1993. Alors que les Bulls signent un three-peat retentissant, le CSP Limoges fait lui aussi la une des journaux en devenant le premier club français à remporter l’Euroleague.

Si l’exploit est de taille pour les limougeauds, Michael Jordan s’habitue pour sa part à dominer la NBA saison après saison, si bien qu’une certaine lassitude s’invite dans son quotidien et lui fait perdre sa motivation. On connaît la suite. L’idole des Bulls annonce sa première retraite et se dirige vers une courte carrière dans le Baseball.

L’histoire aurait pourtant pu être bien différente. Victime de Sa Majesté lorsque les Tar Heels avaient dominé son université de Houston en demi-finale du Final Four NCAA 82, Michael Young confie avoir été en contact avec Jordan à l’été 93.

« La rumeur se propageait comme quoi Michael pensait à arrêter sa carrière. En 1993, il avait déjà tout gagné et n’avait plus de motivation. A Limoges, c’était encore l’euphorie. On était sur le toit de l’Europe, et on voulait y rester» se rappelle l’ancien ailier du CSP.

Et en quelque coups de fils, le sort a bien failli basculer.

« J’ai réussi à joindre Mike. On s’était affronté en NCAA, et il était au courant de notre parcours en Europe. Je l’ai alors défié. Je lui ai dit que remporter un titre d’Euroleague était bien plus dur que d’être champion NBA, et que s’il y avait un challenge qu’il n’avait pas encore relevé, c’était celui-là ! »

L’esprit de compétition de Jordan le pousse à envisager cette nouvelle carrière.

« Je l’ai senti vraiment intéressé. Mais malheureusement, des éléments extra-basket l’ont poussé à choisir une autre voix»

Si Jordan ne redoutait pas la transition NBA-FIBA, c’est davantage la transition Chicago-Limoges qui le fit opter pour une reconversion dans le baseball. Un choix que les français peuvent regretter, et plus particulièrement le CSP qui aurait réalisé alors la signature la plus incroyable de l’histoire du sport français.

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