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[Portrait] Shareef Abdur-Rahim, le jeu comme étendard !!

Portrait

Montage Une ; Aurélien Sohard pour Basket Rétro

Généreux, humble, professionnel ou encore respectueux, derrière cette liste d’adjectifs se cache peut-être le portrait du gendre idéal, mais certainement pas celui d’un «franchise-player» NBA efficace et redouté. Voilà tout le drame de l’histoire de Shareef Abdur-Rahim, 44 ans aujourd’hui, dit «S.A.R».

Basketteur doué au rendement offensif influent, «S.A.R» ne parviendra jamais à se muer en «clutch player» capable d’emmener une franchise vers les sommets. Recordman du nombre de matchs de saisons régulières consécutifs sans qualifications pour le tournoi du printemps (672), il devra attendre ces 29 ans et un rôle de 6ème homme pour gouter l’ivresse d’un tour de play-off.

IL ÉTAIT UNE FOI

Julius Shareef Abdur-Rahim voit le jour le 11 décembre de l’année 1976 à Marietta (Géorgie), dans l’agglomération d’Atlanta. «Reef», un autre de ces surnoms est de confession musulmane. Son père William est d’ailleurs très impliqué dans la communauté locale et dirige souvent la prière à la mosquée des Croyants d’Atlanta. C’est sa foi qui le conduira à l’université de Californie alors que tout le monde salivait déjà sur son arrivée à Georgia Tech. Sur les conseils de Mahmoud Abdul Rauf, le meneur des Nuggets lui aussi converti à l’Islam, «REEF» file donc à Berkeley après avoir par deux fois  mené la Marietta Joseph Wheeler High School en finale du championnat de Géorgie. Lors de son ultime saison, il tourne à 29 points et 12 rebonds, ce qui lui vaudra de conserver  le titre de joueur de l’année de l’Etat de Géorgie obtenu l’année précédente. Ces coéquipiers le flanquent d’un nouveau surnom : «The Future». En quatre saisons, il enquillera 1 457 points pour son lycée.

shareef3A peine débarqué le «freshman» fera rapidement parler de lui. Lors de ces premières rencontres il tournera à 32,3 points pour une réussite de 73,9%. Alors qu’il est à peine âgé  de 19 ans, le coach Bozeman n’hésitera pas à en faire le «go-to-guy» de son équipe. Un statut que «REEF» assumera pleinement, avec 21,1 points et 8,4 rebonds de moyenne sur la saison. Il se verra désigné parmi les finalistes pour le John Wooden Award qui récompense le meilleur joueur universitaire. Ce titre reviendra a MARCUS CAMBY mais « S.A.R » remportera celui de Freshman de l’année et il sera retenu dans la Third team All-America.

Son seul bémol lors de cette saison interviendra au plus mauvais moment, lors du premier tour de la March Madness. Ce jour là, auteur d’une ligne de stats indigne de son standing ( 7 points et 2 rebonds), « S.A.R » condamne à lui seul son équipe des GOLDEN BEARS qui se fait sortir par IOWA STATE. En mai, à la surprise générale, SHAREEF décidera d’inscrire son nom à la draft NBA, après une seule saison sur les parquets NCAA.  Il expliquera alors son choix par le désir de venir en aide financièrement à sa famille :

« Si j’avais été seul au monde je serais resté chez les Golden Bears. Mais ma mère s’est sacrifiée pour moi tout au long de sa vie. Mon père aussi. C’était à mon tour de me sacrifier pour eux.. »

Si l’explication est belle et honorable, elle n’est peut-être pas la seule. La FAC de Berkeley trempait à cette époque dans un mini-scandale avec en toile de fond des supposés renforcements illicites. La NCAA décidera de mettre les pieds dans les plats ce qui conduira d’ailleurs à la démission du coach Todd Bozeman.

ESCALE AU CANADA 

Loin de toute cette agitation, Shareef est retenu en 3ème position de la draft par les Grizzlies de Vancouver, derrière Allen Iverson et Marcus Camby .On peut affirmer que la destination manque clairement de glamour, Vancouver étant une toute nouvelle franchise, elle reste sur un pitoyable bilan de 15v-67d pour sa première saison en NBA. Autant dire que les Grizzlies offriront peu de perspectives à «REEF» pour sa saison de Rookie, mais le joueur semble satisfait d’atterrir au Canada comme il le déclarait d’ailleurs lui-même :

«Je suis heureux, vraiment heureux. J’avais rendu visite a Vancouver avant la draft et c’était une franchise avec laquelle j’avais un bon feeling. » Avant d’ajouter :  » C’est vrai que l’équipe est jeune et que nous avons beaucoup de progrès à faire. Mais je suis super heureux en ce moment. Je suis sur un nuage » 

C’est donc à seulement 19 ans que Abdur-Rahim foulera les parquets NBA pour la première fois, faisant alors de lui le quatrième plus jeune joueur de la ligue.

Shareef1Les qualités de Shareef mettront un peu de temps avant d’éclater au grand jour. Le joueur est encore jeune et perfectible même si il affiche déjà une grande maturité. De plus il sera tout d’abord aligné au poste 3, ce qui influera négativement sur ces premières sorties, lui qui était plutôt ailier-fort à l’université. Après un court passage sur le banc, les coachs décideront de le rapprocher du cercle en le repositionnant sur son poste de prédilection. Les résultats ne se feront pas attendre et «S.A.R» réalise une très prometteuse fin d’année, avec des stats de 18.9 points et 7.5 rebonds en décembre il est co-rookie du mois. Son début d’année sera du même acabit avec 24 points de moyenne sur le mois de Janvier, ce qui lui ouvrira les portes du Rookie Game pour le All-Star Week-end de Cleveland.

Pour le grand show de la NBA, «REEF» passera 17 points, chopera 4 rebonds et distribuera une petite passe dé. Des stats complètes pour un total de 24 minutes de jeu.

Malgré une première saison plus qu’honorable d’un point de vue personnel, les résultats des Grizzlies resteront réellement désastreux malgré l’apport de Shareef qui compilera 18,7 points à 45,3% de réussite, 6,9 rebonds, 2,2 passes, 1 interception et 1 contre, une ligne statistique qui le hissera au 3ème rang lors de l’élection du Rookie of the year, ce qui lui vaudra fort logiquement une place dans le premier cinq des débutants.

En 5 saisons sous le jersey de  la franchise canadienne, Shareef Abdur-Rahim démontrera qu’il est un joueur talentueux. Ces stats sont bonnes, c’est un fait établi. Dés sa seconde saison à Vancouver il franchira la barre des 20 points de moyenne, une barre symbolique en dessous de laquelle il ne redescendra pas durant toute sa période chez les Grizzlies. Il réalisera son premier (et unique) triple-double en 1997 contre les SUNS (26points, 10 rebonds et 10 passes). Lors de la saison 1998/1999 il tournera à 23 points de moyenne par match, sa saison la plus aboutie offensivement. La saison suivante il s’offrira même une saison double-double compilant 20,3 points et 10,1 rebonds de moyenne.

shareef5D’un point de vue individuel, tout se passe bien pour « REEF », ces statistiques lui offrant même une place dans la Team USA afin de jouer le tournoi de qualification pour les JO de Sidney.  Une équipe des USA dont il est d’ailleurs un habitué, avec de nombreuses sélections à son actif dans les équipes juniors. Il sera aussi de la partie à Sidney en 2000 pour les jeux Olympiques, mais cette fois grâce à un malheureux hasard. La cheville de Grant Hill et le mariage de Kobe Bryant lui offriront une place dans la sélection qui remportera l’or en finale face à la France. Durant ces jeux, «S.A.R» confirmera l’impression qu’il laisse entrevoir en club. Il est un bon garçon, bien éduqué, poli, bosseur en plus d’être un basketteur doué, mais en aucun cas «REEF» ne semble en mesure de devenir le « franchise-player » de Vancouver. Prendre le leadership, élever la voix ou pousser des gueulantes sont visiblement des choses qui ne sont pas dans ces cordes.

Les Grizz’ sont à un moment charnière de leur histoire, la franchise doit déménager vers Memphis, et le front-office décidera alors qu’il était temps de se séparer d’Abdur-Rahim.

PAS FRANCHEMENT UN FRANCHISE-PLAYER

«REEF» quittera donc Vancouver après 5 saisons de bon et loyaux service, laissant derrière lui des statistiques efficaces (20,9 pts à 46,1% de moyenne, 8,1 rebonds, 2,9 assists, 1,1 interceptions et 1 contre), mais insuffisantes pour voir la franchise briller. Elle affichera un pourcentage indigent de 22,7 % (86 victoires pour 232 défaites) de victoires durant la période ou Shareef évoluera là-bas. Bien entendu il n’est pas seul responsable de ce bide collectif, mais on attendait tellement de lui..

«S.A.R» prendra alors la direction des Hawks d’Atlanta. Il quitte une franchise à l’agonie pour rejoindre une franchise qui n’a plus mis un pied en play-offs depuis la saison 98/99. Pas forcément un deal gagnant. Surtout que dans le même temps Atlanta se séparera de Dikembe Mutombo. Les attentes autour de l’arrivée de « REEF » sont donc importantes en Géorgie. Vous avez déjà vu ce scénario ? Nous aussi !!

Malgré un retour dans sa région natale et un staff qui lui fera entièrement confiance, l’histoire de Shareef à Atlanta ressemblera à s’y méprendre à son passage à shareef4Vancouver. Des stats perso’ digne d’un All-Star, ce qu’il deviendra d’ailleurs la même saison. Une pointe à 50 points face à Detroit le 23 Novembre 2001 (barre symbolique que personne n’avait atteint depuis Do’ Wilkins avec le jersey des Hawks), une moyenne de 21,2 points et 9 rebonds pour sa 1ère saison avec sa nouvelle franchise. Tout semblait idyllique, mais une fois encore, la saison se terminera sans play-offs pour «REEF». Il restera en Géorgie encore 2 saisons, le temps pour lui de franchir la barre des 10 000 points en carrière, devenant ainsi,  à 26 ans, le 6ème joueur le plus jeune de l’histoire à atteindre ce seuil.

Il participera à 211 rencontres avec les Hawks d’Atlanta, en restant très proche des standards qu’il affichait à Vancouver : 20,4 points , 8,9 rebonds et 2,9 assists.

Shareef reste donc un top-scoreur, mais on ne peut toujours pas s’appuyer sur lui pour emmener les siens vers la victoire et accessoirement vers les play-offs. C’est donc tout naturellement que les Hawks se séparèrent de lui, surtout qu’avec un statut de «franchise-player» à assumer, «REEF» coûtait énormément d’argent à Atlanta ; 13,5 millions de dollars la saison, ça fait chère le match de saison régulière.

Billy Knight, GM des Hawks résumera assez bien la situation mais également le joueur :

«C’est un mec bien, professionnel jusqu’au bout des ongles, il travaille sans relâche et vous offre tout ce que vous attendez d’un basketteur. Malheureusement, nous n’avons pas remporté les matches que nous aurions dû remporter et nous étions financièrement coincés. Là, on gagne immédiatement en flexibilité ».

Toujours le même refrain..

Il rejoindra les Blazers pour une saison et demi. Dans l’Oregon, pour la première fois de sa carrière il deviendra le deuxième choix offensif derrière Zach Randolph. En plus de ça, lui qui n’avait raté que 9 rencontres depuis ses débuts dans la ligue doit manquer 28 rencontres à cause d’un problème avec son coude. Concernant les play-offs, bien entendu, toujours rien à se mettre sous la dent.

Shareef Abdur-Rahim cherchera rapidement à rebondir ailleurs. Il pensera avoir trouvé la solution en acceptant un sign-and-trade avec les NETS qui lui proposeront un contrat sur 6 saisons. Mais tout ne se passera pas comme prévu. Après les examens médicaux, le staff médical des NETS décèle un souci avec le genou droit de Shareef. Le mariage tournera court, la franchise dénonce le deal, «REEF» ne veut plus jouer pour les NETS qu’il accuse de mauvaise foi, lui qui n’a jamais connu de soucis avec ce même genou dans le passé. Clap de fin, Shareef ne portera pas la tunique du New-Jersey.

SHAREEF NE FAIT PLUS PEUR

Finalement à l’aube de la saison 2005-2006 «S.A.R» atterri à Sacramento en tant que free-agent. Dans la capitale de la Californie, « REEF » découvre un roster décimé à l’inter-saison qui a enregistré les départs de Chris Webber, Doug Christie, Bobby Jackson et Vlade Divac. Peja Stojakovic filera également au cours de la saison du côté d’Indiana. Difficile d’envisager de grandes choses pour cette saison dans cette équipe totalement en reconstruction.

shareef6Au début de l’année 2006 les stats ne plaident pas en faveur des hommes de RICK ADELMAN, leur bilan affichant alors un maigre 17-24. Mais le trade de Stojakovic qui signifiera l’arrivée de RON ARTEST à Sacramento servira de détonateur pour les KINGS. Grâce à deux grosses séries de victoires et notamment un brillant 7-1 dans la dernière ligne droite, les californiens décrochent la 8ème place de la conf’ Ouest et leur billet pour les play-offs. Un billet que Shareef aura donc attendu 9 saisons, et qu’il décrochera l’année de sa saison la moins prolifique (12,3 points de moyenne) jusqu’alors. Il faut dire aussi que REEF n’est pas titulaire, et qu’il passe moins de 30 minutes par match sur les parquets. C’est San-Antonio qui s’avance face à Sacramento, et il n’y aura pas de surprises, les texans empochant la série 4-2. Shareef profitera du Game 2 pour rappeler aux fans et aux observateurs qu’il était encore, deux années auparavant parmi les top-scoreurs NBA. Il enfilera 27 points et gobera 9 rebonds lors de cette rencontre.

« REEF » bouclera donc la seule série de play-offs de sa carrière avec 9,2 points et 4,8 rebonds de moyenne. Pas si mal avec 21 minutes de jeu en moyenne.

Shareef fêtera d’une drôle de façon sa 10ème saison dans la ligue car pour la première fois de sa carrière NBA il passera sous la barre des 10 unités par match. Une saison également compliquée pour Sacramento qui terminera à la 5ème place de la pacific division sans qualif’ pour les play-offs.

Au cœur de l’été 2007,  Reggie Theus, l’ancien assistant de Rick Pitino à l’université de Louisville débarque sur le banc des Kings en remplacement de Eric Musselman. Mike Bibby s’envole lui pour Atlanta. Avec la fuite de leur meneur, les Kings se retrouvent une fois de plus en chantier. Une chance peut-être pour Shareef de se refaire la cerise pour un dernier tour de piste alors qu’il vient de franchir la trentaine ?? Raté  !!

Si les Kings sont en chantier, que dire dans ce cas du genou droit de «S.A.R».. Les médecins des NETS avaient malheureusement mis dans le mille. Abdur-Rahim devra se faire opérer à deux reprises. Il ne disputera que 6 rencontres en 2007/2008 avant de définitivement raccrocher en septembre 2008. Pourtant, fidèle à lui-même, «REEF» se battra pendant un an et demi pour retrouver les terrains, mais son genou, alors atteint d’arthrite aura le dernier mot. Une place dans l’encadrement des Kings lui est alors proposée, la franchise se devant d’assumer les deux dernières années de contrat du joueur.

HE LOVES THIS GAME

Toutes les personnes ayant côtoyées le joueur et l’homme sont unanimes sur les qualités du bonhomme. Un homme respectable et respecté, toujours prêt à donner de sa shareef2personne, humble et jouissant d’une excellente éducation. Ces investissements financiers envers la communauté sont nombreux ; création de l’association « the future foundation » à Atlanta afin de venir en aide aux jeunes les plus défavorisés, il est aussi à l’origine de «Rebound America» avec d’autres joueurs comme Mourning ou Payton. L’association verra le jour après les attentats du 11 septembre et s’engagera à verser de l’argent selon les résultats d’une catégorie de statistiques bien précise. «REEF» décidera de verser 100$ à chaque rebond pris au cours de la saison 2001/2002. Rien d’étonnant à ce qu’il reçoive le titre de « NBA Good Guy n°1 » en 2004 par l’intermédiaire de la revue «Sporting News».

Dés lors, il est difficile d’avoir un avis tranché sur la carrière de «REEF». Il serait trop facile de blâmer uniquement le joueur, peut-être que les front-office des franchises dans lesquelles il a évolué ont également leur part de responsabilités. Malchance, mauvais choix, faiblesse de ces équipiers, tant de facteurs différents qui peuvent aussi expliquer l’absence de titres majeurs dans la vitrine de Shareef. Il aurait été intéressant de le voir évoluer dans une franchise en tant que lieutenant d’un vrai leader, à l’instar d’un Scottie Pippen chez les Bulls aux côtés de Jordan.

Quoi qu’il en soit, l’intéressé écarte la notion d’échec au sujet de sa carrière en étant fier d’être resté fidèle à une certaine ligne de conduite. Il déclarait en 1999 dans les colonnes de Sport Illustrated à ce sujet :

«Je suis comme ce gamin qui enquille des paniers seul à minuit, juste pour l’amour du jeu. Je ne veux pas salir ma passion du jeu en ne pensant plus qu’à l’argent, à la célébrité ou à la hype.»

La passion du jeu, voilà donc le secret qui aura fait courir Shareef Abdur-Rahim 12 saisons durant.

SES STATS NBA

SON PALMARÈS

  • NBA All Star en 2002.
  • Elu au sein de la All Rookie First Team en 96/97.
  • Médaillé d’or aux Jeux Olympiques de 2000.

SES HIGHLIGHTS EN IMAGES

Crédits photo : Sports Illustrated/Getty Images

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About Waka Bayashi (94 Articles)
Enfant des eighties, c'est au début des années 90 que je découvre la NBA. En 1993 j'obtiens mon brevet des collèges grâce à l'épreuve de Géographie au cours de laquelle je localise les plus grandes villes sur la carte des Etats-Unis, en ajoutant entre parenthèses le nom des franchises de la ligue, en espérant secrètement quelques points bonus. Fan des joueurs avec un taux de trash-talking élevé (coucou Reggie Miller), j'ai intégré l'équipe de Basket Rétro afin que mes parents soient fiers de moi.

1 Comment on [Portrait] Shareef Abdur-Rahim, le jeu comme étendard !!

  1. Même si ses stats ne le montrent pas, à Atlanta, c’était un croqueur. Tu lui passes le ballon, poste bas, tu ne la revoies plus. Technique, pas top en défense, mais une bonne attitude.

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