A tous les collectionneurs qui ont eu envie un jour de réunir un autographe de chacun des 50 meilleurs joueurs de l’histoire (puis des 75 annoncés plus récemment), je préfère vous prévenir, vous risquez d’avoir mal à la lecture de ce billet. Nous allons en effet parler de celui qui doit certainement vous manquer dans votre collection, encore plus difficile à trouver qu’un autographe de Michael Jordan (bien plus difficile même, sans aucune discussion possible) puisqu’il s’agit de Wilt Chamberlain, disparu le 12 octobre 1999, à l’heure où la première vie des trading cards de basket commençait à prendre fin.

Présent le 9 février 1997 à Cleveland, à la mi-temps du All-Star Game qui honora les 50 meilleurs joueurs de l’histoire, Wilt Chamberlain s’est fait très rare et a signé très peu d’autographes après sa carrière de joueur.

Il faut bien comprendre qu’à cette époque, qui semble si lointaine aujourd’hui tant l’univers de la collection a évolué, trouver un autographe dans une boîte était encore exceptionnel. Les ratios d’insertion de ce type de carte signée étaient très faibles et les collections étaient loin d’être exclusivement basées sur les mémos (cartes signées et contenant des morceaux de maillots).

Je vous présente donc pour celles et ceux qui ne la connaîtrait pas encore, la 1998-99 Upper Deck Century Legends – Epic Signatures.

Issue du set de 31 cartes (dont Cousy, Russell, Erving, Baylor, West, Bird, Abdul-Jabbar, Archibald et Robertson entre beaucoup d’autres dont Michael Olowokandi, ne me demandez pas pourquoi…)

Le set 1998-99 Upper Deck Century Legends – Epic Signatures Century propose la même liste de joueurs mais les cartes sont limitées (numérotées à la main) à 100 exemplaires. Inutile de vous dire que l’on à affaire ici à l’exceptionnel dans le domaine. Le grand cru des amateurs de vin. La Chiron des amateurs de voiture qui vont vite, de… oui, bon, j’arrête.

J’ai longuement hésité entre présenter la Epic Signatures et l’autre carte signé issue de la même période la 1999-00 Upper Deck Retro – Inkredible. Car oui, on en est là, quand on vous dit qu’on aimerait retourner dans les années 90 quand on est collectionneur de cartes… Upper Deck ne s’était pas foutu des consommateurs que nous étions et avait sollicité le big man sur non pas une mais DEUX -en fait, quatre techniquement- séries d’autographes !

Un design simple, voire trop simple mais on ne peut que reconnaître que sa signature -elle aussi simple puisqu’il signait son nom complet- en bleu ressort magnifiquement avec le design comportant des tracés bleus.

Dans ce set de 24 cartes, moins de légendes que dans le Epic signatures. On retrouve tout de même Penny Hardaway, Bob Cousy, Bill Russell, Gervin, West et Glen Rice (oui, je voulais placer Glen Rice et alors ?! Qui n’aime pas Glen Rice sérieusement ?)

Une version numérotée « Level 2 » est aussi insérée dans les packs. Les cartes étaient numérotées à la main et limitées au numéro de maillot du joueur. On retrouve d’ailleurs une limitée absente du set non « de base », à savoir la Michael Jordan #/23. Oui, un article traitant de cartes sans évoquer Michael Jordan, c’est compliqué.

Allez, je sais que vous aimez ça, je ne vais pas vous laisser là sans évoquer la valeur de cette carte, tout du moins, vous apporter quelques références de ventes. Histoire de vous guider sur ce que vous allez devoir négocier avec Madame -ou Monsieur !- et préparer au mieux votre rendez-vous au Crédit Agricole avec votre conseillère (OU CONSEILLER, ça va… !!).

Vente récente sur du PSA 7, je n’irai pas jusqu’à dire abordable mais si vous n’avez pas mis tout votre argent sur des RC de Zion Williamson ou Luka Doncic en 2021 et que votre rêve est d’obtenir un autographe de cette légende, ça peut « se faire »…

Vente récente sur du PSA 10 (prix x2), ça pique déjà un peu plus…

Et pour finir d’agacer tout le monde, une BGS 9.5 GEM vendue en 2015…

La UD Century Legends semble plus « abordable »…

Je n’ose imaginer la quantité de cartes qu’aurait eu à signer Wilt Chamberlain s’il avait été encore vivant aujourd’hui (s’il l’avait accepté évidemment… mais vu comment Upper Deck avait engrangé le business, je ne doute pas qu’ils auraient trouver les arguments pour le convaincre). En comparaison à Kobe Bryant parti trop tôt mais qui a énormément signé avant son décès, la rareté des autographes de Wilt Chamberlain est non discutable, bien heureux sont ceux qui ont pu -ont pourront- mettre la main sur une de ces pépites. A la hauteur de la carrière et de la légende du joueur.