ITW Rémi Réverchon – Part 2 : « La grosse nouveauté sera le Sunday Night Live le dimanche soir »
Interview
Suite aujourd’hui de l’entretien avec Rémi Réverchon réalisé le 27 octobre dernier dans les loçaux de BeIn Sports après la première émission de la saison de NBA Extra sur BeIn Sports. Dans cette deuxième partie, le journaliste de 30 ans nous a parlés de cette quotidienne, de ses collègues de la team basket, de la nouvelle émission le Sunday Night Live et de l’actualité récente de la balle orange.
BR : Je vais passer à tes collègues de NBA Extra avec qui tu travailles au quotidien. Je vais te les citer un par un. Pour chacun, peux-tu associer quelques phrases ?
(Sourire de Rémi)
BR : Jacques Monclar
RR : Jacques Monclar, the voice. Qu’est ce que je pourrais dire sur Jacques ? C’est un personnage à part dans le basket français même au-delà médiatiquement. C’est quelqu’un qui marque. Il a un çaractère. Il est sûr de lui. Quand on parle de basket, il a souvent raison d’être sûr de lui car il a toujours raison. C’est quelqu’un qui est très respecté dans le milieu. C’est un personnage où tu te dis – c’est comme un Tony Parker en équipe de France, t’en as un tous les 20 ans-. Moi je suis persuadé que Jacques Monclar, médiatiquement, est ce genre de mec qui a une qualité d’analyse, une voix, une pertinence qu’on ne voit nulle part ailleurs à la télé. Tous sports confondus, je pense que c’est le meilleur consultant.
BR : Eric Micoud
RR : Eric, c’est génial. On a fait les débuts avec le tout premier match de la chaîne qu’on a commenté ensemble : San Antonio – Oklahoma. On a commenté aussi le premier match d’Euroligue l’année dernière : Strasbourg-Bamberg. Eric est un super mec, gros bosseur. C’est le plus gros bosseur de tous les consultants. Il est tout le temps dans ses fiches, à lire la presse. Un peu à l’image de sa carrière de basketteur, c’est un mec qui a beaucoup travaillé. J’adore bosser avec Eric.
BR : Chris Singleton
RR : Chris, c’est un personnage aussi comme je l’ai dit de Jacques mais tout à fait différent. Il est américain. Il apporte cette touche des States dont on avait besoin. NBA Extra, c’est une émission sur le basket américain. Il est parfait dans ce rôle là. C’est un vrai américain. Il a sa grande gueule. Il parle fort. Il fait des blagues. Tout le monde l’aime bien. Il a ce charisme qui fait qu’il est communicatif. Tout le monde adore Chris. Il s’habille avec ses grands costards et motifs. C’est exactement le genre de personnage qu’il nous fallait dans l’équipe. Tout le monde aime Chris que ce soit en général à la télé ou avec l’équipe qui bosse sur la NBA. Franchement, je suis son premier supporter.
BR : Xavier Vaution
RR : Faudrait que je le taille Xav (sourire). C’est un collègue. C’est mon patron. C’est le responsable de la cellule basket à BeIn. C’est plus personnel. Mais c’est avant tout un pote. On bossait ensemble à l’époque de Canal Plus. Quand il partait en reportage, moi j’étais son cadreur. On faisait les reportages ensemble. C’est là qu’on a appris à bosser tous les deux. On est similaires et on a la même idée de la télé. C’est pour ça qu’on s’entend si bien. On a monté ensemble NBA Extra. On a réfléchi ensemble au concept. A l’époque, on en avait parlé à Charles Biétry avant que la NBA arrive, que Jacques Monclar soit là. De là est né NBA Extra. On était d’accord sur toutes les idées. C’est vraiment une chance de bosser avec lui. On s’entend super bien. Et j’aime penser que ça se ressente à l’antenne.
BR : Mary Patrux
RR : C’est la petite addition. Ça fait un an. Elle est arrivée sur la deuxième année de NBA sur Bein. (Rires). Vraiment, il fallait dans cette équipe de mecs, de ces grandes gueules, une touche un peu féminine. Ça nous fait du bien. Elle nous calme tous et nous recadre des fois. A l’antenne, on lui a donné ce rôle de maitresse et nous on est les mauvais élèves. Elle nous tape dessus. Elle remplit très bien ce rôle. A l’image d’Eric, Mary est une grosse bosseuse. Elle connaît très bien le basket. Très peu de gens le savent, elle a joué en Nationale 3. La NBA n’est peut-être pas son univers à la base. Elle a bossé très dur. Et crois-moi, elle en connaît plus que les 9/10e du reste de l’équipe. C’est une vraie bonne recrue pour nous. Ça était notre plus-value de l’été dernier.
« Jacques Monclar, médiatiquement, est ce genre de mec qui a une qualité d’analyse, une voix, une pertinence qu’on ne voit nulle part ailleurs à la télé. Tous sports confondus, je pense que c’est le meilleur consultant. Xavier Vaution est avant tout un pote. On bossait ensemble à l’époque de Canal Plus. Quand il partait en reportage, moi j’étais son cadreur. On faisait les reportages ensemble. C’est là qu’on a appris à bosser tous les deux. On est similaires et on a la même idée de la télé. C’est pour ça qu’on s’entend si bien. On a monté ensemble NBA Extra, réfléchi ensemble au concept. On était d’accord sur toutes les idées. C’est vraiment une chance de bosser avec lui ».
BR : Je reviens sur NBA Extra. C’est toi qui as décidé de choisir ce nom pour cette émission ?
RR : Non c’était une discussion il y a deux ans quand on a commencé l’émission. Xav et moi avions des idées. Tous les deux avions une discussion à cinq avec à l’époque Charles Biétry qui était encore là, Florent Houzot, directeur de la rédaction et Youssef Al Obaidly, président de BeIn Sports France. On s’est tous mis d’accord. Il y a la notion d’extra qu’on déclinait sur plusieurs concepts de la chaîne : ATP Extra. On trouvait ça bien.
BR : Ça va être la troisième saison de NBA Extra sur Bein. Comment prépares-tu l’émission avec toute l’équipe?
RR : En présentation régulière on est 4 : moi, Xav, Jacques et Mary. Très régulièrement, du fait des déplacements de Jacques sur les matchs d’Euroligue, Chris et Eric interviennent. A côté de ça, tu as pu voir tous les autres membres de l’équipe à table ce midi. On a six chefs d’éditions plus un stagiaire. Ils bossent au quotidien à temps plein. Ils passent leurs journées entières à préparer les sujets que vous voyez à l’antenne, tous les off qui sont les images qu’on commente à l’antenne, tous les résumés que je commente tous les jours. Ils préparent tout ça. Ce sont les travailleurs de l’ombre. Le fonctionnement est simple. On se retrouve sur la quotidienne tous les jours à 8h30 à la chaîne pour préparer l’émission. A 9h, on fait une conférence de rédaction. On parle autour d’une table pour dire de quoi on va parler : tels matchs, focus sur tels joueurs. Ça dure une demi-heure à peu près. A 9h30, chacun part de son côté. Les gars, les chefs d’édition partent soit en montage, soit avec les graphistes pour préparer les tableaux. Xav et moi préparons nos textes. On regarde les résumés de la nuit, tout ce qu’on va dire. Jacques, de son côté, regarde aussi les images de la nuit. Quand l’émission est à 13h, on se retrouve à 12h15-12h30. On descend. On va se faire maquiller. Puis 13h, c’est le direct.
BR : Quel bilan tires-tu sur les deux premières années de l’émission ? Les audiences sont-elles en hausse ou stables ?
RR : Pour être honnête, les chiffres d’audiences, on ne les a pas. On ne communique pas là-dessus. Tout ce qu’on peut avoir comme retour est notre ressenti et celui des gens à travers les réseaux sociaux. Moi j’ai envie de penser que c’est très positif. C’est la première fois dans l’histoire de la télé qu’il y a une quotidienne qui parle de NBA en France. On a lancé ça avec pas beaucoup de moyens au début et pas beaucoup de gens qui bossaient avec nous. On s’est étoffé petit à petit. On a réussi à pérenniser cela. Depuis 3 semaines, plein de gens viennent sur les réseaux sociaux parler à moi, Xav, Mary et Jacques, pour nous dire ‘ Ah quand est-ce que vous revenez NBA Extra ‘. C’est le meilleur retour qu’on a. On sent qu’on a crée ce rendez-vous NBA. L’idée qu’on a Xav et moi est de faire de la télé comme on aurait aimé la vivre gamin. Moi quand j’étais gamin et que j’aimais la NBA, j’aurais aimé avoir une émission tous les jours où je me pose devant et boom, j’ai tous mes résumés de matchs. Le concept était aussi basique que ça. On a fait ce qu’on aurait aimé voir. J’ai l’impression que ça marche.
BR : A quoi peut-on s’attendre pour la saison 3 d’NBA Extra ? Des nouveautés ?
RR : On essaie de toujours s’avancer un petit peu. La première nouveauté est qu’on rajoute une émission le samedi. On l’avait fait sur la période des playoffs l’année dernière. On le pérennise sur toute la saison. On sera en direct du lundi au samedi. L’autre grosse nouveauté est le Sunday Night Live le dimanche soir. La NBA nous propose des matchs en prime-time pour nous qui sont diffusés en début d’après-midi aux Etats-Unis. La plupart de ces matchs seront diffusés à 21h30, parfois à 19h heure française. Il y a des matchs le dimanche programmé à minuit heure française et dans ce ças, on ne fera pas d’émission. Sur les horaires indiqués, il y aura donc cette nouvelle émission. Je la présenterais. Ça sera un gros avant-match d’une demi-heure. On va prendre l’antenne en plateau avant le match sur lequel seront présents chaque dimanche consultants et un invité hors basket mais qui connait le basket, qui aime ça et a envie d’en parler : artistes, comédiens, politique, footeux. Pendant 30 minutes, on fera le tour de tout ce qui s’est passé pendant la semaine en NBA en prenant du recul. Tout ça va nous amener au match en direct que commenteront Xav et Jacques.
Bilan des deux premières saisons de NBA Extra ? « Pour être honnête, les chiffres d’audiences, on ne les a pas. Tout ce qu’on peut avoir comme retour est notre ressenti et celui des gens à travers les réseaux sociaux. C’est la première fois dans l’histoire de la télé qu’il y a une quotidienne qui parle de NBA en France. On a lancé ça avec pas beaucoup de moyens au début et pas beaucoup de gens qui bossaient avec nous. On s’est étoffé petit à petit. On a réussi à pérenniser cela. Depuis 3 semaines, plein de gens viennent sur les réseaux sociaux parler à moi, Xav, Mary et Jacques, pour nous dire ‘ Ah quand est-ce que vous revenez NBA Extra ‘. C’est le meilleur retour qu’on a. On sent qu’on a créé ce rendez-vous NBA ».
BR : La NBA vous a-t-elle fait des retours sur l’émission NBA Extra, la manière que la France traite du basket américain ?
RR : Ça va être notre petit cocorico à nous. Pour être honnête, on a de très bons rapports avec les gens de la NBA. Il faut savoir que Xav et moi les connaissions depuis très longtemps à l’époque de Canal Plus. Ils sont sincèrement contents du boulot qu’on fait à BeIn. Pour te dire, quand on les a vues lors des finals NBA en juin 2014, la NBA nous a avoués que lorsqu’elle renégociait aujourd’hui les contrats télés partout dans le monde, en Europe, ils prennent en exemple la couverture du basket faite par BeIn Sports. Ils disent -regardez en France, ils font une émission quotidienne sur la NBA plus deux matchs par jour-. Ça leur sert de référence pour essayer de renégocier leurs contrats aujourd’hui. C’est pour dire à quel point ils sont contents de notre boulot.
BR : En gros, les Français sont les meilleurs concernant le traitement de la NBA à la télé.
RR : (rires). Oui. En tout cas, en amplitude horaire, en couverture, la NBA n’avait jamais connu cela avec un de leurs partenaires européens.
BR : Concernant la diffusion des matchs, on reste toujours à 12 matchs par semaine ?
RR : Oui c’est 13 même. On en fait six en direct. Tous les soirs, un match en direct sauf le lundi soir. Et 7 le matin en différé à 10h qui seront diffusés sur BeIn 3 cette année. Le contenu classique NBA d’une journée : 10h, match en différé sur BeIn 3 de la nuit dernière. De 12h à 13h, sur BeIn 1, c’est soit la rediffusion du match de 10h, soit du match de la nuit qui a été diffusé en direct. 13h-13h30, c’est l’émission NBA Extra en direct. Puis dans la nuit, le match en direct.
BR : Il y a différents consultants et journalistes qui alternent pour commenter les matchs en direct à tour de rôle. Comment vous organisez-vous ?
RR : (Rires) C’est une usine. 13 matchs à commenter par semaine, c’est énorme tu imagines bien. On a plein de monde qui bosse avec nous. Xav s’occupe des plannings. C’est lui qui décide qui va commenter tels matchs. C’est une grosse organisation. Il faut une paire de commentateurs (un journaliste, un consultant) la nuit. Une autre le matin. Il faut trois personnes pour l’émission NBA Extra au quotidien. Ça fait un gros roulement.
BR : Tout le monde occupe les mêmes créneaux ou il y a une alternance pour chaque créneau ?
RR : Ça tourne. Les matchs de la nuit sont en général commentés par un consultant Chris ou Eric. Les matchs de 10h sont souvent commentés par Jacques qui enchainent du coup avec l’émission quotidienne. Il y a un gros roulement. S’il y a une grosse affiche que Jacques a envie de commenter, si Chris ne peut pas commenter un soir, on s’arrange entre nous. Sur la quotidienne, on tourne avec Mary, Xav, Jacques et moi. Et quand il faut, Chris et Eric.
« Quand on les a vues lors des finales NBA en juin 2014, la NBA nous a avoués que lorsqu’elle renégociait aujourd’hui les contrats télés partout dans le monde, en Europe, ils prennent en exemple la couverture du basket faite par BeIn Sports. Ils disent – regardez en France, ils font une émission quotidienne sur la NBA plus deux matchs par jour -. Ça leur sert de référence pour essayer de renégocier leurs contrats aujourd’hui. C’est pour dire à quel point ils sont contents de notre boulot ».
BR : Tu as parlé précédemment des victoires de la France face à l’Espagne. Penses-tu que l’équipe de France de basket va régner au niveau mondial et européen dans les 5 années à venir ?
RR : J’espère. L’année prochaine, l’équipe de France a une grosse échéance : l’Euro en France à Lille et Montpellier. C’est quelque chose d’important. Comme je t’ai dit, mes deux meilleurs souvenirs de basket sont les victoires de la France sur l’Espagne à l’Euro 2013 et à la Coupe du monde cet été. Je dois avoir un coté patriotique. L’équipe de France me fait vibrer. On a tellement une génération dorée avec Tony Parker et même ceux qui arrivent derrière : Nicolas Batum, Edwin Jackson. C’est des mecs en or. Les couvrir est un plaisir. J’ai des collègues qui couvrent d’autres sports. On ne va pas les nommer mais des fois ils vivent des ambiances un peu délétères. En basket, ce n’est pas le cas. Ils sont adorables, tous intelligents, capables d’avoir des discussions autres que le basket. C’est vraiment génial. Ensuite, l’équipe de France doit gagner l’an prochain. Ils ont un peu la pression. Ils le savent. Ils en parlaient tous à la Coupe du monde-là. Ils savent très bien qu’ils sont attendus, censés gagner l’année prochaine. C’est la France à domicile pour aller chercher le titre de champion d’Europe. Quid de Joakim Noah. J’y crois au titre pour l’Euro 2015.
BR : Tu suis toujours la Pro A ?
RR : Moins mais depuis qu’on a récupéré l’Euroligue, ça m’oblige à suivre au moins Limoges.
BR : Concernant la Pro A, depuis presque 10 ans, on voit différentes équipes championnes de France. Comment t’expliques qu’il n’y ait pas de régularité ?
RR : Il y a deux façons d’aborder la question. Tu peux voir les choses soit de manière positive. Dire que c’est quelque chose de très excitant, que le championnat de France est très homogène, qu’il y a des surprises, qu’on peut voir de belles histoires comme Nanterre l’année dernière. Ou bien tu vois ça de façon négative. Je pense aux businessmen du sport. Je pense à Jordi Bertomeu, le patron de l’Euroligue. Lui, il n’est pas content du tout de ça. Il dit qu’avec un système pareil, c’est impossible de construire un modèle business car t’as aucune visibilité grand public. Comment tu veux vendre à ton public, un championnat différent ? Les gens sont perdus. Ils ne savent pas. Tu ne peux pas construire des salles dans les grandes villes. Tu as ces deux options. Moi, ça doit être mon coté américain et un peu capitaliste. Je trouve que les belles histoires, c’est bien comme Nanterre en Euroligue que j’ai adorée couvrir l’année dernière. Je suis persuadée que ce serait quelque chose de très bien pour le basket français d’avoir une ou deux grosses équipes puissantes de basket en France. Et malheureusement, ça n’en prend pas le chemin pour l’instant. J’ai tendance à penser que c’est ça la solution.
BR : Et quelles sont tes explications sur le fait que les clubs français ont dû mal en Euroligue et n’atteignent pas le Top 16. On cherche toujours un successeur à Limoges qui a gagné en 1993.
RR : Le basket français a été longtemps dans une spirale un peu descendante. Il y a eu une crise. Le basket a été longtemps le deuxième sport derrière le foot. Le rugby est passé devant. Le handball aussi. L’argent a quitté un peu le pays. La France à l’époque pouvait se payer les meilleurs joueurs étrangers et américains. Maintenant, on est sur le troisième si ce n’est pas le quatrième marché quand il s’agit des américains. Ils vont d’abord maintenant en Espagne ou en Russie. Après en Italie, voire en Allemagne, peut-être la Grèce et seulement ensuite la France. Il se passe quand même des choses. Le budget de Limoges et Strasbourg doit être de 7,5 millions € si je ne dis pas de bêtises. Ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu de budgets de ce niveau-là en France. Ça remonte progressivement. Mais le problème numéro 1 reste pour moi l’absence des salles en France. Les gens disent oui si tu fais une grande salle, comment tu fais pour la remplir. A partir du moment où tu as un bel outil, je reste persuader que les choses se développent. C’est un peu ce qui se passe à Berlin. Ils ont construit l’O2 pas seulement pour le club de basket. C’est une salle magnifique. C’est un super outil. A partir du moment où t’as ça, tu peux vendre ton club à des investisseurs, des partenaires. Et le sportif suit derrière.
« Mes deux meilleurs souvenirs de basket sont les victoires de la France sur l’Espagne à l’Euro 2013 et à la Coupe du monde cet été. Je dois avoir un coté patriotique. L’équipe de France me fait vibrer. On a tellement une génération dorée avec Tony Parker et même ceux qui arrivent derrière : Nicolas Batum, Edwin Jackson. C’est des mecs en or. Les couvrir est un plaisir. Ils sont adorables, tous intelligents, capables d’avoir des discussions autres que le basket. C’est vraiment génial. Ils savent très bien qu’ils sont attendus, censés gagner l’année prochaine. C’est la France à domicile pour aller chercher le titre de champion d’Europe. J’y crois au titre pour l’Euro 2015 ».
BR : Plusieurs idées émergent en ce moment dans le monde du basket. En Europe, on parle de la création d’un championnat calquée sur la NBA (ndlr : ligue fermée vs ligue ouverte avec le système de montées-descentes). Quel est ton avis ?
RR : Ça rejoint ce que je te disais sur la Pro A. C’est quelque chose qui culturellement et sportivement peut choquer les gens en France. On n’est pas habitué à ça. Je pense que c’est l’avenir du sport, qu’on le veuille ou non, qu’on aime ça ou non. Ça fait mal je comprends. Ce qui est dur, c’est les périodes de transitions toujours. En NBA, le business model est ainsi. C’est une ligue fermée. Ils l’acceptent et tout va très bien. Notre problème est qu’on est habitué au système montées/descentes : Pro A, Pro B, le champion est qualifié pour l’Euroligue. Ça nous fait de belles histoires comme Nanterre. Forcément de passer à une ligue fermée, de se dire que ça sera les deux mêmes clubs chaque année en l’Euroligue, c’est un peu dur. Pourquoi tels clubs ? Mais économiquement et pour la croissance du sport, je reste persuader que c’est indispensable aujourd’hui. Ça fait mal aux gens de l’entendre. Une fois que ça sera fait, tu tires le sparadra et ça ira mieux.
BR : On parle aussi de jouer des matchs en NBA de 44 minutes au lieu de 48. Tu trouves l’idée ridicule ?
RR : Non je suis assez sceptique sur le choix des 44 minutes. Ce n’était qu’un essai (ndlr : test des 44 minutes lors d’un match de présaison). C’est à des années-lumière d’être fait. Je ne comprends pas pourquoi 44 minutes. Si vous trouvez que vos matchs NBA sont trop longs, au moins faites un pas sur le basket Fiba et passer à 40 minutes.
BR : N’est-ce pas une meilleure solution de passer de 82 à 60 matchs en saison régulière par exemple ?
RR : Evidemment qu’on joue trop de matchs en NBA. Mais tu sais que c’est un business. Réduire le nombre de matchs, c’est impossible. Moins de matchs veut dire moins de rencontres télévisées, moins de billets vendus, et moins d’audience. Ça n’arrivera pas alors que réduire le temps de jeu permettrait de réduire la durée réelle moyenne du match de 2h30 à 2h10-2h05, ce qui est peut-être plus raisonnable. Moi je suis favorable à ce que ça se rapproche du basket européen. 44 minutes, je trouve ça un peu arbitraire. Je ne suis pas certain que ça arrive.
BR : J’en viens à ma dernière question. On fête bientôt les 1 an de Basket Rétro. Je te laisse le mot de la fin pour nos lecteurs qui vont lire cette interview.
Félicitations. Bon anniversaire à vous. Qu’on se retrouve l’an prochain pour fêter les 2 ans.
Merci à Rémi Réverchon pour sa disponibilité et au service communication de BeIn Sports d’avoir organisé cette rencontre. A la fin de l’interview, il nous a laissé un message de sympathie pour l’équipe et les lecteurs de Basket Rétro.
Retrouvez la partie 1 de l’interview en cliquant ci-contre : ITW Rémi Réverchon – Part 1
Basket Rétro s’est entretenu aussi avec d’autres journalistes. Les liens ci-dessous :
- George Eddy – Part 1
- George Eddy – Part 2
- Gaelle Millon – Part 1
- Gaelle Millon – Part 2
- Mary Patrux
Déja un an (ou presque ?), je n’ai pas vu le temps passer 😀 Continuez comme ça !!!
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Merci beaucoup. En effet, bientôt un an. Merci de nous lire.
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