[Hommage] Red Auerbach, fondateur d’une dynastie
Hommage
Son nom est omniprésent dans tous les livres de basket-ball. Arnold (Red) Auerbach a dominé le jeu depuis ses débuts en tant qu’entraîneur et fondateur de la dynastie des Celtics de Boston jusqu’à son statut actuel. Alors qu’il nous a quitté le 28 octobre 2006, Red Auerbach aurait fêté ses 105 ans aujourd’hui.
Auerbach, très versatile, débuta sa carrière d’entraîneur en 1946, année durant laquelle l’ABA devient le précurseur de la NBA. Gräce à Auerbach, un jeune homme fougueux et plein d’assurance de 29 ans, les Capitols de Washington obtinrent un record de 49-11 la première année et remportèrent le titre de la Division Est.
Deux saisons supplémentaires à Washington aboutirent à un autre titre en division et à une année avec les Tri-Cities Blackhawks leur assura une position plus permanente. Lorsqu’en 1950, Auerbach prit les Celtics en main, il commença immédiatement à créer les fondations d’une dynastie.
Rétrospectivement, ce fut par sa vision qu’Auerbach fut un génie. Il désirait une attaque plus énergique avec des joueurs pouvant réagir vite et un pivot prédominant en mesure de leur faire des passes. Le joueur magique, Bob Cousy, fit son entrée en 1950, et l’arrière Bill Sharman un an plus tard. Bill Russell fut acquis en 1956 à un prix très élevé (en change de Cliff hagan et Ed Macauley, deux futurs joueurs du Hall Of Fame), mais cela valait certainement la peine d’obtenir la star de San Francisco.
Avec toutes les pièces placées et un flux continu de joueurs secondaires (Tom Heinsohn, Sam Jones, K.C Jones, John Halvicek, Tom Sanders et Don Nelson) défilant au Boston Garden. Auerbach, cigare au bec, se concentrait sur l’entraînement de l’équipe dynamite qu’il avait constitué. Et de 1957 à 1966, les Celtics remportèrent neuf titres de la Division Est et neuf titres NBA, dont c’est un record avec huit titres consécutifs. Le seul échec a eu lieu en 1958, lorsque les Celtics perdirent face à St Louis en finale NBA.
La présence d’Auerbach sur la touche était loin d’être passive. Il était agressif, exigeant et prêt à exploser à tout moment. Les arbitres étaient une cible idéale et sa langue acérée irritait et provoquait les adversaires les plus sensibles. Il se battait sans cesse et poussait ses joueurs dans leurs derniers retranchements épousant les principes de travail d’équipe et d’une défense impeccable. Les joueurs comprenaient et acceptaient la passion d’Auerbach pour la victoire ainsi que son dénouement au jeu.
« Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ait joué sous la direction de Red Auerbach et qui ne l’aimait pas, déclarera un jour Bill Russell. Bien sur, je n’ai jamais rencontré non plus, quelqu’un qui ait joué contre lui et qui l’ait aimé. »
Auerbach se retire après le titre NBA de 1966 et donne les responsabilités de l’équipe à Bill Russell grâce à qui les Celtics remportèrent deux titres en 1968 et 1969. Auerbach termine sa carrière avec un bilan record de 938 victoires pour 478 défaites en saison régulière, de 99 victoires pour 69 défaites en Finale NBA et le trophée de l’entraîneur de l’année en 1965. Ses 938 victoires furent un événement déterminant dans l’histoire de la NBA.
Fidèle à lui même, Auerbach ne prit pas une retraite passive. il s’attellera à diverses activités liées au sport et continua à créer des équipes en tant que directeur général des Celtics qui obtinrent 5 titres supplémentaires dans les années 70 et 80. En 1980, il a été sélectionné par l’Association des Écrivains du basket-ball professionnel comme le plus grand entraîneur dans l’histoire de la NBA.
Pour le 68e anniversaire d’Auerbach, le 20 septembre 1985, une sculpture grandeur nature à son effigie est inaugurée dans le marché de Faneuil Hall de Boston pour montrer l’importance de l’entraîneur et du dirigeant pour la ville. De plus, il est l’un des dix plus grands entraîneurs de l’histoire de la NBA. Le maillot 2 des Celtics de Boston a été retiré en son honneur. Le 28 octobre 2006, Red Auerbach meurt d’une crise cardiaque. Le commissionnaire de la NBA David Stern, des joueurs de toutes époques comme Bill Russell, K.C. Jones, John Havlicek, Larry Bird, Jerry West, Pat Riley, et Wayne Embry rendent hommage à Auerbach comme l’une des grandes personnalités de l’histoire de la NBA.
SON PALMARÈS
Comme entraîneur
- 9 fois champion NBA en 1957 et de 1959 à 1966
- Coach Of The year en 1965
- 11 fois entraîneur au All Star Game de 1957 à 1967
Comme dirigeant
- 7 fois champion NBA en 1968, 1969, 1974, 1976, 1981, 1984 et 1986
- Coach Of The year en 1965
- Executive Of The Year en 1980
SES STATS NBA
Équipe | Année | Saison Régulière | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
V | D | % | Résultat | |||||||
Tri-Cities BlackHawks | 1949-1950 | 28 | 29 | 49,1 % | Premier tour | |||||
Celtics de Boston | 1950-1951 | 39 | 30 | 56,5 % | Demi-finale de division | |||||
Celtics de Boston | 1951-1952 | 39 | 27 | 59,1 % | Demi-finale de division | |||||
Celtics de Boston | 1952-1953 | 46 | 25 | 64,8 % | Finale de division | |||||
Celtics de Boston | 1953-1954 | 42 | 30 | 58,3 % | Finale de division | |||||
Celtics de Boston | 1954-1955 | 36 | 36 | 50 % | Finale de division | |||||
Celtics de Boston | 1955-1956 | 39 | 33 | 54,3 % | Demi-finale de division | |||||
Celtics de Boston | 1956-1957 | 44 | 28 | 61,1 % | Champion NBA | |||||
Celtics de Boston | 1957-1958 | 49 | 23 | 68,1 % | Finaliste | |||||
Celtics de Boston | 1958-1959 | 52 | 20 | 72,2 % | Champion NBA | |||||
Celtics de Boston | 1959-1960 | 59 | 16 | 78,7 % | Champion NBA | |||||
Celtics de Boston | 1960-1961 | 57 | 22 | 72,2 % | Champion NBA | |||||
Celtics de Boston | 1961-1962 | 60 | 20 | 75 % | Champion NBA | |||||
Celtics de Boston | 1962-1963 | 58 | 22 | 72,5 % | Champion NBA | |||||
Celtics de Boston | 1963-1964 | 59 | 21 | 73,8 % | Champion NBA | |||||
Celtics de Boston | 1964-1965 | 62 | 18 | 77,5 % | Champion NBA | |||||
Celtics de Boston | 1965-1966 | 54 | 26 | 67,5 % | Champion NBA | |||||
Total | 823 | 426 | 65,9 % |
Et moi qui voulait tant en savoir plus sur la glorieuse époque des C’s… Merci !!!! Un article de mémoire 🙂 RIP Red Auerbach 😦
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