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Quand les Pistons tutoyaient les sommets (2001-2008)

Les Detroit Pistons ont été double-champions NBA en 1989 et 1990. Cette équipe construite autour d’Isiah Thomas, n’a ensuite plus rien gagné du fait de l’émergence des Bulls de Jordan, puis des Rockets d’Hakeem Olajuwon.

Plus champion avec son équipe depuis 1990, le Hall of Famer des Pistons Joe Dumars prend ainsi sa retraite en 1999. En 2000, il se voit confier un rôle dans la direction de la franchise, rôle qu’il va appréhender avec beaucoup de réussite.

LA RECONSTRUCTION DU DÉBUT DES ANNÉES 2000

ben1Joe Dumars se met d’abord les fans à dos en échangeant la star Grant Hill, qui est aussi son ancien coéquipier, contre Ben Wallace et Chucky Atkins. Avec 32 victoires en une saison, ce n’est d’abord pas une réussite, mais l’été 2001 va être l’objet d’une plus grande réussite.

Dumars recrute d’abord Rick Carlisle, assistant coach qu’il propulse Head Coach. Cette année là, les Pistons retrouvent les playoffs et, pour la première fois depuis 1991, ils passent le premier tour. Ben Wallace, meilleur rebondeur et contreur de la ligue, est élu pour la première fois meilleur défenseur de l’année (titre qu’il obtiendra 3 fois en 4 ans). Corliss Williamsson est lui élu « 6° homme » de la saison, récompensant ce qui est considéré comme le meilleur banc de NBA. Au même moment, Grant Hill enchaîne les blessures avec le Magic d’Orlando.

Ils sont en 2003 une force sûre de la ligue. Ils atteignent leurs premières finales de conférence depuis 1991, s’affirmant comme de sérieux candidats au titre.

2003-2004 : VERS LES SOMMETS

Un nouvel été permet aux Pistons de poursuivre leur reconstruction. Chauncey Billups est ajouté en tant que free agent. Richard Hamilton arrive en échange de Jerry Stackhouse, pourtant second scoreur de la ligue deux saisons plus tôt. Avec cet effectif, et pour la deuxième saison consécutive, les Pistons atteignent les 50 victoires en saison. Néanmoins, la défaite sèche en 4 manches en finale de conférence 2003 a coûté sa place à Rick Carlisle. Larry Brown, artisan de l’accession aux finales NBA des 76ers en 2001, est recruté.

L’ajout de Rasheed Wallace en février 2004 constitue la dernière pierre à l’édifice. Il arrive en échange de plusieurs joueurs de second rang et va métamorphoser l’équipe : il apporte son caractère de leader à un effectif déjà caractérisée par sa hargne et sa présence sur le terrain.

2004Pistons

Ils rencontrent lors des playoffs leurs bourreaux de 2003, les Nets, en demi-finale. Ils vont appliquer leur style de jeu si caractéristique, basé sur une défense de fer. Les Nets sont même limités à 56 points dans le premier match. Finalement, il leur a fallu sept matchs pour se défaire des Nets. Ils arrivent ainsi à nouveau en finale de conférence, cette fois contre les Pacers coachés par un certain Rick Carlisle. Les deux équipes ont un style défensif et très rugueux. Le sixième match conclut la série avec une victoire 69-65 des Pistons qui retrouvent les finales NBA pour la première fois depuis le titre de 1990.

Les finales NBA s’annoncent plus compliquées. Les Lakers en face comptent un secteur intérieur parmi les plus imposants de l’histoire avec le duo Shaquille O’NealKarl Malone (bien que ce dernier soit en fin de carrière). Mais en face, le duo de Wallace arrive à se faire respecter en défense. A l’extérieur, Bryant et Payton semblent meilleurs que Billups et Hamilton. De plus, l’effectif des Lakers reste proche de celui qui leur a permis de remporter un three peat entre 2000 et 2002.

Mais le premier match est contre toute attente une véritable correction donnée par Detroit qui gagnent 88 à 68. Les extérieurs de Detroit sont très adroits alors que les intérieurs des Lakers sont muselés. Detroit ne perdra qu’un match et remportera la série dans un Game 5 à domicile remporté 100-87. C’est la consécration de cette équipe parfois dite « sans star », du fait de la grande homogénéité de son effectif.

2005-2008 : UNE RÉGULARITÉ PLUS RÉCOMPENSÉE

SpursChampions en 2004, les Pistons n’étaient pas rassasiés. Malgré le départ de leurs meilleurs remplaçants, dont Corliss Williamsson, les Pistons sont une force sûre du championnat. Ils terminent en effet avec un même bilan de 54 victoires pour 28 défaites. Ils retrouvent les Pacers en demi-finale de conférence, dans un match opposant les deux équipes les plus rugueuses de la ligue. Après avoir passé l’obstacle du Heat, nouvelle force de la ligue mais avec un Dwyane Wade diminué, ils retrouvent en finale les San Antonio Spurs. La série se joue au match 7, perdu dans le dernier quart temps où les Pistons ne parviennent progressivement plus à tenir le rythme.

Le collectif de Detroit n’était plus le même qu’en 2004. Plus que les départs de remplaçants durant cette intersaison, c’est aussi l’absence de Larry Brown pour des problèmes de santé durant une partie de la saison qui a nuit aux Pistons. Flip Saunders devient ainsi le nouveau Head Coach en 2005. Il a imprégné un nouveau souffle à Detroit, toujours dans un style défensif, réussissant la meilleure saison de l’histoire de la franchise : 64 victoires pour 18 défaites, faisant d’eux les favoris pour le titre 2006. Cette fois, dans la même finale de conférence, Miami l’emporte autour d’un duo Shaq-Wade de très haut niveau, qui sera sacré dans la foulée.

Un an après le départ du coach Larry Brown, une nouvelle page se tourne avec la signature de Ben Wallace chez les Bulls. Ce départ n’a pas totalement déstabilisé les Pistons, compensé par l’arrivée de Chris Webber en janvier 2007. Ils obtiennent même le premier bilan de la conférence est avec 53 victoires. Ils ont néanmoins dû faire face à la puissance montante, les Cavaliers de Lebron James. Cleveland, déjà accrocheur un an plus tôt (victoire au septième match des Pistons). Les finales de conférence tournent, pour la deuxième fois consécutive, à leur défaveur.

Rien n’y fait : les Pistons sont toujours aussi réguliers en saison régulière, atteignant le bilan de 59 victoires pour 23 défaites (seuls les Celtics ont fait mieux avec 66 victoires). Ils les rencontrent pour leurs sixièmes finales de conférence consécutives. Mais autour de leur « Big Three », les Celtics sont imprenables. Ils accèdent aux finales au terme du match 6, match d’ailleurs très caractéristique des problèmes rencontrés par les Pistons en fin de match : ils ont laissé filer une avance de 10 points au milieu du dernier quart temps, perdant leur troisième finale de conférence de suite.

Le bilan de la dynastie des années 2000-2008 des Pistons est ainsi assez mitigée. Les Pistons ont réussi leurs saisons régulières à partir de 2001. Ils ont ensuite atteint 6 fois les finales de conférence, ce qui est une régularité inédite depuis les Lakers des années 80, pour n’en remporter que 2. Et au final, cette équipe n’aura remporté qu’un titre de champion NBA malgré cette régularité impressionnante. Ce qui laisse un goût amer aux fans des Pistons, car il y avait matière à remporter plus d’un titre.

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About Antoine Abolivier (85 Articles)
Tombé dans le basket en découvrant Tony Parker et Boris Diaw. Passionné par tout ce qui touche à son histoire que ce soit le jeu, la culture ou les institutions. Présent sur twitter, @AAbolivier

2 Comments on Quand les Pistons tutoyaient les sommets (2001-2008)

  1. Des Larmes aux yeux quand je repense à notre équipe de fous furieux

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  2. Ils ont souvent été battu par le futur champion (Miami, Boston) même si ça n’a pas du amoindrir leur déception…

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