Coupe du monde 1986 : America is back !
Histoire de la Coupe du monde
A l’approche de la coupe du monde de basket qui se tiendra en Espagne du 30 août au 14 septembre, Basket Retro vous propose pendant tout l’été de revenir sur l’histoire de cette compétition, depuis sa création en 1950 à nos jours. Pour le dixième volet de cette série, place à la coupe du monde de 1986 qui s’est déroulée en Espagne.
Pour la seconde fois de l’histoire de la compétition, les championnats du monde de 1986 se sont déroulés en Europe. Après la Yougoslavie en 1970, c’est l’Espagne, bonne surprise de l’édition précédente avec une quatrième place encourageante, qui se charge de l’organisation.
Cette édition est marquée par un changement de formule. Jusque là, il y avait trois groupes de quatre équipes, dont les deux premiers se qualifiaient pour le tour final. A partir de là, il y a désormais quatre groupes de six équipes pour un total de 24 participants contre 13 jusque là. Le pays organisateur est désormais intégré aux poules. Les trois premières équipes de chaque poule passent ensuite au second tour, divisé en deux groupes de 6. Les deux meilleures équipes de chaque groupe arrivent en demi-finale, les autres équipes participent à des matchs de classement.
Comme à leur habitude, le trio Etats-Unis-Yougoslavie-URSS se place en favoris pour le titre final. Au rang des principaux outsiders se hissent les espagnols, qui restent sur de belles performances et sont à domicile, les brésiliens, qui après une période morose reviennent sur le devant de la scène en matière de basket-ball avec une victoire lors du tournoi des Amériques en 1984. L’Italie, vainqueur de l’Eurobasket en 1983 et médaillée de bronze en 1985, est également attendue.
Du fait du nombre étendu de participants, plusieurs pays sont présents pour la première fois de leur histoire. C’est le cas de l’Angola, de la Grèce, de la Malaisie, de la Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas et de l’Allemagne. Ce nombre étendu de participants permet aussi à la France de retrouver cette compétition pour la première fois depuis 23 ans ! Elle avait fait son retour aux Jeux Olympiques en 1984, dans une période de renouveau pour le basket français, mené notamment par des joueurs tels que Hervé Dubuisson et Richard Dacoury. La France est tombée dans le groupe A, avec notamment l’Espagne et le Brésil. Elle s’incline de 4 points face aux premiers et bat les seconds. Elle ne passera néanmoins pas les phases de poules en s’inclinant face à la Grèce, qui se qualifie donc avec le même bilan que la France. Les bleus sortent donc avec un bilan positif (3 victoires, 2 défaites) de cette compétition qui promet des jours meilleurs pour le basket français.
Dans les autres matchs, les favoris sont au rendez-vous. Le basket Yougoslave, après la retraite de Kicanovic, trouve un nouveau souffle autour de Drazen Petrovic. Du haut de ses 22 ans, il marque pour son équipe 25,2 points par match et impressionne le monde du basket-ball. Le monde de la NBA le découvre, lui qui avait été drafté un mois plus tôt au troisième tour par les Portland TrailBlazers (il y jouera de 1989 à 1991).
Les Etats-Unis, très près du titre en 1982, montrent durant toute la compétition qu’ils sont bien la plus grande nation de basketball. Ils envoient une Team USA plus talentueuse que jamais auparavant, avec notamment le futur duo des Spurs Sean Elliott–David Robinson, mais aussi le quadruple champion NBA Steve Kerr, ou encore le plus petit joueur de l’histoire de la NBA Tyrone « Muggsy » Bogues … Celui-ci est le joueur le plus âgé de cette très jeune équipe, à seulement 21 ans et 177 jours lors du début de la compétition. C’est une équipe très homogène puisque 5 joueurs se situent entre 9 et 15 points par match. David Robinson sort du lot en défense avec 6.8 rebonds et 2.5 contres par rencontre. Muggsy Bogues fait preuve de toute son explosivité avec 3.7 interceptions de moyenne.
Cette sélection américaine est un véritable rouleau compresseur, que seule l’Argentine a pu enrayer. Le danger est permanent, tant en défense qu’en attaque. Après une large victoire face aux brésiliens en demies finales (96-80), les américains s’imposent logiquement face à des soviétiques épuisés (87-85). La Yougoslavie complète le podium, après une défaite en prolongations face à l’URSS (91-90), elle bat largement les brésiliens pour décrocher la médaille de bronze.
L’Espagne, de son côté, réalise une belle compétition. Elle échoue durant le second tour, où elle perd contre l’URSS. Sa défaite au premier tour contre le Brésil étant conservée, elle ne peut se qualifier aux demi-finale et prend part aux matchs de classement. Elle remporte largement ses deux derniers matchs face au Canada et aux voisins italiens pour s’emparer devant son public de la cinquième place.
Cette compétition marque le retour au premier plan des Etats-Unis. Alors qu’ils n’ont jamais vraiment envoyé leurs meilleurs joueurs, ils remportent seulement le deuxième titre de leur histoire après celui de … 1954.
LE CLASSEMENT FINAL DU TOURNOI
Position | Equipe | Bilan |
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1 | ![]() |
9–1 |
2 | ![]() |
9–1 |
3 | ![]() |
8–2 |
4 | ![]() |
6–4 |
5 | ![]() |
8–2 |
6 | ![]() |
7–3 |
7 | ![]() |
5–5 |
8 | ![]() |
5–5 |
9 | ![]() |
4–6 |
10 | ![]() |
4–6 |
11 | ![]() |
4–6 |
12 | ![]() |
5–5 |
13
14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 |
![]() |
3–2 |
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2–3 | |
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2–3 | |
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2–3 | |
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2–3 | |
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2–3 | |
![]() |
1–4 | |
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1–4 | |
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1–4 | |
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0–5 | |
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0–5 | |
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0–5 |
LE MVP DU TOURNOI
Drazen Petrovic (Yougoslavie)
LE 5 MAJEUR DU TOURNOI
Drazen Petrovic (Yougoslavie)
Arvydas Sabonis (URSS)
Oscar Schmidt (Brésil)
David Robinson (USA)
Valeri Tikhonenko (URSS)
LES TOP SCOREURS DU TOURNOI
Nikos Galis (Grèce) 33.7 points
Oscar Schmidt (Brésil) 28.1 points
Chong-Hee Chung-Hee (Corée du Sud) 27.8 points
Drazen Petrovic (Yougoslavie) 25.2 points
Kim Kim (Corée du Sud) 19.4 points
Juan Antonio San Epifanio (Espagne) 19.3 points
Antonello Riva (Italie) 19.2 points
Tan Kim Chin (Malaisia) 19.2 points
Mario Butler (Panama) 19 points
Marcel de Souza Ponickwar (Brésil) 18 points
LA FINALE DU TOURNOI : URSS – USA EN IMAGES
Crédits photo : FIBA
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