ITW Fredéric Schweickert (Partie 1) – Equipe 21 / BeIn Sports : « Je suis un grand fan du Miami Heat de la deuxième partie des années 90 »
Commentateur des matchs NBA sur BeIn Sports, chroniqueur sur l’Equipe du Matin Weekend sur l’Equipe 21, Frédéric Schweickert s’est entretenu avec Basket Rétro le 26 février dernier. Nous vous dévoilons ce nouvel entretien à découvrir en deux parties pour notre rubrique « le basket vu par ». La première est consacrée à sa découverte du basket, l’actualité de la NBA et son ambiance et ses souvenirs.
Basket Rétro : Tout d’abord, comment avez-vous découvert le basket ?
Frédéric Schweickert : Je fais parti d’une famille qui aime le basket. Mon père, mon grand père y ont joué. Toute la famille du coté de mon père en ont fait. Etant petit, j’ai baigné dedans. J’ai commence à jouer à l’âge de 6 ans. J’allais aux entraînements de mon père. Je m’entraînais avec son équipe. J’ai grandi puis j’ai continué à jouer une bonne quinzaine d’années. J’ai d’ailleurs joué dans le club de Laurent Foirest là où il a commencé : l’USPEG Marseille. J’ai eu l’occasion de voir ses entraîneurs là-bas qu’ils le coachaient.
BR : A quel niveau, poste et dans quel club avez-vous joué ?
FS : Le plus haut niveau que j’ai atteint, c’est le championnat de France Cadets lorsque j’évoluais à Sannois Saint Gratien au poste de pivot. On avait d’ailleurs atteint le Final 4 en 2001 je crois après une saison quasiment parfaite.
BR : A quelle occasion avez-vous découvert la NBA ?
FS : J’ai été marqué par la Dream Team de 1992, mais je n’avais pas forcément suivi les Jeux Olympiques car j’étais encore un peu jeune (8 ans). Puis un des matchs qui m’a fortement marqué était celui entre les Chicago Bulls et les Los Angeles Lakers en 1996 où Magic Johnson effectuait son retour à L.A. Dennis Rodman avait fait un match de fou. Et depuis j’ai toujours suivi la NBA. Sur ma console de jeu, je m’amusais déjà à commenter les matchs et à noter dans un cahier les stats de mon équipe.
BR : Quels sont vos joueurs/équipes que vous préférez et pourquoi ?

Alonzo Mourning, ancien pivot du Miami Heat, est un des joueurs marquants de la NBA pour Frédéric Schweickert. (c) nba.com/heat
FS : Je suis un grand fan du Miami Heat dans la deuxième partie des années 90 avec Alonzo Mourning, PJ Brown, Jamal Mashburn, Voshon Lenard et Tim Hardaway. C’était la deuxième grosse équipe de la conférence Est derrière Chicago. C’est à partir de là que j’ai commencé à aimer ce club que je suis le plus. Le joueur qui m’a le plus marqué, c’est Alonzo Mourning. Super pivot, il représente pour moi l’un des derniers vrais guerrier sur les parquets. Certes parfois avec excès, mais il était un vrai leader sur le terrain et lors de la finale de 2006, j’étais plus content pour le titre de Mourning que celui de Miami. Il ne fera pas parti des grands joueurs qui auront quitté la ligue sans titre. Cette image où Jeff Van Gundy est accroché à sa jambe en playoffs reste pour moi l’un des moments les plus incroyables de la NBA.
« Le joueur qui m’a le plus marqué, c’est Alonzo Mourning. Super pivot, il représente pour moi l’un des derniers vrais guerrier sur les parquets. Certes parfois avec excès, mais il était un vrai leader sur le terrain »
BR : Et inversement quels sont les joueurs/équipes que vous détestez et pourquoi ?
FS : Il n’y a pas d’équipes que je n’aime pas. Toutes les équipes à un moment ou à un autre ont marqué l’histoire, que ce soit de manière collective ou par un joueur. Ah, Milwaukee et la grande époque de Lew Alcindor.
BR : Ou quelles sont celles qui vous déçoivent cette saison ?
FS : Minnesota est une équipe à part avec un effectif de fou depuis 2 ans et pas épargné par les blessures. Elle n’est jamais en pleine possession de ses moyens, ce qui les empêchera d’être qualifié pour les playoffs cette année. Sacramento est une déception. Depuis 2-3 ans, les Kings ont des joueurs super talentueux. L’alchimie n’arrive pas à se former. Du coté de la Conférence Est, que faut-il attendre d’une équipe comme Milwaukee ? C’était l’équipe des années 2000 qui atteignait les demi-finales de conférence et affiche un bilan désastreux cette saison. Les équipes classées de 3 à 5 ont toujours des bilans négatifs dans la conférence Est. Elle me déçoit.
BR : Vous parliez précédemment du match de 1996 entre les Bulls et les Lakers avec le retour de Magic Johnson. Avez-vous un ou plusieurs autres souvenirs marquants de NBA (matchs de playoffs, performances d’un joueur, un All Star Game…) ?
FS : En tant que fan de cette équipe, c’est le premier titre de 2006 de Miami avec ce match 3 où le Heat est mené dans le quatrième quart-temps avec un Dwayne Wade et sa remontée fabuleuse. Pour moi, le All Star Game de 2003 est un des plus beaux de l’histoire avec ce panier de Michael Jordan qui aurait du donner la victoire à la Conférence Est. (voir vidéo ci-dessous) C’est aussi les finales NBA de 1996 entre Seattle et Chicago avec d’un coté Shawn Kemp et Gary Payton, Michael Jordan et Scottie Pippen de l’autre. Cela reste des duels assez épiques.
BR : Avez-vous déjà assisté à un match NBA. Si oui, pouvez-vous décrire l’ambiance, l’après match, le public américain, le show à la mi-temps, la différence par rapport à d’autres pays comme la France ?
FS : Non, je n’ai jamais vu de match NBA sur place. Mais à force de suivre des événements, vous comprenez ce qu’il s’y passe. En quelque sorte, il y a la NBA et le basket. Cela n’est pas propre qu’au basket mais à tous les sports américains. Lorsque vous êtes dans les tribunes, vous avez toujours les fanatiques. Puis, on voit plus de gens qui viennent voir un spectacle plutôt que de venir voir du sport. On vient avec la famille, des amis pour passer un bon moment avec tout le folklore qui peut y avoir autour : les shows de quart-temps, ceux de la mi-temps, ceux des temps morts. Chacun de ces shows donnent envie aux petits de les voir car il y a des mascottes. Les présentations de joueurs sont un truc de fou. C’est tout un environnement pas seulement propre à la NBA. C’est la même chose dans le football américain, le baseball. C’est avant tout voir un divertissement. Après c’est différent entre un match de saison régulière et celui en playoffs et un autre de finale NBA car le public n’est pas le même.
BR : Possédez-vous des produits dérivés NBA ?
FS : Oui j’ai des maillots, t-shirts, vestes. J’avais demandé à mes collègues de BeIn de me ramener un maillot de Miami des dernières finales. J’ai reçu récemment un maillot de Chris Paul. Je dois avoir à peu près les maillots de la moitié des équipes de la NBA. Mon premier maillot, c’était l’ensemble de Shawn Kemp aux Seattle Sonics. Chez moi, il y avait des maillots accrochés partout dans l’appartement (Garnett à Minnesota, Bryant avec le numéro 8, Jordan à North Carolina). Puis ma femme est arrivée et du coup, il a fallu faire des compromis. Mais ils sont toujours dans un coin.
BR : On parle du duel entre Lebron James et Kevin Durant pour le titre de MVP. D’après vous, lequel des deux recevra le trophée de meilleur joueur de la saison ?
FS : Si on devait le donner aujourd’hui, ça serait pour Kévin Durant. Il arrive à mettre Oklahoma au sommet de la Conférence Ouest alors que le Thunder a été amputé par l’absence de Russell Westbrook pendant une bonne partie de la saison. Durant reste le meilleur marqueur de la saison, il faut quand même lui décerné le titre. Puis Lebron James marquait tellement les esprits ces derniers années au niveau des statistiques parce qu’il battait des records que c’était difficile de pas lui donner. Cette année, Kevin Durant est clairement au-dessus du panier (rires). Si les votes devaient se fermer demain, je donnerais le titre de MVP à Kevin Durant.
« Si les votes devaient se fermer demain, je donnerais le titre de MVP à Kevin Durant ».
BR : Les playoffs approchent à grands pas, quelles peuvent être les équipes surprises cette saison ?
Dans la conférence Est, il n’y aura pas de surprises. La finale de cette conférence se jouera entre Miami et Indiana. Après si les Pacers éliminent le Heat est-ce vraiment une surprise ? Oui, car Miami est le double champion en titre. Non, car Indiana effectue une super saison et s’est renforcée avec l’arrivée d’Evan Turner. A l’Ouest, que le huitième élimine le premier, il n’y aurait presque pas de surprise. Les 8 premières équipes sont bonnes dans cette conférence. Des équipes comme Phoenix et Memphis qui élimineraient OKC ou San Antonio seraient des petites surprises. L’équipe qui pourrait faire grosse sensation est Phoenix. Pour cela, il faudra aller loin. Pour l’instant qualifié, personne n’aurait vu Phoenix à ce niveau là, avec un nouveau coach, une équipe basée entièrement sur l’attaque. Golden State ne serait pas une surprise non plus. Et Memphis peuvent toujours avoir des bases défensives qui ont fait leur force les dernières saisons.
BR : Qui voyez-vous en finale NBA en 2014 ?
FS : Ça pourrait être Indiana – Oklahoma.
BR : Qui sera le futur champion 2013-2014 dans ce cas ?
FS : Indiana.
BR : Quel est votre 5 majeur idéal de toute l’histoire de la NBA (pas forcément un pivot, deux ailiers, deux arrières) ?
FS : (Rires) : Je vais dire Michael Jordan, Bill Russell, Oscar Robertson, Lebron James, Magic Johnson.
Dans la deuxième partie de cet entretien, vous en saurez plus lundi sur le travail fourni par Frédéric Schweickert dans le basket pour les différents médias français.
Propos recueillis par Richard Sengmany
Il a dit ma phrase préférée lol : Il y a la basket et la NBA ^^
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Très belle première partie d’ITW.
J’aime beaucoup son 5 des plus grands joueurs 😉
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Merci pour l’auteur
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