Le Van Gundy « Con » Game, la réponse de Michael Jordan au coach des Knicks
Trash Talk
Tout au long de sa carrière, Michael Jordan a réalisé de grosses performances face aux New York Knicks, les éliminant notamment en playoffs à cinq reprises. Il s’est également illustré par sa capacité à répondre aux critiques et à faire taire ses détracteurs. Le Van Gundy « Con » game en est la parfaite illustration.
22 janvier 1997. C’est un Michael Jordan particulièrement remonté qui foule le parquet du United Center de Chicago ce soir-là. Auteur d’un 8/25 aux tirs dans la défaite à Houston deux jours plus tôt (ça sera la seule du mois de janvier), « His Airness » a pris connaissance des déclarations du coach des Knicks à son encontre, le comparant à un escroc (« con man ») :
« Jordan cherche à duper les joueurs – coéquipiers et adversaires – en leur faisant croire qu’il est leur ami. Il fait semblant de se lier d’amitié avec eux, cherche à les adoucir en les laissant penser qu’il se soucie d’eux. Puis, une fois sur le terrain, il essaye de les détruire. La première étape pour un joueur est de réaliser cela et de ne pas se laisser avoir. »
Jeff Van Gundy a-t-il simplement cherché à motiver ses troupes ou a-t-il tenté de déstabiliser le joueur des Bulls ? Quoiqu’il en soit, la déclaration de l’entraineur est une maladresse, comme l’explique Phil Jackson, coach de Chicago à l’époque :
« Je pense que c’était une erreur du coach des Knicks d’attaquer Michael dans la presse. »
La réponse de Jordan, en effet, fut cinglante: 18 points dans le premier quart-temps, un total de 27 à la mi-temps, le MVP en titre est déterminé comme jamais. Les Knicks ont beau remonter un déficit de 17 points pour recoller à -2 dans les 6 dernières minutes, rien n’y fait. Jordan score les 8 derniers points de son équipe. Sur son ultime fadeway, alors que les Knicks demandent un temps mort, Jordan hurle en direction de Jeff Van Gundy. Quand un journaliste lui demande ce qu’il a dit, l’intéressé répond à sa manière, un brin chambreur :
« Quelques mots bien choisis. Je pense que je ne me suis pas fait beaucoup d’amis ce soir. »
Si son équipe n’a pas été à sa hauteur, shootant à 35%, la ligne de stat de Jordan, elle, est éloquente : 51 points à 18/30 aux tirs, dont 5/8 à trois-points, 4 rebonds, 4 passes décisives et 2 interceptions.
Pour sa première saison entière en tant que coach (il prit les rênes du club suite au départ de Don Nelson en mars 1996), Jeff Van Gundy aura peut-être appris sa première leçon : ne jamais manquer de respect à son altesse!
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