7 novembre 1991, la séropositivité de Magic : une Amérique en état de choc
Franchise History
Le 7 novembre 1991 restera à tout jamais comme une date à part dans l’histoire du basket. Ce jour-là, les Los Angeles Lakers ont convoqué les médias pour une conférence de presse au Great Western Forum d’Inglewood. On apprend alors la séropositivité de Magic Johnson.
Magic Johnson est présent au Great Western Forum d’Inglewood, entouré de Cookie, sa femme, de David Stern, le Big Boss de la NBA, et de Kareem Abdul-Jabbar, l’autre figure emblématique de la franchise californienne des Lakers et surtout l’un des meilleurs amis du n°32.
Depuis quelques heures, une rumeur ne cesse de circuler le 7 novembre 1991. Peu avant 16 heures, Magic confirme. Il s’empare du micro et déclare :
« Je suis atteint du virus HIV », dit-il posément, « je dois quitter les Lakers dès aujourd’hui. Je veux juste préciser que je n’ai pas un Sida déclaré, mais que je suis séropositif. Je vais devenir le porte-parole des contaminés » , ajoute Magic. « Je suis devant vous pour vous dire que cela peut arriver à tout le monde, même à moi…
« Le basket va évidemment me manquer, mais vous me verrez toujours traîner dans les salles… See you soon ».
Aussitôt, toutes les radios et télévisions interrompent leurs programmes pour diffuser la nouvelle. L’Amérique est en état de choc. Le soir même, au Madison Square Garden de New York, la foule entame un chœur, le Lord’s Prayer avant que Pat Riley, ancien coach de Magic, s’adresse à lui.
« Magic est vivant, mais plus que jamais il a besoin de notre amour… »
A Chicago, pendant l’hymne national, une petite phrase défile sur l’écran géant qui surplombe le parquet : « Magic, we love you ». Car Magic appartient à l’inconscient collectif des américains. Il est une fierté. Un idéal même ! Le trouble est profond, car pour beaucoup le sida devient subitement autre chose qu’une simple statistique alarmante dans les journaux du soir. Il prend un visage. Un nom, celui d’un ami, d’un homme dont le sourire et l’éternelle fraîcheur ont réinventé la notion de plaisir dans le basket. Un magicien, « Le seul pour qui j’achèterais un ticket, simplement pour le voir jouer. » confie Larry Bird.
Plus tard, Magic reviendra de façon triomphale au All-Star Game à Orlando de 1992. Grâce à ses 25 points, 5 rebonds et 9 passes en 29 minutes de jeu, il recevra les honneurs avec le titre de MVP. Et quelques mois plus tard, Magic s’envolera avec la Dream Team pour les J.O de Barcelone.
Par contre je n’ai jamais compris pourquoi il a arrêté sur le coup, puisque la séropositivité l’empêche apparemment pas de jouer ?
Il a joué les JO et une saison de come-back à 35 ans de très haut niveau, donc je me suis toujours posé la question (vous avez la réponse ?^^)
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Très bonne remarque. Du coup j’ai eu la chance de lui poser moi même la questions, voici sa réponse :
« Si j’avais su ce que je sais aujourd’hui, que j’aurais pu continuer à jouer au basket et faire mon boulot, je ne me serais probablement pas retiré »
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OK je comprend mieux !
Quand est ce que vous avez pu lui poser cette question ?
Je suis impressionné là 😉
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Le plus grand meneur de l’histoire !!! Dommage en effet qu’il est arrêté temporairement le basket…
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