Les Bleus olympiques • Helsinki 1952
Jeux Olympiques
La médaille d’argent acquise à Londres a ouvert la porte d’un âge d’or du basket français qui dura toute la décennie 50. La déception relative d’Helsinki en 1952 n’était qu’un petit accroc recousu 4 ans plus tard à Melbourne.
Tous les espoirs sont permis à l’ouverture des jeux d’Helsinki. Depuis l’édition précédente, les Bleus ont effet glané une médaille d’argent et une de bronze au championnat d’Europe 1949 et 1951. Performance validée par une honorable quatrième place au championnat du monde 1950 disputé en Argentine. Des médaillés de Londres ne subsistent que Chocat, et Buffière, mais la sélection tricolore compte dans ses rangs de jeunes joueurs qui apportent leur taille et leur talent : Robert Monclar, 21 ans, 1,97 m, qualifié de « fighter » par un membre du staff américain, l’intérieur Roger Haudegand, 20 ans, 1,99m et surtout le phénomène Jean-Paul Beugnot, 21 ans, 2,07 m, un pivot délié et athlétique de 2,07 m, du jamais vu dans une raquette française.
DE L’ESPOIR A LA DÉCEPTION

Robert Monclar, le « fighter » des Bleus.
Les trois premiers matchs se concluent par trois victoires sans frayeur contre l’Egypte, Cuba et le Chili. Mais le quatrième, contre les rugueux et agressifs Uruguayens, va jusqu’au bout du suspens. L’arbitrage « à l’Européenne » de l’Américain Farrell qui sanctionne des fautes qui n’en sont pas forcément en Amérique du Sud, favorise les Français, les Uruguayens finissant le match à trois sur le parquet. Malheureusement, les espoirs de grimper une nouvelle fois sur la boîte sont vite douchés par les deux confrontations suivantes qui sont autant de défaites contre l’Argentine et la Bulgarie. Les « Coqs » doivent se contenter de disputer les matchs de classement. Le momentum s’est inversé et c’est une équipe fatiguée, (on reproche à Robert Busnel d’avoir trop tiré sur certains joueurs), qui se présente contre le Brésil. La défaite nous renvoie face aux Bulgares qui l’emportent une nouvelle fois. Les Français finissent huitième et déçus.
UNE CONTRE-PERFORMANCE QUI POSE QUESTION
Le continent américain place cinq équipe dans le Top 8. Si on met de côté les intouchables Etats-uniens, on constate pourtant les différences flagrantes qui opposent le basket latino-américain vif, rapide, porté sur l’offensive à celui des Européens, statique et défensif.
« Le fait est là, on ne pratique pas en Amérique du Sud le basket-ball avec le même esprit que dans le reste du monde. Cela prouve tout simplement que le basket-ball est un jeu en pleine évolution, qui n’a pas encore trouvé son équilibre. » – R. Marcillac – Organe officiel de la FFBB, juillet 1952.
A Busnel d’en tirer les conclusions avant d’aller à Melbourne.

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro


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