Il y a 17 ans, le légendaire Tim Duncan était élu Rookie of the Year
Rookie of the year
Timothy Theodore Duncan, dit plus simplement Tim Duncan, élu Rookie of the year il y a 17 ans est un spécimen rare en NBA. Le Big Fundamental s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps en produisant un jeu loin d’être flashy, mais monstrueusement efficace. Loin des strass et des paillettes, dans la petite ville de San Antonio, il poursuit encore aujourd’hui une carrière plutôt discrète pour un joueur de son envergure.
DES ILES VIERGES A WAKE FOREST
Le natif des Îles Vierges a un parcours atypique en tous points. Issu d’une famille de sportif, il est dans son adolescence un grand espoir de la natation américaine. Sa sœur aînée Tricia Duncan a même participé aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988 en tant que nageuse.
En septembre 1989, le cyclone Hugo détruit la seule piscine olympique des Îles Vierges, Duncan est alors freiné dans sa progression. C’est ainsi à 14 ans qu’il se tourne vers le basketball. Grand par la taille, il s’impose progressivement au lycée comme un joueur dominant, atteignant la moyenne de 25 points par match lors de son année senior.Un autre événement dans la vie de Tim Duncan va influer la suite de son parcours. Sa mère, atteinte d’un cancer, va faire promettre à ses enfants d’effectuer un cursus universitaire complet, en dépit de leurs facultés sportives qui leur permettrait de s’en passer.
A une période où de nombreux jeunes talents passaient directement du lycée à la NCAA, comme notamment Kobe Bryant en 1996, Duncan a refusé les offres de plusieurs franchises pour tenir sa promesse. Il jouera pour l’université de Wake Forest, en Caroline du Nord, de 1993 à 1997. C’est une jeune université ne figurant jamais parmi les favorites pour la March Madness. En 1992-1993, l’année précédant l’arrivée du jeune prodige des îles vierges, Wake Forest a effectué la meilleure performance de son histoire, atteignant le Sweet Sixteen (l’équivalent d’un huitième de finales).
QUATRE ANNÉES DE HAUT VOL
Tim Duncan s’impose dès sa première saison comme un joueur à fort potentiel. En effet, ses 9.8 points, 9.6 rebonds et 3.8 contres par match sont des moyennes remarquables pour un freshman. Les résultats collectifs sont en revanche plus médiocres que la saison précédente, du fait du départ des cadres. Pour sa saison sophomore en NCAA, il permet à son équipe de retrouver le Sweet Sixteen. Sa progression est impressionnante, Duncan atteignant les 16.8 points, 12.5 rebonds et 4.2 contres par match. Il est aussi élu Defensive Player of the Year en NCAA, titre qu’il obtiendra lors de ses trois dernières années universitaires.
Sa troisième année sera marquée par une nouvelle défaite au Sweet Sixteen. Cette fois, il est grippé, ne pouvant être à son réel niveau lors du cruel dernier match des siens.
Pour la dernière année de son cursus, les résultats collectifs ne seront pas au rendez vous. Éliminé dès le deuxième tour du tournoi NCAA, Duncan n’aura pas eu de consécration en quatre ans à l’université. Néanmoins, cette saison fut celle des honneurs individuels pour le Big Fundamental : Avec 21 points, 14.7 rebonds, 3.2 passes et 3.3 contres, il est élu à nouveau meilleur défenseur de l’année et, pour la première fois, meilleur joueur de NCAA.
Il est un des meilleurs joueurs NCAA de l’histoire, étant le second meilleur contreur et l’un des 10 joueurs à avoir atteint 2000 points et 1500 rebonds en carrière.
Sur un plan personnel, l’université lui a permis de se développer en tant que joueur de basket-ball. Il a commencé le basket relativement tard, ses 4 années universitaires lui ont donc été profitables, étant promis au premier choix de la draft.
LA TRANSITION IDÉALE VERS LA NBA
Mais un cursus complet à l’université est aujourd’hui presque une anomalie dans le début de carrière d’un joueur. De Kobe Bryant à Lebron James, en passant par Tracy McGrady, les lycéens étaient de plus en plus nombreux à intégrer directement la grande ligue. Si une année d’université est désormais obligatoire avant de se présenter à la draft, un grand nombre de freshmen les plus talentueux se présentent à la draft.
Duncan se présente ainsi à la draft 1997 en étant à contre-courant de la tendance, ce qui sera un leitmotiv dans sa carrière. C’est San Antonio qui a hérité du premier choix de la draft. Comme le relayait récemment SpursNation, la loterie de la draft 1997 a été un grand moment d’émotion pour Gregg Poppovich. Pas favoris pour obtenir ce premier choix, l’intéressé a déclaré :
« Je ne pouvais pas y croire. J’étais tellement choqué que j’en ai laissé tomber mon hamburger sur le sol. C’était incroyable. Nous allions avoir Tim Duncan ».
I y a 17 ans, le 27 avril 1998, Tim Duncan a été élu Rookie of the Year (meilleur débutant NBA), recevant 113 voix sur les 116 possibles. Sélectionné à la 1ère place de la Draft de 1997 par San Antonio, Ducnan compila des moyennes de 21,1 points, 11,9 rebonds, 2,7 passes et 2,51 contre. Devenu son mentor depuis, Duncan aura effectué toute sa carrière aux Spurs de Pop’. Celui-ci a d’ailleurs déclaré qu’il prendrait sa retraite en même temps que Dream Tim.
SES STATS NCAA
- Points : 2 117 soit 16,5 par match
- Rebonds : 1 570 soit 12,3 par match
- Contres : 481 soit 3,75 par match
LA CARRIÈRE UNIVERSITAIRE DE TIM DUNCAN EN IMAGES
Crédits photo : Street Ball Blog
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