[Dossier] Les plus grands Big Three champion NBA de l’histoire
Dossier
La naissance des Big Three au sein de la NBA est un phénomène récent qui peut s’expliquer par le fait que pour remporter un titre NBA, une franchise se doit de posséder des joueurs extraordinaires, capables de faire la différence…
LES RAISONS DE LA NAISSANCE D’UN TEL PHÉNOMÈNE
Du début de la NBA (6 Juin 1946) jusqu’aux années 1970, avoir un à deux grands joueurs dans son effectif pouvait suffire à empocher le titre suprême tant convoité. Mais au plus les années passent, au plus des talents se révèlent et donc la conquête du Graal est beaucoup plus compliquée, c’est pour cette raison que les franchises américaines tentent de regrouper certaines de ces superstars, et faire en sorte qu’elles sachent coordonner leurs actions afin de dérouter les défenses adverses, ou au contraire, être un terrible mur défensif infranchissable. Mais il faut savoir coordonner une équipe solide autour de ses superstars afin qu’elles ne jouent pas seules et qu’elles puissent s’appuyer sur des hommes capables de produire du grand basket et les mettre en valeur. L’instauration du fair-play financier (3.6 millions de $ par saison en 1984, lors de son instauration, et actuellement autour des 58 millions de $) permet d’empêcher à une franchise plus fortunée de s’octroyer les services de tous les meilleurs joueurs. Ainsi l’aspect sportif reste primordial et la gestion des salaires entre les joueurs est un facteur qu’il faut maîtriser.
Le but du jeu étant donc de rassembler le plus de talents possibles au sein même d’un groupe tout en gérant les salaires distribués et intéresser ces joueurs en un objectif commun qu’est l’obtention du titre suprême. C’est pour cela que depuis les années 80, des trios de renoms apparaissent et le titre NBA rend souvent visite aux franchises qui disposent du meilleur Big Three du moment. Pour que ces trios puissent marquer l’histoire, deux conditions sont requises : gagner des titres et remplir des fiches de statistiques impressionnantes.
Onze Big Three ont remporté le titre de champion depuis la création de la NBA. Les onze trios seront passés en revue et peut-être pourrons-nous désigner le meilleur Big Three de l’histoire ? Place à notre dossier spécial Big Three champion NBA dans l’ordre chronologique.
LES PRÉCURSEURS
BOSTON CELTICS : 1956-1963 – BILL RUSSELL, BOB COUSY, TOM HEINSOHN
Ce trio est le plus prolifique de l’histoire de la NBA avec six titres NBA en sept saisons (1957-59-60-61-62-63). Bob Cousy a été élu MVP de la saison 1957 et a participé à treize All-Star Game. Bill Russell a remporté cinq fois le titre individuel, a gagné un total de onze titres NBA et a participé douze fois au All-Star Game. Tom Heinsohn a été élu Rookie de l’année 1957, a été champion NBA à huit reprises et a participé à six All-Star. Heinsohn a continué sa carrière en tant qu’entraîneur et remporté deux autres titres en terminant coach de l’année 1973.
Ce Big Three marque encore de son emprunte avec pas moins de cinq records (avec l’effectif de Boston de l’époque) encore détenus :
- Nombre de points marqués en un match : 173 contre Minneapolis (1959)
- Le plus de rebonds récupérés en une saison : 6 131 (1960-61)
- Le plus grand nombre de shoots tentés : 9 295 (1960-61)
- Nombre de points marqués en une saison : 9 687 (1961-62)
- Nombre de paniers marqués en une saison : 3 855 (1961-62)
C’est sans aucun doute le plus grand trio de l’histoire des Celtics de Boston, et on peut même se poser la question si ce Big Three n’est pas le plus grand de l’histoire de la NBA.
A noter que Boston est la franchise la plus prolifique avec 17 titres à son actif et pas moins de huit titres remportés à la suite (1959-1966).
NEW YORK KNICKS : 1972-1974 – WALT FRAZIER, EARL MONROE, WILLIS REED
Seulement deux saisons ensemble et un titre remporté en 1973… Le dernier sacre remporté par la franchise New-Yorkaise. Earl Monroe arrivé en 1972 a quelques difficultés à s’intégrer, mais dès sa 2ème saison avec les Knicks, il s’adapte au système et son efficacité revient avec un jeu spectaculaire. Le meneur sera décisif dans la conquête du titre. Walt Frazier était lui un meneur qui avait une mentalité de scoreur avec une moyenne supérieure à 20 points marqués par saison. Willis Reed, tout comme Frazier, scorait beaucoup mais en évoluant au poste de pivot. Mais lors de la dernière saison de ce trio, son impact était plus défensif qu’offensif.
De plus, un gros système défensif a été mis en place permettant à la franchise New-Yorkaise de faire une finale contre les Lakers perdue en 1972, mais ils prendront leur revanche la saison suivante. Le trio ne fera pas plus de miracles après ce titre et le déclin de la franchise s’en suivra.
Ils n’en restent pas moins des demi-dieux aux yeux des fans de la franchise New-Yorkaise.
BOSTON CELTICS : 1980-1992 – LARRY BIRD, KEVIN MCHALE, ROBERT PARISH
De nouveau un Big Three légendaire provenant de la franchise du Massachusetts avec les apparitions de Larry Bird en 1979, de Kevin McHale et Robert Parish en 1980. Cette alliance aura duré douze années consécutives avec trois titres NBA à la clé. Les deux premiers joueurs ont fait toute leur carrière professionnelle au sein de cette même franchise.
L’ailier fort Larry Bird a été élu trois fois de suite MVP de la saison en 1984-85-86. Les titres NBA coïncident avec la forme de l’ailier puisque sur les trois titres remportés sur ces douze années, deux ont été empochés en 1984 et en 1986, lorsqu’il a été élu MVP.
Cependant la domination de Boston ces années-là ne sont pas seulement dues aux performances offensives de Bird, mais aussi aux performances défensives de ses deux compères Parish (10ème meilleur contreur de l’histoire) et McHale (25ème meilleur contreur de l’histoire). Avec une défense pareille, les offensives adverses étaient terrassées en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Douze années de trio ensemble font d’eux le record de vie d’un Big Three… Qui est en train d’être battu par un autre groupe dont on parlera plus tard.
PHILADELPHIA 76ERS : 1982-1986 – MOSES MALONE, JULIUS ERVING, ANDREW TONEY
En quatre saisons ensemble, ils ont remporté le titre en 1983, le dernier de l’histoire de la franchise.
L’équipe jouait en partie pour son ailier fort qu’est Julius Erving, meilleur contreur, et le 4ème marqueur de l’histoire de la franchise. Il est une légende vivante pour les 76ers et a été élu Hall of Famer en 1993. L’arrivée de Moses Malone en 1982, MVP de la saison précédente avec les Rockets de Houston, meilleur rebondeur de la ligue à cette époque permet à l’équipe de prendre une nouvelle dimension et il terminera d’ailleurs une 2ème fois de suite MVP sur la saison, soit l’année du titre NBA en 1983. Andrew Toney termine la composition du Big Three parce qu’en plus d’être talentueux et complet, il s’est construit un surnom pour l’efficacité qu’il pouvait avoir lorsqu’il jouait contre les Celtics : Le « Boston Strangler ». Il était également l’atout majeur de victoires importantes parce qu’il était capable de se transcender dans les moments décisifs des rencontres à gros enjeux.
C’est donc logiquement que ce trio apparait comme l’un des plus efficaces de l’histoire de la franchise de Philadelphie, mais aussi de l’histoire de la NBA.
LOS ANGELES LAKERS : 1982-1989 – MAGIC JOHNSON, KAREEM ABDUL-JABBAR, JAMES WORTHY
Voilà la plus belle association de l’histoire des Lakers qui ont créé un groupe sur sept saisons de 1982 à 1989 en remportant trois titres (1982-85-87) et ont disputé trois autres finales perdues.
C’est l’un des Big Three les plus complémentaires qu’on ait pu avoir de toute l’histoire de la NBA avec un Magic Johnson qui délivre des passes majestueuses, un Kareem Abdul-Jabbar qui a un mouvement de jambes d’une telle puissance qu’il pouvait faire perdre l’équilibre à n’importe quel joueur par la force de ses impacts, et un James Worthy capable de créer le spectacle en fracassant le cercle par ses impressionnants dunks.
Ce Big Three est très certainement l’association la plus excitante et plaisante à voir évoluer sur le parquet entre Magic, grand meneur, Worthy très rapide et grand finisseur et Kareem qui, du haut de ses 2m18, dominait tout ce qui se passe dans la raquette.
Le trio légendaire a marqué de son emprunte la NBA tant par leur efficacité individuelle que par leur complémentarité. A noter que Magic terminera, pendant cette période, deux fois MVP.
UNE MODE QUI S’ETEND
CHICAGO BULLS : 1995-1998 – MICHAEL JORDAN, SCOTTIE PIPPEN, DENNIS RODMAN
Ces trois joueurs ont un bilan parfait de trois titres NBA en trois saisons ensemble (1996-97-98) et sont tous les trois au Hall Of Fame. Ils sont détenteurs du record de matchs remportés en une saison régulière avec un bilan hors du commun de 72 victoires pour 10 défaites en 1996, avec un titre NBA au bout et un Michael Jordan MVP (qui le sera une nouvelle fois en 1998).
Dennis Rodman est la tour de contrôle des Bulls, réelle machine de guerre défensive et rebondeur d’exception. Il détient le record du plus grand nombre de titre de meilleur rebondeur sur une saison avec sept titres et une moyenne de 15 rebonds par match lors de sa dernière saison avec les Bulls en 1998. Scottie Pippen est dans un style plein de vitesse. Il est un joueur complet et 6ème au classement du plus grand nombre d’interception réalisé depuis la création de la NBA (2 307).
Michael Jordan est un véritable emblème de la NBA dont Nike en a fait son égérie avec la fameuse marque de chaussure « Nike Air Jordan ». Il est élu cinq fois MVP (dont 1996 et 1998), et détient treize participations aux All-Star. Meilleur marqueur de l’histoire en saison régulière avec 30,12 pts de moyenne, il est encore meilleur en Play-offs avec une moyenne de 33,45 pts par match ! Efficace, spectaculaire, investi… « Air Jordan » est probablement le plus grand joueur de Basket-Ball de tous les temps. Il parait logique qu’entouré de Pippen et Rodman, Jordan et les Bulls empochent trois titres en trois saisons ensemble avant le départ du grand défenseur Rodman pour les Lakers.
Un tableau statistique reviendra sur les performances globales des Bulls dans les années 90 à la fin de l’article.
DETROIT PISTONS: 2002-2006 – CHAUNCEY BILUPS, RICHARD HAMILTON, BEN WALLACE
En quatre saisons ensemble, le Big Three de Detroit a ramené à la franchise son dernier titre de NBA en 2004. Ce trio s’est fait connaître notamment grâce à la domination de la franchise dans les années 2000 avec cinq finales de conférence consécutives et un titre, mais aucun de ces trois joueurs sont apparus au Hall of Fame.
Anonyme avant d’arriver aux Pistons en tant qu’agent libre, le meneur Chauncey Billups a fait les beaux jours de la franchise en ramenant un titre NBA avec ses deux compères, et en terminant MVP des play-offs dès sa 2ème saison dans l’effectif. Et il est le co-capitaine avec Ben Wallace, autre membre du Big Three. Wallace donc, est un pivot et défenseur d’exception. Il obtient à quatre reprises le titre de meilleur défenseur de l’année (2002-03-05-06), record de la NBA codétenu avec Dikembe Mutombo. En six années aux Pistons, il récupère plus de 6 000 rebonds, faisant de lui l’un des défenseurs ayant le rendement le plus efficace de la NBA durant cette période. Hamilton est un excellent shooteur à trois points faisant de lui un arrière très prolifique et termine 6ème meilleur marqueur de la franchise avec 11 582 points marqués.
Le trio très complémentaire aura réussi à rendre les années 2000 terribles pour les équipes qui étaient sur leur passage, mais individuellement, aucun de ses joueurs n’aura fait plus d’étincelles après la fin du Big 3 de Detroit.
BOSTON CELTI : 2007-2012 – PAUL PIERCE, KEVIN GARNETT, RAY ALLEN
La franchise du Massachusetts est encore une fois à l’honneur : Un trio de légende a pu se composer « grâce » à la blessure au poignet de Paul Pierce qui l’a éloigné des parquets pendant une demi-saison. Afin de palier à son absence, Boston a recruté Kevin Garnett et Ray Allen qui auront parfaitement tenu leur rôle, et mieux encore, dès le retour de Pierce, le trio va très bien se trouver et ils vont remporter le titre national en 2008, le 17ème de la franchise.
Du coup, ce Big Three est composé d’ailiers et d’arrières, pas de meneurs ou d’intérieurs qui composent généralement les groupes de trois joueurs qui marchent fort. Par contre ils sont terriblement efficaces offensivement. Pour preuve, les trois joueurs détenaient une moyenne de points marqués entre 14 et 21 sur ces cinq saisons. En plus d’être efficace offensivement, ces joueurs étaient très actifs défensivement avec une moyenne de 16 rebonds par match pour eux trois (8/matchs pour le seul Garnett). Pierce, Garnett et Allen ont donc réussi à ramener une 17ème couronne à la franchise qui avait vu le titre lui échapper depuis plus de 20 ans, ce qui fait d’eux des joueurs d’exception alors que leur carrière n’est toujours pas terminée.
LOS ANGELES LAKERS : 2008-2012 – KOBE BRYANT, PAU GASOL, ANDREW BYNUM
Véritable club de cœur du Black Mamba, Kobe Bryant en est actuellement à sa 18ème saison au sein des Lakers. Véritable légende vivante encore en activité, cinq fois champion NBA, 16 sélections au All-Star, 20 triples-doubles, cinq matchs à plus de 60 points, premier joueur à plus de 30 000 points & 6 000 passes décisives, détenteur du 2ème record de points marqués en une rencontre (81 pts contre Toronto en 2006), on ne le présente plus. Mais malgré ce palmarès fou et son talent hors du commun, il ne peut pas gagner des titres à lui tout seul, il a besoin d’être bien accompagné…
Pau Gasol, pivot d’exception utilisé comme ailier fort arrive lors de la saison 2007-2008 et permet aux Lakers d’avoir une totale maîtrise des raquettes que ce soit défensivement ou offensivement. Du haut de ses 2m13, il martyrisera ses adversaires avec son style très européen et ses shoots mi-distance à une main totalement inarrêtables. Et cerise sur le gâteau avec le jeune Andrew Bynum, pivot qui fait parler sa puissance afin de stabiliser la défense.
Durant ces quatre années, les Lakers vont remporter deux titres en 2009 et 2010 (pour une finale perdue en 2008). Kobe et ses deux gardes du corps ont donc assis leur domination pendant quatre saisons avant que Bynum ne soit drafté aux 76ers en 2012, et ne mette fin à la belle association.
MIAMI HEAT : 2010-2014 – LEBRON JAMES, DWYANE WADE, CHRIS BOSH
Quatre saisons et quatre finales NBA pour deux titres empochés en 2012 et 2013. La passe de trois n’était pas loin d’être jouée, mais les Spurs se sont vengés de leur défaite en 2013 pour l’emporter en 2014 amenant au départ de Lebron James reparti dans ses terres natales à Cleveland, mettant fin au règne du Heat.
Car oui, c’est bien Lebron James qui attise l’attention de toutes les foules en cette période. Il faut dire qu’il ne passe pas inaperçu. L’ailier du Heat est un athlète hors norme (2m03 pour 113kg) qui impressionne par les fiches de statistiques qu’il rend avec en moyenne, sur ses quatre saisons, 27 points. Enorme scoreur, adroit, inarrêtable, lorsqu’il est lancé il marche sur ses adversaires avant de leur détruire le cercle… Miami cherchait un atout supplémentaire pour gagner de nouveau le titre de champion NBA, et a frappé fort avec la recrue du MVP de la saison 2009-2010.
Miami recherchait une pépite supplémentaire pour renforcer son énorme duo composé de Chris Bosh et Dwyane Wade à qui il manquait un ailier fort pour composer le Big Three floridien. Bosh est un intérieur imposant qui en plus d’être efficace aux tâches défensives rend une fiche de points marqués d’environ 17 points sur ces quatre saisons jouées avec Lebron. Wade est un véritable détonateur. Dynamique, rapide, bon défenseur, gros dunker et excellent shooteur, il était extrêmement important dans le dispositif de la franchise floridienne avec sa capacité à faire la différence dans les moments cruciaux. Et avec une fiche de 22 points marqués en moyenne entre 2010 et 2014, il était une pièce maîtresse du dispositif du Heat.
Ce big Three est impressionnant quant à sa capacité à scorer : à eux trois c’est une moyenne de 66 points par match ! Simplement stratosphérique.
SAN ANTONIO SPURS : 2002-… – TIM DUNCAN, TONY PARKER, MANU GINOBILI
Voici le Big Three le moins éphémère de l’histoire de la NBA avec une 13ème saison en cours ensemble et déjà quatre titres empochés ensemble (2003-05-07-14) pour un total de cinq pour la franchise. Ces cinq titres ont tous été obtenus sous l’ère Gregg Popovich (arrivé il y a 18 ans en 1997), le charismatique coach des Spurs.
Si le trio évolue ensemble depuis l’arrivée de Tony Parker en 2001 en provenance de France (PSG Racing) et de l’argentin Manu Ginobili en 2002 en provenance du championnat italien (Bologne), le groupe d’ami ne serait pas aussi efficace sans son coach Popovich, réel stratège du basketball moderne. La diversité de son groupe fait sa force, et c’est pour cette raison que ce trio est remarquable avec un Tim Duncan, américain pure souche et deux joueurs évoluant auparavant dans des championnats étrangers, sans formations universitaires américaines.
Duncan est le pilier de ce Big Three : il fait partie des joueurs qui sont fidèles à leur première franchise, et voilà qu’il réalise sa 18ème saison avec les Spurs. Il est le meilleur marqueur et rebondeur de la franchise texane (+25 000 points et +16 000 rebonds), a été élu deux fois MVP en 2002 et 2003 et détient également le record de nombre de matchs disputés sous les couleurs de San Antonio avec plus de 5 700 rencontres.
TP est un petit meneur très adroit proche du cercle, mais se fait remarquer pour sa capacité à donner des caviars de passes faisant de lui le meilleur passeur de la franchise avec plus de 5 700 extra passes. Ginobili complète parfaitement le trio en étant un joueur décisif avec une capacité à agresser le cercle comme prendre des shoots longue distance. A eux trois, ils ont fait (et vont certainement) tomber des records NBA. Comme le record de longévité, avec cette 13ème saison ils dépassent les légendaires Bird, McHale et Parish de Boston. C’est d’ailleurs le record de victoires en saison de ce même légendaire trio qui devrait tomber dès cette saison (540 pour le Big 3 des Celtics contre 510 pour celui des Spurs au bout de 18 rencontres). TP et ses deux compères sont également détenteurs du plus grand nombre de victoires en Play-offs (129 victoires).
On peut très clairement dire que les hommes de Popovich ne fournissent pas le jeu le plus impressionnant de l’histoire de la NBA, mais est terrible d’efficacité dans le temps grâce à un jeu basé sur la force collective. A l’image de son équipe, il n’y a pas un joueur du trio qui sort du lot. Leur force c’est d’être ensemble et de tout emporter sur son passage.
EN SUPPLÉMENT :
Ajoutons une mention supplémentaire à ce dossier qui porte sur la force de différents Big Three selon une étude américaine pour ESPN , qui nous illustre la puissance des Bulls dans les années 1990 :
John Hollinger a ainsi établi son calcul sur tous les trios champion NBA depuis 30 ans. Il est parti de la saison 1979-80 pour deux raisons. D’abord parce qu’avant la saison 1973-74, les balles perdues, les contres et les interceptions n’étaient pas comptabilisés, et cela rend donc les comparaisons avec les anciennes saisons compliquées. Ensuite, pour lui aucun trio ne s’est imposé avant l’arrivée conjointe de Larry Bird et Magic Johnson dans la ligue, soit en 1979. Voilà qui explique l’absence du trio des Lakers champions en 1972, avec Wilt Chamberlain, Gail Goodrich et Jerry West. Pour finir, il n’a choisi que les trios gagnants, c’est-à-dire champion NBA, car cela devient difficile de décerner le titre de meilleur de tous les temps, quand ils n’ont rien gagné.
Sa formule se découpe en trois parties : le PER soit l’efficacité du joueur, les minutes jouées et les performances défensives de l’équipe.
Il finit par obtenir un classement sur « l’efficacité globale » d’un trio.
Les meilleurs trios de l’ère moderne
Saison | Equipe | Evaluation | 1er joueur | 2e joueur | 3e joueur |
1991-92 | Bulls | 26.4 | Jordan | Pippen | Grant |
1995-96 | Bulls | 25.0 | Jordan | Pippen | Kukoc |
2006-07 | Spurs | 25.0 | Duncan | Ginobili | Parker |
1999-00 | Lakers | 24.1 | O’Neal | Bryant | Rice |
1990-91 | Bulls | 24.1 | Jordan | Pippen | Grant |
1996-97 | Bulls | 23.5 | Jordan | Pippen | Kukoc |
1985-86 | Celtics | 23.4 | Bird | McHale | Parish |
1982-83 | 76ers | 23.3 | Malone | Erving | Cheeks |
1979-80 | Lakers | 23.2 | Kareem | Magic | Wilkes |
1992-93 | Bulls | 23.1 | Jordan | Pippen | Grant |
2004-05 | Spurs | 22.8 | Duncan | Ginobili | Parker |
1983-84 | Celtics | 22.8 | Bird | Parish | McHale |
1981-82 | Lakers | 22.2 | Magic | Kareem | Wilkes |
2008-09 | Lakers | 22.0 | Bryant | Gasol | Bynum |
2007-08 | Celtics | 21.8 | Garnett | Pierce | Allen |
On peut remarquer sur ce classement des quinze meilleurs trios en termes d’évaluation, cinq d’entre eux sont détenus par les Bulls avec à chaque fois Jordan & Pippen et Grant ou Kukoc. Les Chicago Bulls ont été une réelle machine à gagner, et ont remporté des titres dans les années 90 avec un total de 6 titres (1991-92-93-96-97-98). C’est donc presque un quatuor qui a permis une telle domination sur une décennie.
Avec ce genre de performances on peut penser que si un Big Four ou un Big Five venait à faire surface dans une franchise, elle assoirait certainement une domination au moins aussi grande que celle des Bulls dans les années 1990. On peut donc penser que l’évolution de la NBA sera dirigée vers une équipe composée d’un 5 majeur composé que de stars qui n’a aucun point faible avec des joueurs incroyablement efficaces et puissants, encore faut-il trouver un accord financier entre ces cinq joueurs pour que ce phénomène puisse voir le jour !
Crédits photo : The Sporter
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