La plus grosse raclée de l’histoire de la NBA – Cleveland massacre Miami en 1991
Record
Généralement quand on parle de blowout, on pense à 25 ou 30 points d’écart sur le tableau final. Le 17 décembre 1991, Cleveland a mis les bouchées doubles en collant un monumental 148-80 au Heat de Miami. Oui, vous avez bien lu, 68 points de différence!
Après une campagne 1990-1991 noire à cause de nombreuses blessures, Cleveland revient sur le devant de la scène. Tout le monde a retrouvé la forme, Brad Daugherty et Mark Price en tête, les Cavaliers se positionnent comme des outsiders derrière les intouchables Bulls. Pourtant rien ne pouvait laisser imaginer que cette franchise qui n’a rien d’extraordinaire allait battre un record vieux de presque vingt ans. En 1972, les Lakers avaient pulvérisé les Warriors 162-99. Dans le Richfield Coliseum de Cleveland, c’est Miami qui a pris une sacrée rouste. On ne parle pas d’un écart de niveau à l’extrême, mais bien d’une équipe solide (Cavs) contre une jeune équipe qui vise les premiers playoffs de sa courte histoire et qui se trouve à ce moment précis de la saison à 50% de victoires.
Si la première mi-temps sent déjà mauvais pour les floridiens (-20), le retour des vestiaires est particulièrement violent. Miami n’inscrit que 27 points pendant que leurs adversaires n’ont aucune empathie en collant 75 points! Les pourcentages de réussites mettent en évidence la carence de Miami (35%) pendant que les Cavs s’amusent (57%). Rien n’était forcément jouer à la mi-temps, mais le retour sur le parquet fut une longue agonie. Un 17-0 d’emblée pour passer l’écart à +37. Voyant la catastrophe, le coach du Heat, Kevin Loughery, met ses titulaires au repos et le score ne fait qu’empirer. John Battle avait donné son impression sur la rencontre:
« C’est bon de pouvoir garder son adversaire sous pression, même en dominant largement. Miami ratait tous ses tirs, ils ne pouvaient rien faire pour éviter ça. » J.Battle
« Qu’est-ce que ça signifie pour nous? Une défaite, rien de plus. Bien sûr que c’est difficile mentalement de gérer une telle déconvenue, mais au final, on se retrouve avec un bilan de 11-12. »K.Loughery
« Je ne sais pas à quoi on a joué, mais certainement pas au basket… »G.Rice
Aucun joueur de Cleveland n’a marqué plus de dix-huit points et Mark Price a même réussi un double double en 17 minutes: 18 points et 11 passes! Il s’agit donc de la plus grosse fessée de l’histoire de la NBA, saison et playoffs confondus. On a pu voir également d’autres scores absolument grotesques comme Golden State face à Sacramento sur la même saison (91-92) finir sur un 153-91! On peut citer l’incroyable déconvenue de Houston en décembre 1986 face à Seattle (136-80), mais aussi plus récemment en 1998, où le record était jouable.
Indiana recevait Portland et une humiliation effroyable pour les Trail Blazers, 124-59, soit 65 points dans la vue! La rencontre était dans les mêmes conditions, aucun joueur des Pacers à 20 points, un pourcentage abusif (64%) alors que Portland ne marquait pas une fois vingt points dans un quart-temps et restait cloué à 33% de réussite. La très grande majorité des scores fleuves ont surtout eu lieu dans les années 60 et 70. Pour conclure, c’est bien Chicago qui a fait taire tout le monde. Miami se faisait démolir dès le premier tour des playoffs et Cleveland était éliminé en finale de conférence.
LE BOX SCORE
QUELQUES IMAGES DU MATCH
Crédits photo : NBA.com
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