Alors que Portland s’enfonce depuis début mars au classement, Arvydas Sabonis a repris quelques vitamines pour aller exploser les pauvres Warriors, bons derniers de la conférence Ouest. Une vraie cure de jouvence qui n’aura duré le temps d’un seul match pour un plaisir visuel.

Une saison pourrie jusqu’au trognon chez les Warriors. Des blessures en pagaille, un manque de talent évident et une défense catastrophique. Seul Antawn Jamison a joué l’intégralité de la campagne 2000-2001, l’unique rayon de soleil de la baie. Tous les autres ont squatté l’infirmerie de manière constante. Après la pause All-Star de février, Golden State ne va gagner que deux de ses trente-quatre derniers matchs. Les anti-dépresseurs étaient conseillés. A Portland, tout se casse la figure. Numéro un en NBA début mars, ils chutent de jour en jour depuis la signature de Rod Strickland, victime collatérale d’un amont de talents et d’égos surdimensionnés.

En ce début avril, un déplacement à Oakland peut servir de remontant psychologique. Sabonis se charge de l’ordonnance (32 pts – 11/12 aux tirs – 10 rbs – 6 blks). Une ligne de stats impressionnante à première vue et encore plus si on précise qu’il n’a passé que vingt-quatre minutes sur le parquet! Shoot lointain, feintes, hook, le pivot Lituanien ridiculise la pauvre défense illusoire des Warriors. Il est dommage d’ailleurs que le coach Mike Dunleavy ne lui ait pas accordé quelques minutes en plus pour battre son record personnel en NBA (33). Pas mal pour un type qui n’a plus de genoux. Les Blazers jouent parfaitement prenant une avance de plus de quarante points au cours du QT3. A noter d’ailleurs que Damon Stoudamire réussit son premier triple-double (15 pts-10 rbs-10 asts) sous le maillot rouge et noir et que Portland n’avait plus eu un joueur avec cette stat depuis Rod Strickland en 1995 (transféré à Washington après et retour dans l’Oregon le 6 mars 2001).

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