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Le coup miraculeux des Huskies de Connecticut et de Scott Burrell en 1990

NCAA

En cette période de March Madness, Basket Rétro vous propose de revenir sur les grands moments du basket universitaire outre-Atlantique. Retour aujourd’hui sur le parcours des Huskies de Connecticut en 1990 sous l’impulsion de Scott Burrell et Tate George, auteurs d’un des plus beaux exploits de l’histoire. Détails.

La demi-finale régionale entre l’université de Connecticut et de Clemson en 1990, qui se déroulait à East Rutherford dans le New Jersey, était pratiquement terminée. L’équipe de Connecticut, menée 70-69, n’avait plus qu’une seconde pour mettre le ballon en jeu sous son propre panier et marquer un panier inespéré de l’autre extrémité du terrain.

Le coach Jim Calhoun rassembla ses joueurs et leur affirma qu’il y avait encore une chance. « Mais je ne sais pas si nous l’avons cru », se souvient l’ailier Scott Burrell. Il s’agissait d’adapter une tactique utilisée en football américain. Le meneur de jeu Tate George, unique joueur de quatrième année de l’équipe, devait lancer le ballon dans le coin à droite du panier de Clemson.

Burrell, choisi au premier tour de Draft par l’équipe de base-ball des Seattle Mariners en tant que lanceur, devait pour cela effectuer un engagement d’une précision incroyable.

« Je me suis rendu compte que pour la première fois que c’était la fin de ma carrière », ajouta George. « Tout le monde criait qu’on avait le temps. Mais avec une seconde, c’est difficile d’en être persuadé. »

Scott Burrell Triggers The FastbreakD’un bras puisant, Burrell lança le ballon d’une extrémité à l’autre du terrain, George s’en saisit au milieu d’une multitude de joueurs de Clemson, pivota sur la gauche, et à cinq mètres de distance plaça le ballon dans le cerceau. Tout s’était réalisé selon les prévisions de Coach Calhoun. Connecticut l’emporta sur le score de 71-70 à l’issue d’un dénouement parmi les plus extraordinaires de l’histoire de la March Madness, qui captiva un Etat en proie à de graves difficultés financières et donc avide de divertissements.

Cette saison de rêve prit fin le lendemain, quand Christian Laettner de la Duke University marqua à son tour au coup de sifflet final. Duke l’emporta sur le score de 79-78 sur les UConn Huskies. Cette défaite fut d’abord durement ressentie, mais dans le Connecticut, où l’université de l’Etat n’avait jamais auparavant atteint le Final Eight, l’impact fut considérable. Pendant plus d’un mois, rien d’autre ne comptait vraiment. UConn avait remporté 31 victoires en n’essuyant que 6 défaites, avait aligné 10 victoires consécutives, remporté pour la première fois la Big East Conference, et obtenu trois victoires dans le tournoi final. A son retour au campus de Storrs, l’équipe fut accueilli par des milliers de supporters enthousiastes.

« Je pense que les gens qui étaient là s’étaient comme nous attachés à cette équipe, parce qu’elle donnait un sens au mot « solidarité ». Ces jeunes étaient de vrais coéquipiers. Ce n’était pas le match ni le résultat qui comptait, mais le groupe. » Ainsi s’exprimait Colhoun, désigne « Coach de l’année » à l’échelle nationale. 

Todd Turner, alors directeur sportif confia à son tour :

« Aujourd’hui, grâce à une équipe de basket-ball, tous les habitants de Connecticut de Tate George au Coach Jim Calhoun, de Todd Turner au gouverneur O’Neill, et jusqu’au type qui dort dans la rue, oui tout le monde se sentait bien. Voilà ce que notre équipe de basketball a accompli. »

Ainsi donc, le projecteur était braqué sur le Connecticut, comme des années auparavant sur la Caroline du Nord, l’Indiana, Louisville, Los Angeles ou Washington. Au delà de l’euphorie, les dividendes s’accumulèrent. Cette première participation de la decennie au NCAA Tournament se solda pour l’établissement par un chiifre d’affaire de près de 800 000 dollars. La saison suivante, les Huskies firent plusieurs apparitions télévisées sur le réseau national, ce qui fut de bonne augure pour les finances. Les dons effectués au profit de l’université s’accrurent notablement. Les Huskies purent ainsi procéder à un excellent recrutement pour les années à venir.

LA FIN DE RENCONTRE INCROYABLE ENTRE UCONN ET CLEMSON

Crédits photo : Hartford Courant File Photo/Getty Images

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About Patrick Parizot (771 Articles)
Fondateur et rédacteur en chef de Basket Retro. Grand passionné de la balle orange et surtout adepte du basket en tout genre. Apprécie particulièrement le basket vintage et notamment celui des années 70.

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