Manute Bol, une saison rookie plus que réussie
Avant le premier match de la carrière professionnelle du géant – face aux Celtics –, Larry Bird a lancé le pari de savoir qui allait être le premier des greens à dunker sur Manute Bol. Tous l’ont suivi, et si l’un d’eux humiliait l’interminable rookie, tous les autres joueurs devaient donner 50$ au vainqueur. A la fin de la saison, personne n’avait réussi cet exploit. En signe de résignation, tout les joueurs des Celtics donnèrent 50$ au manager s’occupant de l’équipement du club. La légende dit même que dès qu’un ignorant tentait d’enfoncer le soudanais, ce dernier interpellait le malheureux pour lui scander « toi, tu ne me connais pas. Sache-le, personne ne dunke sur Manute Bol. B-O-L. Personne ».
Et si l’une des espérances de Manute, c’est à dire devenir un joueur bien plus polyvalent, ne sera pas atteinte, celle d’impacter le jeu des Bullets est concrétisée dès la première saison. Devenant rapidement d’un apport exceptionnel en défense, il réalise une saison rookie au-delà de toute espérance, manquant de peu le record du nombre de ballons contrés en une saison. En renvoyant ainsi 397 tentatives de shoots en 80 matchs pour 26 minutes de jeu en moyenne, Manute réalise ici – pour débuter en NBA – la meilleure saison de sa carrière entière et l’une des performances les plus mémorables dans la catégorie blocks.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, la première année du soudanais dans la grande ligue est une réussite absolue. Titulaire plus de 60 matchs (un chiffre qu’il n’atteindra – et de loin – plus jamais), il réalise en moyenne plus de contres (5 blocks!) et gobe plus de ballons (6 rebonds) qu’il ne score (3,7 points par match). Et si le titre de rookie of the year est sans aucune contestation raflé par Pat Ewing, la tige africaine fut longtemps candidate à celui de Defensive player of the year, tant les tentacules qui font office de bras subjuguent et découragent les attaquants adverses. Ses deux pointes à 15 contres seront vaines puisqu’il sera finalement devancé par l’intercepteur fou Alvin Robertson. Mais cela importe peu l’intéressé, pour qui une telle saison reste au-delà de tout espoir, aussi fou fut-il. Cerise sur le gâteau, la franchise de la capitale se qualifie pour les Playoffs 1986, et si les Bullets échoueront au bout de 5 petites confrontations au premier tour, Bol tiendra là encore le cap en développant une ligne statistique similaire à celle de la saison régulière.
MANUTE BOL – WELCOME TO THE BLOCK PARTY
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Un joueur au physique incroyable
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