Vlade Divac, de la Yougoslavie à la NBA
Portrait
Natif de Prijepolje en Serbie, Vlade Divac, qui fête ses 55 ans aujourd’hui, s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du basket européen sous les couleurs de la Yougoslavie. Néanmoins, ses quinze années passées dans les raquettes du Nouveau-Monde ont contribuées à le propulser au rang de potentiel Hall Of Famer. Retour sur la carrière de Vlade Divac.
Issu de la génération dorée du basket yougoslave, aux côtés de Toni Kukoc ou encore Drazen Petrovic, Vlade Divac a offert ses plus belles heures au basket yougoslave. Championnat, coupe, titre européen : Divac a tout raflé sur son passage. Non content de briller sous les couleurs du Partizan Belgrade, Divac Le Grand veut connaitre la victoire avec son pays, la Yougoslavie. Après deux honorables médailles de bronze et d’argent acquises respectivement lors des championnats du monde 1986 et des Jeux Olympiques, en 1988, Divac touche enfin le Graal. Vainqueur de l’Euro 1989, Divac se présente à la Draft NBA. Inconnu du grand public américain à son arrivée, le pivot de 2,16 mètres est drafté en fin de premier tour par les Los Angeles Lakers , une franchise titrée à plusieurs reprises et qui impressionne par son jeu flashy.

Vlade Divac avec Sacramento @ SI.com
En six saisons avec les Lakers, le pivot serbe n’arrivera pas à faire oublier le légendaire Kareem Abdul-Jabbar mais se montrera très intéressant, au point d’être le titulaire inamovible de la franchise aux côtés de stars comme Magic Johnson ou James Worthy. Malheureux finaliste en 1991, contre les Bulls de Michael Jordan malgré une finale réussie individuellement, Divac est transféré cinq ans plus tard aux Charlotte Hornets contre le 10ème choix de la draft, un certain Kobe Bryant … En Caroline du Nord, le pivot serbe enchainera les bonnes performances sans parvenir à hisser les Hornets au rang de prétendant au titre. Après deux ans de bons et loyaux services sous la tunique bleue turquoise, Divac rejoint les Kings de Sacramento à l’été 1998. Dans une équipe composée des très talentueux Webber, Stojakovic, Williams, Bibby ou Turkoglu, Divac passe un cap.
Formant une des plus belles raquettes de la ligue avec Chris Webber, le titre parait enfin accessible pour Divac. Auréolé d’une sélection au match des étoiles, en 2001, le pivot ne parvient pas à remporter le titre suprême en NBA et ce malgré une finale de conférence perdu contre les Lakers, en 2002. Devenu pivot star, Divac continue de s’impliquer pour sa sélection nationale comme l’atteste la médaille d’or remportée aux championnats du monde 2002. Après une dernière pige en dents de scie, du côté des rivaux californiens, les Los Angeles Lakers, Divac met un terme, en 2005, à une carrière de haute volée, emportant avec lui ses impressionnantes qualités de passeur.
Seul ombre au tableau pour l’exemplaire carrière de Divac : son geste assez controversé lors du championnat du Monde 1990 en Argentine. Alors qu’un supporter fait irruption sur le terrain, Divac est pris de colère et arrache le drapeau qu’il brandissait, un drapeau de la Croatie et le jette sur le côté. Geste qui fait polémique, d’autant que la Croatie, de son ami Drazen Petrovic et la Serbie de Vlade Divac sont en conflit depuis l’éclatement de la Yougoslavie. Drazen Petrovic, son ami avec qui il a partagé tant de succès sous le maillot yougoslave, lui en voudra jusqu’à sa mort, survenue en 1993 dans un tragique accident de la circulation.
SES STATS NBA
SON PALMARÈS
- NBA All Star en 2001
- Médaillé d’argent aux Jeux Olympiques de 1998 et 1996
- Médaillé d’or aux championnats du monde en 1990 et 2002
- Médaillé de bronze aux championnats du monde de 1986
- Médaillé d’or aux championnats d’Europe de 1989, 1991 et 1995
- Médaillé de bronze aux championnats d’Europe de 1987 et 1999
- Vainqueur du J.Walter Kennedy Citizenship Award en 2000
- Son maillot n°21 est retiré par les Kings
- Figure parmi les 50 meilleurs joueurs FIBA en 1990
- Joueur européen de l’année en 1989
LE MEILLEUR DE VLADE DIVAC EN IMAGES
Ecrit par Assane Konate
Crédits photo : NBAE/Sports Illustrated
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