Coupe du monde 2002, le fiasco américain à domicile
A l’approche de la coupe du monde de basket qui se tiendra en Espagne du 30 août au 14 septembre, Basket Retro vous propose pendant tout l’été de revenir sur l’histoire de cette compétition, depuis sa création en 1950 à nos jours. Pour le quatorzième volet de cette série, place à la coupe du monde de 2002 qui s’est déroulée aux Etats-Unis.
Longtemps snobées par les Etats–Unis, les compétitions de la FIBA ont été depuis 1992 envahies et outrageusement dominées par ces mêmes américains. En dehors de la coupe du monde 1998 (jouée sans joueurs NBA du fait du lockout), ils ont remporté par trois fois les Jeux Olympiques et une fois les championnats du monde.
La première compétition de type FIBA disputée sur le sol américain a été disputée en 1996 dans le cadre des JO d’Atlanta. En 2002, Indianapolis accueille une compétition dédiée au basket international, ce qui prouve l’intérêt nouveau des Etats–Unis pour ces dernières. Des moyens immenses ont été mis en place pour son déroulement. Outre la Conseco Fieldhouse (aujourd’hui Bankers Life Fieldhouse), salle des Indiana Pacers d’une capacité de 18.000 places, le RCA Dome, stade des Indiana Colts (équipe de football américain de NFL), a été réaménagé pour accueillir des matchs de basketball avec une capacité de 58.000 spectateurs !
L’équipe américaine, sur le papier, n’est pas aussi fringante que lors du titre aux JO de Sydney 2000. Andre Miller, Jermaine O’Neal, Michael Finley, Ben Wallace, Baron Davis et Paul Pierce sont les leaders de cette sélection, coachée par George Karl. La concurrence des Argentins de Manu Ginobili, de l’Espagne de Pau Gasol ou encore des Yougoslaves de Stojakovic et Vlade Divac ne rend pas les USA comme étant un favori inébranlable. Les allemands sont également une puissance montante du basket, avec notamment Dirk Nowitzki. Les français, finalistes de la dernière édition des JO, sont absents de cette édition après l’échec à l’Euro 2001, marqué notamment par la première participation d’un certain Tony Parker en l’absence d’Antoine Rigaudeau. C’est aussi la première participation pour trois nations, l’Algérie, la Turquie et le Liban. Seconde du précédent Euro, la Turquie est une nation montante et continue de progresser dans le sillage d’Hedo Turkoglu.
Les phases de groupe ont été sans surprise : Les Etats–Unis ont écrasé la concurrence, y compris l’Allemagne de 17 points. Le renouveau du Brésil est confirmé avec une équipe composée de jeunes joueurs tels que Marcelo Machado, Leandro Barbosa, Tiago Splitter et Anderson Varejao. L’Argentine a aussi confirmé les attentes placées en elle en remportant ses 3 matchs de poule. A noter la petite surprise de la Nouvelle–Zélande qui a battu la Russie, nation en fin de cycle bien loin de son niveau qui lui a permis d’être médaillée d’argent lors des 4 éditions précédentes. La Yougoslavie de son côté a été battue par l’Espagne.
La seconde phase est dans cette lignée : si le Brésil s’est écroulé en étant battu par la Yougoslavie et l’Espagne, le Porto Rico est une bonne surprise en battant à son tour la Yougoslavie et l’Espagne. Dans l’autre groupe, l’Argentine est restée invaincue en battant les Etats-Unis et l’Allemagne. Troisième de son groupe, la Yougoslavie rencontre le second de l’autre, les Etats-Unis. C’est dès les quarts de finale une rencontre au sommet entre le champion du monde en titre et le champion olympique en titre. C’est une douche froide pour les américains : malgré les 19 points de Paul Pierce et Andre Miller, les Yougoslaves obtiennent leur qualification pour les demies finales. A domicile, c’est l’une des contre-performances les plus importantes de l’histoire des Etats-Unis en compétition internationale, d’autant plus avec la présence de joueurs NBA. Les matchs de classement n’ont pas été de toute repos non plus pour les américains, qui ont été défaits par l’Espagne et ne finissent finalement que sixièmes (le mondial 2002 des Etats-Unis plus en détail ici).
De son côté, l’Argentine continue d’impressionner, en battant les brésiliens et les allemands. La Nouvelle-Zélande est définitivement la bonne surprise de cette édition en étant présent dans le dernier carré, mais échouera au pied du podium avec une large défaite face aux Allemands dans le match pour la troisième place (117-94). La Yougoslavie remporte de son côté le cinquième titre de son histoire face aux argentins (84-77). C’est aussi leur dernière apparition dans une compétition internationale, puisque si l’état avait déjà disparu, la Serbie-Monténégro va abandonner le nom et le palmarès à l’issue de cette compétition.
LE CLASSEMENT FINAL DU TOURNOI
Position | Equipe | Bilan |
---|---|---|
1 | ![]() |
7–2 |
2 | ![]() |
8–1 |
3 | ![]() |
6–3 |
4 | ![]() |
4–5 |
5 | ![]() |
7–2 |
6 | ![]() |
6–3 |
7 | ![]() |
6–3 |
8 | ![]() |
4–5 |
9 | ![]() |
4–4 |
10 | ![]() |
3–5 |
11 | ![]() |
2–6 |
12 | ![]() |
1–7 |
13 | ![]() |
2–3 |
14 | ![]() |
1–4 |
15 | ![]() |
1–4 |
16 | ![]() |
0–5 |
LE MVP DU TOURNOI
Dirk Nowitzki (Allemagne)
LE CINQ MAJEUR DU TOURNOI
Manu Ginobili (Argentine)
Predrag Stojakovic (Yougoslavie)
Dirk Nowitzki (Allemagne)
Pero Cameron (Nouvelle Zélande)
Yao Ming (Chine)
LES TOP SCOREURS DU TOURNOI
Dirk Nowitzki (Allemagne) 24 points
Victor Diaz (Venezuela) 22 points
Yao Ming (Chine) 21 points
Marcelo Machado (Brésil) 20.8 points
Paul Pierce (Etats-Unis) 19.7 points
Pau Gasol (Espagne) 19.1 points
Larry Ayuso (Porto Rico) 18.7 points
Predrag Stojakovic (Yougoslavie)
Phill Jones (Nouvelle Zélande) 18.2 points
Fadi El Khatib (Liban) 17.6 points
LES CINQ DERNIÈRES MINUTES DU MATCH YOUGOSLAVIE – USA
Crédits photo :FIBA/Panoramic
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