« I hate Christian Laettner », le documentaire sur l’ancienne star de Duke en intégralité
NCAA March Madness History
Dimanche dernier, les américains ont pu découvrir le dernier documentaire de la série ESPN 30 for 30, produit entre-autre par le journaliste Bill Simmons. Dirigé par Rory Karpf, cet épisode retrace la carrière du joueur le plus détesté de l’histoire de la NCAA : le Blue Devils Christian Laettner.
4 Finals Four, 2 titres de Champions NCAA, record du plus grand nombre de points, lancers-francs et matchs joués lors de la March Madness : Christian Laettner est peut-être le plus grand joueur de l’histoire du basket universitaire. Mais derrière une gueule d’ange et un look de playboy, se cache un Bad Boy haï par l’ensemble des fan bases des Etats-Unis, hormis celle de l’université de Chapel Hill. Ce documentaire décrypte la haine envers Laettner autour de 5 points :
LE PRIVILÈGE
Duke est considérée comme une fac d’élite ou se retrouve les enfants issus de familles aisées. Jalen Rose, ancien membre du Fab Five de Michigan detestait Duke et ses joueurs :
« Je détestais les joueurs de Duke car c’était des enfants de riches, issues de bonne famille et j’étais jaloux de cela ».
Bien qu’ayant grandi dans une famille modeste avec 4 frères et sœurs, Laettner a toujours été associé, a tort, à cette image de garçon privilégié
COULEUR DE PEAU
Laettner est blanc, comme une grande partie de l’équipe de Duke. Dans une Amérique où les jeunes blancs s’identifient de plus en plus à la culture black, Laettner est la cible idéale. Pourtant, comme le documentaire le montre, lui-même adore également la culture black des années 90, son accent lors des interviews de l’époque avait même un style plus urbain que ce qui peut l’être maintenant.
LA BRUTE
Laettner était avant tout un compétiteur et un joueur qui tyrannisait adversaires (comme la fois où il marcha volontairement sur Aminu Timberlake de Kentucky) et même ses coéquipiers comme le témoigne Bobby Hurley :
« On avait des mésententes de temps en temps : une fois, je ne lui ai pas fait une passe alors qu’il était démarqué et nous nous sommes tellement engueulés sur l’action suivante remontant le ballon que l’on nous a pratiquement sifflé 10 secondes » !
GRANDEUR
Au final, c’est peut-être la grandeur de ses équipes de Duke qui jouera le plus grand rôle dans cette haine. On préfère toujours David à Golliath, et Christian Laettner et Duke étaient le symbole des équipes que l’on adorerait voir perdre, mais qui, au final, allaient toujours au bout. Laettner était le joueur décisif par excellence comme face à Kentucky en Mars 1992, ou il inscrit « The Shoot », sur une passe de Grant Hill.
PHYSIQUE
Enfin, Laettner était un beau garçon, qui attirait les filles et suscitait les jalousies des hommes. Des rumeurs lui prêtaient même une relation avec son coéquipier Brian Davis. Lors d’un match contre le LSU de Shaquille O’Neal, ont chanté « Fagot » en sa direction, ce qui a affecté Laettner :
« Pour être honnête, cela m’a blessé et je n’ai pas aimé. Mais j’ai réalisé que c’est quelques chose que je ne pouvais pas contrôler. Quand tu te regardes dans le miroir, tu vois la vérité et ses rumeurs qui disaient que j’étais Gay en 1992, c’était choquant et pas acceptable pour moi ».
Aujourd’hui encore, Laettner est détesté. mais ce dernier préfère en rigoler et joue avec cette image comme la fois où il a nettoyé la raquette de Kentucky en 2011, en réponse à un fan, lors d’une venue impromptue.
Comme la majorité des 30 for 30, ce documentaire est passionnant et dévoile une autre facette du basketball universitaire.
A regarder sans modération :
« I HATE CHRISTIAN LAETTNER » EN INTÉGRALITÉ
Crédits photo : ESPN/NCAA
Un excellent documentaire comme à l’accoutumée pour ESPN et sa série des 30 for 30. Pour ceux qui hésitaient à le regarder, l’article devrait les inciter, surtout si vous aimez les séquences où ça se frite entre joueurs dont Laettner aimait en être l’attraction principale.
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