Billy Cunningham, la légende de Billy
Portrait
Billy Cunningham (79 ans aujourd’hui) ne fut entraîneur que pendant huit saisons NBA et toutes avec la même franchise, les Philadelphia Sixers, l’équipe dont il fit partie pendant neuf ans en tant que joueur. Il n’a jamais construit la moindre franchise, fait revivre d’équipes négligées et n’est jamais passé d’une équipe à une autre à la recherche de revenus plus importants ou d’une plus longue carrière.
La carrière de courte durée de Billy Cunningham le sépare quelque peu des plus grands entraîneurs de tous les temps, mais son record de 454 victoires pour 196 défaites en fin de carrière lui donne un pourcentage de victoires de 69.8%, ce qui le place à la 5e place des entraîneurs les plus victorieux de l’histoire. Son pourcentage de victoires de 62.9% en finale NBA le classe également dans le hit parade de tous les temps, il a ainsi atteint la barre des 300 et 400 victoires plus rapidement que n’importe quel autre entraîneur, à l’exception de Pat Riley et de Phil Jackson.
Cunningham n’était pas un entraîneur typique. Son attitude sur la touche ressemblait beaucoup à son style de jeu : ferme, émotionnel et intense. Il s’attaquait aux arbitres, malmenait les joueurs malingres et exigeait que les joueurs soient dynamiques et qu’ils assurent une défense de fer, des qualités dont il ne manquait pas non plus lorsqu’il jouait comme intérieur de manière déchaînée et atteignit des moyennes de plus de 20 points et 10 rebonds sur une carrière qui inclut également deux saisons ABA. Les critiques font remarquer qu’il hérita d’une équipe de très haut niveau contenant entre autre Julius Erving, George Mcinnis et Doug Collins, lorsqu’il quitta sa place de commentateur TV en 1977 pour remplacer Gene Shue. Mais il réussit par là à faire que les 76ers donnent le meilleur d’eux mêmes, ce qui se traduisit par trois titres de la Division Atlantic et au moins 52 victoires sur chaque année sur sept de ses huit saisons. Et il réussit cet exploit tout en réalisant son apprentissage sur le terrain.
« Au cours des ans, il est passé de très bon étudiant du jeu et du travail d’entraîneur, de la manière où un joueur apprend à quelqu’un qui décide et organise le club » aura déclaré Julius Erving.
« Il n’est pas plus mauvais que n’importe quel autre entraîneur de la Ligue, déclara Julius Erving en 1982. Ce n’est pas un entraîneur dictateur, mais il n’est pas mauvais.
Au fil des ans, il est passé de très bon étudiant du jeu et du travail d’entraîneur, de la manière où un joueur apprend à quelqu’un qui décide et organise le club. » McInnis est plus succinct : « Si je devais décrire Billy en un seul mot, dit-il, ce serait intense. ». Cunningham, un joueur clé des 76ers de 1967, donna l’avantage de sa présence à une équipe qui lutta contre les Celtics de Boston pour la suprématie de la Conférence Est dans les années 80. Dr J est resté le cœur même du régime d’entraînement de Cunningham, mais McInnis, Collins et Darryl Dawkins furent remplacés par Maurice Cheeks, Andrew Toney et Bobby Jones.
Les 76ers remportèrent leur batailles contre Boston en 1980 et 1982, mais perdirent les deux finales NBA contre Los Angeles, une grosse cylindrée de la Conférence Ouest. Ce n’est qu’après l’arrivée de Moses Malone (2.10 m), juste après avoir perdu une seconde fois contre les Lakers, que Cunningham et les 76ers remportèrent un titre NBA en 1983, qui fut ponctué d’une magnifique victoire en quatre manches en finale contre les Lakers.
Cunningham continua pendant encore deux saisons, remportant 110 rencontres et emmena les 76ers en Finale de Conférence Est en 1985, défaits par les Celtics. Il prit ensuite sa retraite juste après les finales, déclarant qu’il avait besoin de repos et que les joueurs devaient être dirigés par une autre voix De façon surprenante, Cunningham ne revint jamais sur la touche, bien qu’il ait fait une réapparition en 1987 en tant qu’actionnaire minoritaire du Miami Heat lors de sa création, des parts qu’il aura ensuite revendu en 1994.
SON PALMARÈS
- Champion NBA en 1983
SON BILAN
EQUIPE | Année | G | W | L | % Victoires | Résultats | |||||
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PHI | 1977–78 | 76 | 53 | 23 | 69.7% | Perd en Conf. Finals | |||||
PHI | 1978–79 | 82 | 47 | 35 | 57.3% | Perd en Conf. Semifinals | |||||
PHI | 1979–80 | 82 | 59 | 23 | 72.0% | Perd en NBA Finals | |||||
PHI | 1980–81 | 82 | 62 | 20 | 75.6% | Perd en Conf. Finals | |||||
PHI | 1981–82 | 82 | 58 | 24 | 70.7% | Perd en NBA Finals | |||||
PHI | 1982–83 | 82 | 65 | 17 | 79.3% | Champion NBA | |||||
PHI | 1983–84 | 82 | 52 | 30 | 63.4% | Perd au 1er tour | |||||
PHI | 1984–85 | 82 | 58 | 24 | 70.7% | Perd en Conf. Finals | |||||
Carrière | 650 | 454 | 196 | 69.8% |
Crédits photo : NBAE/Getty Images
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