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1er juin 2004, la défense comme seule arme entre les Pacers et les Pistons

NBA Playoffs

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Retro

1er juin 2004. Le choc de l’est touche à sa fin. Après une magnifique saison avec un bilan de 61 victoires et 21 défaites, les Pacers, premier de la conférence Est, affrontent pour un sixième match décisif les Pistons de Detroit, deuxième meilleur bilan de la conférence avec 54 victoires et 28 défaites. Au coup d’envoi du match 6, Detroit mène 3-2 après avoir remporté deux matchs sur le parquet des Pacers. Rien n’est joué pour autant, puisque les Pacers ont gagné le match 3 au Palace d’Auburn Hills. Avec des scores extrêmement faibles, la série tient toutes ses promesses, pour le meilleur et pour le pire.

Côté Pistons, on a Ben Wallace en pivot, Tayshaun Prince à l’aile et Chauncey Billups à la mène, des défenseurs d’élites. Les Pacers ne sont pas en reste sur le sujet, avec Ron Artest et Jermaine O’Neal, All-Star qui tourne à 2.6 contres de moyenne cette saison. Des cinq majeurs complétés par Richard Hamilton pour Detroit, meilleur scoreur de l’équipe et Rasheed Wallace en ailier fort. Indiana peut toujours compter sur un Reggie Miller vaillant, un Jamal Tinsley à la mène et un jeune Al Harrington à l’aile qui apporte ses qualités physiques. Larry Brown dirige maintenant les Pistons. Le jeune Rick Carlisle a, lui, succédé à Isiah Thomas sur le banc des Pacers.

Julian H. Gonzalez, Detroit Free Press

Le premier quart temps est à l’avantage d’Indiana, qui profite de la forme de Ron Artest et ses 7 points. Les intérieurs se rendent coup pour coup, Ben Wallace et Jermaine O’Neal étant à 5 rebonds chacun. Le jeu est entrecoupé de fautes qui permettent aux Pistons de rester dans le match, avec 7 fautes côtés Pacers. On a donc 5 lancers convertis par les Pistons, qui tentent de compenser une maladresse chronique dans cette série. 3 sur 17 pour eux dans ce premier quart temps. Le score est de 23 à 11 pour Indiana.

Mandi Wright, Detroit Free Press

On creuse encore sur le shoot dans le deuxième quart-temps. Attention les yeux, avec 28 % de réussite aux shoots pour Detroit et 21,4 % pour Indiana ! chaque panier est âprement disputé, et les deux équipes enchaînent les shoots ratés et les pertes de balles, 11 au total dans le quart-temps. On arrive à la mi-temps sur le score de 33 à 27 pour Indiana ! Oui, vous avez bien lu : c’est bien un match NBA. Indiana bat au passage son record du plus faible total de points dans un quart-temps en playoffs avec 10 points seulement.

Le troisième quart temps se lance. Les Pacers jouent pour O’Neal à l’intérieur, seul joueur qui semble en capacité de répondre offensivement face à la défense des Pistons avec 10 points dans ce quart-temps. Des Pistons qui se démènent pour revenir au score et y parviennent, lentement, très lentement. Un shoot est une bataille, un panier une victoire. Reggie Miller loupe ses trois tentatives à 3 points. Richard Hamilton score 6 points, Prince 5 points. Galvanisés par leur public, les Pistons se rapprochent des Pacers pour revenir à 2 points à une minute de la fin du quart-temps, puis 1 point à quarante-cinq secondes sur un shoot de Hamilton. Dans une salle qui en manque, les Pacers se donnent de l’air au buzzer avec un 3 points d’Anthony Johnson. La barre des 50 points est atteinte. Les Pistons sont à 46 points. Le regard vide de Reggie Miller sur le banc semble indiquer que Detroit a pris l’ascendant mental sur ses adversaires.

La remontée s’organise, menée toujours par Richard Hamilton. Indiana ne répond plus. Ron Artest ne trouve pas la mire. Après avoir rejoint les Pacers 54 à 54, Reggie Miller tente de refroidir les Pistons avec un 3 points. Les deux équipes restent au coude à coude. A quatre minutes de la fin, une faute flagrante de Ron Artest permet enfin aux Pistons de passer devant. Rip Hamilton se fait justice lui-même et se charge de convertir les lancers. Indiana ne reviendra plus. Detroit se dirige vers la victoire, et une finale NBA. Malgré un dernier shoot à 2 points d’Austin Croshere à une seconde de la fin, les Detroit Pistons s’imposent 69 à 65 sous les yeux de leur ancien coach vainqueur Chuck Daly. Richard Hamilton termine avec 24 points dans le match, et Ben Wallace 16 rebonds. Côté Pacers, Jermaine O’Neal aura scoré 20 points et ajouté 10 rebonds. Reggie Miller se contentera de 6 points. Sept joueurs au total seulement à plus de 10 points, et 36,4 % de réussite aux shoots pour les Pacers contre 32,9 % pour les Pistons.

Dans une finale de conférence à l’accent défensif, ce dernier match aura poussé ce style à l’extrême. Il illustre ici un basket physique et brutal, marque de fabrique des Pistons de Detroit version 2004, à l’image de leurs aînés.  

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About Valentin Wiktor (15 Articles)
Dream Team 92, puis l'euphorie des années Jordan... . Rien de bien original mais une passion est née, toujours présente et particulièrement mordante !

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