par Barcelone :  » J’ai ressenti beaucoup de pression à la fois individuellement mais aussi à travers l’équipe. Peut-être que je recherchais un challenge avec une telle pression. J’aurais pu rester au Pana. Mais gagner l’Euroligue avec Barcelone était un super challenge à relever. Nous avons réussi à le faire car nous avions une bonne équipe et il y avait une bonne atmosphère crée par le coach Svetislav Pesic. Nous avons réussi le triplé cette saison (coupe-championnat en plus. C’était inoubliable ».

Bodiroga restera 3 ans au FC Barcelone (2002-2005). A défaut de n’avoir pas obtenu une deuxième Euroligue avec les Blaugrana, il gagne deux championnats d’Espagne (2003-2004) et une coupe d’Espagne (2003).

LA FINALE DE L’EUROLIGUE 2003 : FC BARCELONE – BENETTON TREVISE

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Découvrant le basket dans les années 90 grâce à la diffusion des matchs NBA sur Canal+, je rédige depuis plus de dix ans des articles sur la balle orange, sur d'autres disciplines sportives et la culture.

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