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NBA Draft 1996, la jeunesse au pouvoir

NBA Draft

C’est le 26 Juin 1996 dans l’antre de la salle des New Jersey Nets, la Continental Airlines Arena, que se déroula l’édition 96 de la NBA Draft. Une édition marquée par la précocité de ses candidats. Jugez plutôt. Pas mal. Basket Rétro revient pour vous en détail sur les 15 premier choix de cette cuvée 1996. C’est parti pour la revue d’effectif 

N°1 ALLEN IVERSON/Georgetown/Philadelphia Sixers

(Sixers/Nuggets/Pistons/Grizzlies)

Depuis 1979 et un certain Magic Johnson, on avait plus vu de meneur sortir premier d’un tour de draft. Allen Iverson, sélectionné par les Sixers va réparer ce malentendu.  Après deux saisons à Georgetown ou il facture en moyenne 23 points et 4,6 assists il rejoint la grande ligue avec le statut de joueur explosif et électrisant. Rapide et bon scoreur,  » The Answer  » réalisera une grande carrière. Il assume son statut en s’adjugeant le titre de Rookie of the year. Il endossera ensuite régulièrement le costume de All-star et cerise sur le gâteau, il décrochera même le titre de MVP au terme de la saison 2000/2001.

N°2 MARCUS CAMBY/Massachusetts/Toronto Raptors

(Raptors/Knicks/Nuggets/Clippers/Blazers/Rockets)

Après trois années en NCAA ou il truste les récompenses individuelles (il est notamment player of the year en 95/96), Marcus Camby est sélectionné par les Raptors qui cherchent à renforcer leur secteur intérieur. S’il est considéré comme un big men plutôt rapide, Camby est encore un peu frêle du haut de ses 21 ans pour se frotter aux caïds de la NBA. Il lui faudra plusieurs saisons pour éclore et démontrer toutes ses qualités. A trois reprises il terminera meilleur contreur de la ligue, et en 2006/2007 il sera élu défenseur de l’année. 

N°3 SHAREEF ABDUR-RAHIM/California/Vancouver Grizzlies 

(Grizzlies/Hawks/Blazers/Kings)

sgareefShareef Abdur-Rahim a 19 ans et une seule saison NCAA dans les pattes lorsqu’il déboule en NBA. Il quitte sa fac avec plusieurs records, dont celui du nombre de points pour un freshman sur une saison. Malgré d’énormes qualités, la carrière d’Abdur-Rahim n’aura pas le retentissement attendu, la faute à des choix de franchise pas toujours judicieux et à des blessures récurrentes. Il parviendra tout de même à décrocher un ticket pour le All-Star Game en 2002 en guise de lot de consolation.

N°4 STEPHON MARBURY/Georgia Tech/Milwaukee Bucks (to Minnesota T-Wolves)

(T-Wolves/Nets/Suns/Knicks)

Tout comme Abdur-Rahim, c’est après une seule saison avec sa fac’ que Marbury fait le grand saut vers la NBA. ACC Rookie of the year, le meneur jouit d’une grosse réputation malgré ses 18 ans. Les Bucks le sélectionnent avant de l’échanger dare-dare contre Ray Allen. Alors qu’on attend beaucoup de son association avec un autre jeune loup, à savoir Kevin Garnett, il ne restera finalement pas longtemps à Minneapolis. Joueur doté d’un fort caractère et d’un ego très développé,  » Starbury  » deviendra All-star au cours de la saison 2000-2001. Une saison qui restera pour lui comme la plus aboutie offensivement de sa carrière avec une moyenne de 23,9 pts et 7,6 assists.

N°5 RAY ALLEN/Connecticut/Minnesota T-Wolves (to Milwaukee Bucks)

(Bucks/Sonics/Celtics/Heat)

Les Bucks cherchant un arrière solide et capable de scorer, il n’hésite pas une seconde lorsqu’il faut échanger Marbury contre Ray Allen. Le joueur de UCONN reste sur deux grosses saisons durant lesquelles il facture respectivment 21,1 puis 23,4 points de moyenne. Après un premier exercice mitigé, il confirme tout le bien que l’on pense de lui. Il devient All-star en 2000. Il le deviendra régulièrement lors de son passage sous le jersey des Sonics, qui restera la période de sa carrière la plus prolifique offensivement (il franchira les 25 points de moyenne à deux reprises). Spécialiste du Buzzer-beater, Ray Allen décrochera le titre NBA à deux reprises avec les Celtics et le Heat. Aujourd’hui agé de 38 ans, Ray Allen, soucieux de faire durer le plaisir vient de rempiler pour une saison supplémentaire. Un mythe.

N°6 ANTOINE WALKER/Kentucky/Boston Celtics

(Celtics/Mavs/Hawks/Heat/T-Wolves/Grizzlies)

Solide ailier fort, Antoine Walker est sélectionné par les Celtics après deux saisons sous le maillot des Wildcats de Kentucky. Dès sa seconde saison à Boston, Walker fait parler de lui. Il est titulaire pour les 82 rencontres de saison régulière et devient All-Star. Il boucle l’exercice en double double (22,4 points et 10,2 rebonds). Entre 2000 et 2003 il enchaîne quatre saisons à plus de 20 points de moyenne. Malgré le poste qu’il occupe, Walker aime prendre sa chance derrière la ligne à 3 points, et il est d’ailleurs le joueur ayant tenté le plus de shoots longue distance en 2001 et 2002. Celtics de coeur, c’est finalement lors de son court passage à Miami qu’il remportera le titre NBA en 2006.

N°7 LORENZEN WRIGHT/Memphis/L.A Clippers 

(Clippers/Hawks/Grizzlies/Kings/CAVS)

Avec 31 doubles-doubles en 64 matchs universitaires, Lorezen Wright était attendu au tournant. Il est finalement le premier véritable flop de cette draft 1996. Incapable de renouveller ses performances lors de son passage en NBA, on le retrouvera dans de nombreuses franchises, et pas toujours les plus clinquantes. Jamais titulaire, Wright ne marquera pas l’histoire de la ligue. Et ce n’est pas cette saison 2001 où il tournera à 12,4 points qui y changera quelque chose.

N°8 KERRY KITTLES/Villanova/New Jersey Nets

(Nets/Clippers)

kerryPremier membre de cette Draft à avoir été jusqu’au bout de son cursus universitaire, Kerry Kittles détient de nombreux records de l’université de Villanova, notamment celui du nombre de points inscrits. Considéré comme un véritable couteau suisse après avoir bouclé sa carrière universitaire avec plus de 2 000 points, 700 rebonds, 400 assists et 200 interceptions, Kittles ne pourra jamais exprimer toute ces qualités dans la grande ligue, la faute à un genou droit trop capricieux. C’est après 8 petites saisons NBA qu’il met un terme à sa carrière. Le temps pour lui d’enfiler 40 pions aux Bucks un soir d’Avril 97 et de nous laisser nourrir d’énormes regrets.

N°9 SAMAKI WALKER/Louisville/Dallas Mavericks

(Mavericks/Spurs/Lakers/Heat/Wizards/Pacers)

Véritable monstre physique, l’ailier de Louisville démontre de grosses aptitudes aux blocks en repoussants 121 shoots (pour une moyenne de 2,42 contres par match) en deux saisons universitaires. Walker deviendra avec le temps un joueur de devoir toujours prêt à aller au charbon pour le collectif. Avec une moyenne de 6,7 points et 7 rebonds en 2001-2002, il participe pleinement au sacre des Lakers de Phil Jackson.

N°10 ERICK DAMPIER/Mississippi State/Indiana Pacers

(Pacers/Warriors/Mavericks/Heat/Hawks)

Annoncé comme un futur bon rôle player lors de son arrivée en NBA, Erick Dampier déjouera à peine les pronostics. Il restera sept saisons à Golden State où il sera pendant quatre saisons le pivot titulaire des Warriors. En 2003/2004 il s’offre une saison double-double avec une moyenne de 12,3 points et 12 rebonds par match. Cette année là avec 344 prises aux rebonds offensifs, il termine même en tête de cette catégorie statistique. A la suite de cet exercice convaincant il s’envole pour le Texas, mais sous le maillot des Mavs ses stats ne feront que repartir à la baisse. Contrairement à son salaire.

N°11 TODD FULLER/North Carolina State/Golden State Warriors

(Warriors/Jazz/Hornets/Heat)

Vous voulez savoir comment on dit  » Epic fail  » en Californie ? Et bien on dit  » Todd Fuller « . Les Warriors se ratent complètement en ramenant ce grand pivot blanc un peu balourd à Oakland. cinq saisons NBA à 3,7 points de moyenne, direction l’Europe pour Fuller. Merci pour rien grand !

N°12 VITALY POTAPENKO/Wright State/Cleveland Cavaliers

(Cavaliers/Celtics/Supersonics/Kings)

Après deux saisons universitaires, l’ukrainien est considéré comme un joueur adroit grâce à son taux de réussite aux shoots qui affiche un excellent 61%. Cleveland le choisit (avec en plus le pivot lituanien Zydrunas Ilgauskas, que les CAVS sélectionneront en 20ème position de cette même draft) pour pallier la perte de son pivot légendaire Brad Daugherty. Bien entendu, the Ukraine Train (c’est son surnom) ne rivalisera jamais avec le All-Star de l’Ohio (même associé avec Illgauskas). Il réalisera cependant une honnête carrière NBA en tant que second couteau. Il goûtera même aux joies des playoffs avec d’abord la tunique des Sonics sur les épaules, puis celle des Kings. De quoi ramener de jolis souvenirs au pays.

N°13 KOBE BRYANT/College/Charlotte Hornets

(Lakers)

kobe_bryant_slam_dunkAttention braquage. Alors oui, Kobe n’avait pas foulé les parquets NCAA et il n’avait que 17 ans. Mais quand même, il est choisi derrière Todd Fuller quoi. Bref, Bryant malgré son jeune âge sait ce qu’il veut, et aussi ce qu’il ne veut pas. Jouer à Charlotte n’est pas dans ses projets, et il est aussitôt inclu dans un trade comprenant Vlade Divac qui lui permet de s’envoler chez les Lakers. La suite de l’histoire vous la connaissez tous. Légende.

N°14 PEJA STOJAKOVIC/PAOK/Sacramento Kings

(Kings/Pacers/Hornets/Raptors/Mavericks)

Bien que sélectionné en 1996, ce n’est qu’en 1998 que Stojakovic quitte la Grêce et le PAOK pour la NBA. Scoreur prolifique et shooteur adroit, Peja’ ne décevra pas en débarquant dans la grande ligue. deux petites saisons d’acclimatation puis c’est l’explosion. Dès sa 3ème saison il franchit la barre des 20 points de moyenne, un seuil sous lequel il ne descendra pas lors des quatre exercices suivants. En 2001 il devient All-Star, il le sera à trois reprises. Il démontre toute sa dextérité et son sang froid en s’adjugeant le concours à 3 points du All-Star Game en 2002 et 2003. Dans la même veine il est le plus adroit de la ligue aux lancers-francs en 2004 et 2008. En 2011 il s’offre un dernier run chez les MAVS. Une heureuse idée puisque Dallas décroche le titre NBA. On a vu pire comme jubilé.

N°15 STEVE NASH/Santa Clara/Phoenix Suns 

(Suns/Mavs/Lakers)

En sortant de la petite université de Santa Clara, le meneur canadien déboule sans tambour ni trompette dans la grande ligue. Etre le meilleur passeur d’une fac’ aussi peu réputé ne veut pas forcément dire grand chose aux yeux des observateurs. Au pire on compare Steve Nash à Tim Legler, au mieux à Mark Price. Finalement, c’est plutôt à John Stockton qu’il fallait comparer le génie canadien. En plus, à une place près, Nash est choisi au même rang que Stockton (le meneur des Jazz sera choisi en 16ème position en 1984). Un signe surement. Le signe aussi que Nash ne devait jamais remporter le titre NBA à l’image de son ainé. Pour le reste ses armoires sont pleines de distinctions ; 8 fois All-Star, 2 fois MVP, 5 fois meilleur passeur. Un palmarès individuel long comme le bras. Tim Legler ne peut pas en dire autant.

Voilà, nous espérons désormais que vous en savez un peu plus sur ce millésime 1996 de la draft NBA. Au delà de ces quinze premiers choix, d’autres joueurs marqueront la ligue et l’histoire de la NBA. On peut par exemple penser à Tony Delk arrière/meneur de secours capable de dépanner dans n’importe quelle rotation grâce à sa polyvalence dans le backcourt.  Si il n’a rien remporté durant sa longue carrière il aura au moins vu du pays avec huit franchises en 13 saisons à son actif. On peut aussi citer l’inusable Jermaine O’neal. Arrivé en NBA à l’âge de 18 ans sans passer par la case NCAA, O’Neal mettra quelques saisons à trouver le rhytme mais il deviendra un joueur majeur des Pacers des années 2000. Il finira All-star et obtiendra le titre de Most Improved Player en 2002. Il faut descendre jusqu’a la 24ème place de cette draft pour dénicher la dernière bonne surprise de cette cuvée 96. C’est à cette position que Jerry West, alors GM des Lakers chipe un certain Derek Fisher. Homme de vestiaire avant tout, Derek est capable de jaillir du banc pour sortir l’équipe d’une situation compliquée ou pour finir le boulot. Fisher sera l’homme de confiance de Phil Jackson durant sa période Lakers. Le Fish compte 5 titres NBA à son actif.

EN CONCLUSION :

Si il est difficile de déterminer l’impact d’une draft sur la ligue, que ça soit d’un point de vue sportif ou en terme de dévellopement, on pourra tout de même retenir plusieurs points intéressants au sujet de cette édition 1996. Tout d’abord, on peut dire que les Sixers ne se sont pas plantés en sélectionnant Allen Iverson en numéro un. Si la franchise ne remportera pas le titre avec  » The Answer  » à la baguette, il est indéniable que le meneur aura contribué à redonné à cette franchise historique ces lettres de noblesses. N’oublions pas non plus l’impact médiatique et populaire de Iverson sur le mondedu basket en général et sur celui de la NBA en particulier. Un excellent premier choix, sans l’ombre d’un doute. L’autre fait marquant de cette cuvée sera l’échange Marbury/Allen entre les Bucks et les Wolves. Si à l’époque les deux joueurs semblent satisfaits, ils n’auront de toute façon pas révolutionner l’histoire des franchises dans lesquelles ils débarqueront. Pourtant Marbury y croit, lui qui déclare :

 » Jouer avec Garnett  sera un réel plaisir. Pour aller au titre, on construit une équipe autour d’un big man et d’un arrière, comme les Lakers l’ont fait avec Kareem et Magic  » 

Raté Stephon. Si les champions NBA sont nombreux dans cette édition 1996, Marbury lui n’aura jamais de bague autour de ses doigts. En plus de recenser six champions NBA, cette cuvée abrite également plusieurs MVP. Trois en tout ; Iverson, Nash et Bryant. On peut ajouter également neuf joueurs All-Star à cette belle édition 1996. Si à la base elle soulevait beaucoup d’interrogations en raison de la relative jeunesse de ses prétendants, de son nombre important d’underclassemen, et de la présence record à l’époque de joueurs étrangers (6 au premier tour) la draft 1996 accouchera finalement de plusieurs joueurs majeurs des années 2000 dont certains marqueront à tout jamais l’histoire de la balle orange.

LES HIGHLIGHTS DU ROOKIE GAME DE LA DRAFT 1996

Crédits photos : Backtothejersey.com/Taringa.net

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About Waka Bayashi (94 Articles)
Enfant des eighties, c'est au début des années 90 que je découvre la NBA. En 1993 j'obtiens mon brevet des collèges grâce à l'épreuve de Géographie au cours de laquelle je localise les plus grandes villes sur la carte des Etats-Unis, en ajoutant entre parenthèses le nom des franchises de la ligue, en espérant secrètement quelques points bonus. Fan des joueurs avec un taux de trash-talking élevé (coucou Reggie Miller), j'ai intégré l'équipe de Basket Rétro afin que mes parents soient fiers de moi.

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