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Le faux-départ en NBA de Julius Erving vers les Hawks et son échange impliquant un joueur de Hockey

Intersaison

Montage Une : Anthony Jeffrey pour Basket Rétro

Les années 70 sont probablement la période la plus étrange de l’histoire de la ligue : Rivalité avec la ABA, bastons à répétition ou profusion de cocaïne dans les vestiaire (40% à 75% des joueurs prenaient de la coke en 1979 selon un article du LA Times), un grand cocktail de n’importe quoi sévit sur la NBA. Avec des stars sur la fin (Wilt Chamberlain, Jerry West, John Havlicek, Oscar Robertson…) et une nouvelle génération qui tarde à exploser (Pete Maravich, Bob McAdoo, …) ou trop discrète (Lew Alcindor), Julius Erving peut devenir l’image de la NBA et la mettre définitivement sur les bons rails.

En 1972, alors que Rookie Julius Erving explose les paniers et s’explose les genoux sur les parquets cabossés de la ABA avec les Virginia Squires, il sent le vent tourner et demande à rejoindre la NBA et les Atlanta Hawks qui lui propose plus d’argent. Il reproche aussi à son agent de l’époque, Steve Arnold, d’être en fait employé par les Squires et de fait, de lui avoir négocié un contrat à la baisse. Il signe un pré-contrat avec les Hawks et apparaît dans quelques rencontres de présaison avec Lou Hudson et Pistol Pete Maravich.

Le problème ? Il appartient aux Squires et la ABA ne compte pas laisser partir sa jeune superstar sur laquelle repose son image. Il a aussi été drafté par les Bucks de Milwaukee en NBA. S’en suit une bataille juridique qui ira jusqu’au juge fédéral : d’un côté Erving avec les Hawks fait valoir son droit d’être libre, n’étant plus éligible à jouer en NCAA. Les Squires font valoir le contrat de Erving qui court toujours. Les Milwaukee Bucks en NBA entrent même dans la partie, réclamant les droits sur Erving, l’ayant drafté avec le 12ième choix en 1972 (imaginez ce qu’aurait pu donner une équipe avec Lew Alcindor aka Kareem Abdul-Jabbar, Oscar Robertson et Julius Erving ? Vous avez dit Big 3 ?)

Finalement le juge Edward Neaher statue le 2 octobre 1972 la validité du contrat de Erving en empêche le grand saut du doc vers la NBA. Il rejoint donc la Virginie et termine même la saison 1972-73 en tant que meilleur marqueur de la ABA.

Mais le torchon a brulé entre le Docteur et les Squires et l’équipe de Virginie a, comme de nombreuses équipes ABA de gros soucis financiers. Un accord est finalement trouvé avec les New York Nets, en ABA.

  • – Les Nets récupèrent Erving (qui signe un nouveau contrat de 2 Millions de dollars) et Willie Sojourner (l’inventeur du surnom Dr J)
  • – Les Squires, récupèrent l’ailier George Carter, les droits sur Kermitt Washington (qui évolue alors en NBA), 750 000 dollars et la garantie que Erving reste en ABA

Mais les Hawks ne sont pas satisfaits, Erving a signé un contrat avec eux et ils ne comptent pas en rester là. Finalement, les propriétaires trouveront un accord pour compenser la « perte » d’Atlanta. Roy Boe, le propriétaire des Nets est aussi celui des New York Ilsanders en Hockey sur glace. Tom Cousins, propriétaire des Hawks possède aussi les Flames en NHL. Boe propose alors de payer 425 000 dollars des Nets au titre des dépenses juridiques engendrées et d’inclure dans le package …. Pat Ribble, hockeyeur sur glace dont les Nets possède ses droits. De plus, dans l’éventualité ou Erving devient éligible à jouer en NBA, les Hawks devront donner 1 millions de dollards et Lou Hudson aux Bucks.

Trois années plus tard, il rejoint enfin la NBA après la fusion avec la ABA et un nouvel échange étrange. Les Nets doivent payer 3.2 Millions de frais d’entrée et 4,8 Millions de frais d’invasion de territoire (car ils sont dans la même ville que les Knicks) et se retrouvent sous l’eau financièrement. Ils décident de vendre Erving à Philadelphie pour 3 millions. Boe dira que l’accord de fusion a tué les Nets à l’époque.

Erving a 26 ans. Il a donc perdu ses cinq premières saisons à jouer dans des salles vides et délabrée des rencontres pour la majeure partie non télévisée. Cela alimente le mythe Dr J mais imaginez ce que aurait pu être sa carrière si il avait pu rejoindre les Bucks de Kareem et Big O ou les Hawks de Pistol et Lou Hudson….

Il avouera plus tard regretter partiellement d’être resté en ABA :

« J’adore la ABA et comme beaucoup de joueurs, j’étais solidaire de cette ligue. Mais je n’ai pas joué pour une fac majeure, j’étais réserviste pour l’équipe olympique, et j’ai rejoint une petite équipe d’une ligue secondaire. Cela fait partie de mon identité, on me voit pas venir. {..] La plupart es rencontres, de mes meilleurs moove, n’ont même pas été filmés. Il fallait être présent ou vous le ratiez. Je me rappelle avoir vu un documentaire sur Pelé et sur le fait que la moitié de ses plus beaux buts, ou il traverse le terrain seul pour marquer, n’existe que dans la mémoire de ces personnes qui était au Maracaña au moment de son Prime ».

Un début de carrière qui participe aussi au « mythe » Dr J.

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Twitter : @junkyardswan

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