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Les plus belles surprises de la March Madness : Les Waves de Pepperdine de 1982

March Madness NCAA

Actuellement diffusée sur Ma Chaîne Sport depuis le 15 mars jusqu’au 4 avril 2016, la March Madness a montré que des petites équipes ont déjoué les pronostics et enflammer tout le continent nord-américain. L’exemple avec les Waves de Pepperdine de 1982.

Comme chaque année depuis 1939, le mois de mars aux États-Unis est consacré à la March Madness. Ce tournoi rassemblant les meilleures équipes de collège Basketball (universités) est le théâtre de rencontres spectaculaires et surprenantes, qui se conclut par un final four sacrant la meilleure équipe du pays. Comme toutes compétitions, des équipes surprises pointent le bout de leur nez comme les Waves de Pepperdine.

LES WAVES AU SEIN DE LA WCC 

Situées à Malibu en Californie, cette université évolue au sein de la West Coast Conference (WCC). Si le programme de l’université de Pepperdine ne fait pas partie des plus faibles de la conférence, il reste néanmoins loin derrière celui des Bulldogs de Gonzaga, des Gaels de Saint Mary’s ou bien encore des Cougars de Brigham Young (BYU).

CONSTRUCTION ET DOMINATION 

jim harrickSous la houlette du Head Coach Jim Harrick, ancien assistant auprès des Bruins d’UCLA, les Waves de Pepperdine écrasent la West Coast Conference au début des années 1980. Ils présentent un bilan de 22 victoires pour 7 défaites à l’approche de la March Madness 1982. Ils éliminent au premier tour les Pittsburgh Panthers sur le score de 99-88, avant de s’incliner au deuxième tour du tournoi contre les Beavers d’Oregon State, champion de la Pac-10 sur le score 70-51.

La saison 1982-1983 s’annonce prometteuse pour les hommes d’Harrick. Disposant d’une ossature expérimentée composée de Dane Suttle, Orlando Phillips et Bill Sadler, les Waves sont logiquement les favoris de la WCC. Ils confirment leur statut de trouble-fête, le 27 décembre 1982. Ce soir-là, à domicile au Firestone Fieldhouse, ils tiennent tête au Cougars de Houston de Clyde Drexler et Hakeem Olajuwon, ogre de la Southwest Conference  et candidat sérieux au titre national. Ils finissent par s’incliner sur le score de 92-93, s’attirant par la même occasion les louanges des observateurs.

Avec un bilan de dix victoires pour deux défaites, les Waves remportent la WCC, et toutes les récompenses de celle-ci. John Harrick est élu Coach of the Year, Suttle et Phillips se partagent le titre de MVP. Cependant, la faiblesse de leur conférence joue en défaveur de l’équipe, ils se retrouvent opposés aux Wolfpack de North Carolina State lors du premier tour de la March Madness. Les champions de l’ACC (Atlantic Coast Conference), classés 12éme au ranking national et favoris de la rencontre, ne s’attendent pas à disputer, un des plus grands matchs de premier tour de l’histoire de la compétition.

CŒUR DE CHAMPION 

suttleLe coup d’envoi de la rencontre est donné le 18 mars 1983, au Gill Coliseum, antre des Beavers d’Oregon State. Jim Valvano, Head Coach des Wolfpack, possède au sein de son effectif un des pivots les plus dominants de la ligue, en l’occurrence Thurl Bailey. Il oriente donc son attaque vers le secteur intérieur, pensant que son joueur prendra aisément le dessus sur son adversaire direct. Grave erreur d’appréciation. En effet, Orlando Phillips l’intérieur des Waves, cumule une moyenne de 1,7 block et 9,6 rebonds en saison régulière. Il met littéralement à mal son adversaire permettant à son équipe de compter que deux points de retards à la mi-temps. La rencontre est âpre, les Wolfpack alternent entre prise à deux et défense en zone 2-3, obligeant Dane Suttle l’arrière des Waves, à prendre des tirs compliqués, faisant chuter considérablement son pourcentage aux tirs. Aucune des deux équipes ne parvient à se départager lors du temps réglementaire.

Alors qu’il ne reste que 10 secondes à jouer en prolongation, les Waves mènent 59-57 et s’apprêtent à réaliser l’exploit de ce premier tour. Dereck Whittenburg, le meneur des Wolfpack est sur la ligne des lancers-francs (après une faute imaginaire), compte tenu des règles spécifique au collège Basketball, il ne dispose pas de deux lancers, mais d’un seul. Il fait exprès de le manquer, et c’est l’intérieur remplaçant de North Carolina State Cozell Mcqueen, qui récupère le cuir et marque, propulsant les deux équipes dans une nouvelle prolongation. Les Waves ont laissé passer leur chance durant la rencontre, et ce sont finalement les Wolfpack qui sortiront vainqueur de cette rencontre de titan sur le score de 69 à 67.

L’université de Pepperdine sort avec les honneurs de la March Madness 1983, contribuant à la magie de cette compétition. Les Wolfpack, auteurs d’un parcours rocambolesque, remporteront le tournoi face aux Cougars de Houston, dans l’une des plus belles finales de l’histoire du Collège Basketball.

L’APRES

À l’issue de la saison, les trois joueurs majeurs du programme de Pepperdine se présentent à la Draft 1983. L’arrière Dan Suttle, fut sélectionné en 152 éme position par les Kansas City Kings. L’intérieur Orlando Phillips, fut sélectionné en 69 éme position par les Los Angeles Lakers, mais ne disputera aucune rencontre pour la franchise californienne. Il fera néanmoins le bonheur de l’équipe française de Pau-Orthez, avec laquelle il disputera la Ligue des champions, durant la saison 1992-1993. Bill Sadler sera sélectionné au 8 éme tour par les Mavericks de Dallas, mais ne sera pas retenu au sein de l’effectif.

Après neuf saisons passées à la tête des Waves, Jim Harrick prend la tête des Bruins d’UCLA en 1988. Avec cette équipe, il remporte trois titres de saison régulière au sein de la P.A.C-10 (92, 95, 96), et mène les Bruins au titre national, en 1995, avec un bilan de (32-1), vingt ans après leur dernier sacre. Il sera également récompensé, cette année-là, par le Naismith Collège Coach of the Year. Affichant un superbe bilan de 192 victoires pour 62 défaites en huit années, il quitte finalement le programme californien en 1996, après une défaite au premier tour de la March Madness.

North Carolina State – Pepperdine, match du premier tour NCAA 1983

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Rédacteur Basket rétro, @Belile81

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