La Revue de presse : Newsport – Numéro 18, Mai 1991
Presse
Aujourd’hui, place à une revue de presse pluridisciplinaire puisque nous allons évoquer le magazine NEWSPORT, véritable référence hexagonale des amateurs des sport US entre 1989 et 1993.
Commençons tout d’abord par la couverture, qui reste toujours l’un des éléments les plus marquants de nos jeunes années. Le logo Newsport englobant le drapeau US est emblématique! Et puis, Jose Conseco, le playboy superstar d’Oakland…avouez qu’on a envie d’ouvrir ce mag’ illico…
Dès le sommaire, on comprend que nous avons à faire à du « lourd »! George Eddy, Conseco, Bo Jackson, les Chicago Bulls, NCAA, Jim Kelly, les Bruins. De quoi nous faire rêver jusqu’au prochain numéro.

Commençons par la rubrique de notre commentateur préféré George Eddy. Il répond aux courriers des lecteurs mais pour ce numéro, il décide de sélectionner des mécontents. En effet, il échange sans détour avec ses détracteurs et s’en explique. Encore une fois, il prouve son intégrité en tant que journaliste! Dans un autre encart, il nous raconte sa rencontre avec Mike Tyson et finit par nous donner rendez-vous lors des différentes manifestations sportives où le public pourra venir à sa rencontre.

Ensuite place au plat de résistance. Pierre Callewaert nous dresse un portrait du beau gosse, Jose Conseco. On y apprend tout un tas de choses que ce soit sur sa personnalité, ses stats ou ses manies. Considéré comme arrogant, on peut aussi y voir une confiance en lui indéfectible. Avouez qu’il y a de quoi avec ses nombreux trophées ( ROY 86′, MVP 88′, les world-series,…) et ses performances hors norme! De son home run hors du stade, en cassant une batte en 89′ (à Seattle) à la balle envoyée à 165m du marbre dans les travées du Skydome de Toronto, Jose affole les fans. On y évoque également ses particularités comme celle de choisir la Louisville slugger, une batte de 35 pouces et 35 onces ( 88.9cm et 1 kilo!) autrement dit la batte la plus lourde du circuit qu’il manie comme un cure dent! Bref, un portrait qui marque les fans de baseball parce que Conseco fait partie de ces joueurs qui dépassent le cadre strict de la MLB. C’est une star parce que non seulement il est l’un des meilleurs dans sa discipline mais aussi parce qu’il est flambeur, dragueur, fantasque,…d’ailleurs Walt Weiss, son coéquipier et ami des A’s dit: » Suivre Jose au restaurant, c’est comme se promener dans la rue avec Bruce Springsteen ou Elvis! ».

Passons à une autre mégastar, Bo Jackson. L’un des seuls athlètes de l’histoire à avoir brillé en NFL et en MLB ( citons aussi Jim Thorpe et Deion Sanders). Mais le titre de l’article nous fait redouter le pire: « Le calvaire de Bo Jackson ». Oui, la carrière de Bo s’écrit entre-guillemet désormais. C’est le 13 janvier 1991, lors d’un match de playoffs entre les Raiders et les Bengals que Jackson se blesse à la hanche. Habitué des ptits bobos, cette fois, la blessure a endommagé le cartilage de l’articulation de façon irrémédiable! De plus, le fémur est désormais aussi fragile qu’une flûte à champagne. Lâché par les Royals, Bo s’en remet à sa détermination pour revenir au plus haut niveau même s’il est évident qu’il devra tirer un trait sur sa carrière de footballeur US. On apprend enfin que les White sox ont sauté sur l’occasion pour signer Jackson et tenter de relancer sa carrière. A posteriori, même s’il a réussit à revenir à un niveau honorable, Jackson n’a plus jamais été l’athlète qu’il fut avant sa blessure.


On continue par un article de Raoul Hunter, envoyé spécial à Chicago, pour nous faire vivre heure après heure son voyage chez les futurs champions NBA. L’affiche oppose les Bulls aux Hawks, Jordan face à Do Wilkins. Un voyage immersif dans le vétuste mais bouillant stadium. Victoire sans appel des locaux 129-107.

L’un des articles les plus intéressants arrive juste après. Une plongée dans le basket universitaire qui a pour titre: « Le délire du final four ». Avant d’évoquer la folie de la March Madness, Philippe Marcacci nous dresse le côté sombre de la NCAA. Les coachs et programmes aux contrats titanesques et de jeunes joueurs qui n’en voit pas la couleur. Toutes les perversités du sport business au milieu d’étudiants futur pro, pour une petite poignée d’entre eux. On notera que c’est un problème toujours d’actualité et que la NCAA n’a pas vraiment évolué de ce côté là ou si peu. Ensuite, on plonge dans le final four 91′ en prenant le soin d’apprendre en quelques lignes l’issue de l’Edition précédente. UNLV avait explosé la fac de Duke 103-73. Et bien la saison 1990-91 accouchera d’un final four réunissant Duke, UNLV, Kansas et UNC. C’est en demi finale, cette fois, que les Dukies retrouvent les runnin’ rebels. Le déjà légendaire coach K prend sa revanche sur le bouillant Jerry Tarkanian et envoi les Blue Devils en finale face aux JayHawks de Kansas. La finale sera une formalité pour Duke qui dominera le match du début à la fin (72 à 65). Leattner, Hurley et consort sont champions NCAA et donnent rendez vous la saison prochaine pour faire le doublé, jamais vu depuis les sept titres consécutifs de Wooden et UCLA dans les années 70.

Le Newsport se finit sur un portrait de la star des Bills, Jim Kelly. De sa draft cinq étoiles ( Elway, Marino, Dickerson, Bruce Matthews, Darrell Green) à ses débuts dans la ligue de Donal Trump, la USFL, à son arrivée chez les Bills, on y découvre un quarterback de grande classe, complet, travailleur et classieux. Intronisé au hall of fame 2002, Kelly n’a cessé de sa battre depuis 2003 contre le cancer. Il l’a vaincu à 3 reprises, démontrant que l’un de ses surnoms de « tough Kelly » n’était pas usurpé. Un très grand monsieur.

On termine le mag’ par la NHL. Jerome Sicard nous raconte la trajectoire des Boston Bruins. Place forte du Hockey jusqu’au début des 70’s, ils pataugent et ne retrouvent plus les sommets. Leur résurrection à la fin des 80’s et leurs ambitions autour du trio Bourque, Janney et Neely redonnent des couleurs aux supporters Bostoniens.


Quelques news des 4 ligues en fin de numéro et voilà que se referme ce Newsport de Mai 1991. Un mensuel qui a marqué toute une génération de passionnés de sports US qui faisait une entrée fracassante dans l’hexagone. Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire de ce magazine, je vous recommande l’excellent article de Baby « TER »
Votre commentaire