Pendant plus de 15 ans, les Spurs enchaînent des saisons à plus de 50 victoires (mis à part la saison 1998-1999, marquée par un lockout, conclue par 37 victoires et 13 défaites pour les Spurs). Ce record en la matière est la preuve de la réussite d’une incroyable dynastie. Flasback sur leur premier titre de l’histoire remporté le 25 juin 1999.

En 1997, Tim Duncan rejoint un effectif assez complet, construit autour du pivot David Robinson. Il forme avec l’Amiral un duo intérieur impressionnant, surnommé les Twin Towers. L’expérience de l’Amiral, dans la force de l’âge, et le talent du jeune Tim Duncan ont fait passer les Spurs du statut d’outsider à celui de candidat au titre. Gregg Poppovich est arrivé en 1996 pour son premier poste de Head Coach, après avoir été assistant pour diverses équipes pendant 20 ans.

Duncan, décalé au poste 4 du fait de la présence du pivot Robinson dans l’effectif, a très vite pris le leadership des Spurs. Là où il y aurait pu avoir une guerre d’égos avec son aîné, bien installé dans la ligue et déjà entré dans la légende, Robinson a vu l’opportunité de gagner enfin son premier titre. En effet, en 1998-1999, pour sa saison sophomore, Duncan est déjà membre pour la seconde fois de la All-NBA First Team. Ce duo était de plus très bien entouré par des bons joueurs tels que Steve Kerr, Avery Johnson ou encore Sean Elliot. De quoi faire des Spurs l’un des favoris pour le titre.

Un désaccord portant principalement sur le salary cap entre les propriétaires et les joueurs a conduit en 1998 au lockout. Cette grève a duré plusieurs mois dans le début de la saison, avant qu’un accord soit trouvé. La saison a donc été raccourcie à 50 matchs, les Spurs en remportant 37 rencontres, leur permettent d’occuper la première place de la Conférence Ouest.

Les Spurs sont inarrêtables en playoffs et ne perdent qu’un match avant les finales NBA. Duncan est en grande forme, atteignant les moyennes de 23 points, 11,5 rebonds et 2,6 contres sur l’ensemble des playoffs. Robinson se conforme à son rôle de lieutenant mais n’est pas en reste, avec 15,6 points, 10 rebonds et 2,4 contres par rencontre. Sean Elliott (12 points à 40 % à trois points) et Avery Johnson (12,6 points) apportent de la variété dans le jeu offensif des Spurs. Mais il faut surtout noter une défense de fer des Twin Towers et du reste des Spurs, qui est leur marque de fabrique. Les Spurs encaissent en effet moins de 85 points par match, étant la troisième défense NBA.

La Conférence Est a pour sa part été assez ouverte, permettant au huitième de la Conférence, New York, d’accéder aux finales. Les Knicks rencontrent ainsi les Spurs mais sont diminués par la blessure de Pat Ewing. Ils ne remportent qu’un match dans ces finales et sont balayés 4-1 par San Antonio.

Le dernier match de la série est marqué par une fin de match tendue. Dans la dernière minute, sur un shoot à trois points dans le corner, Avery Johnson donne l’avantage aux Spurs. Une bonne défense sur Latrell Sprewell de l’autre côté du terrain a donné aux Spurs ce premier titre. Tim Duncan est très logiquement nommé MVP des finales.

Ce premier trophée pour San Antonio est loin d’être le dernier. A nouveau champions à 4 reprises depuis, et désormais champions en titre, Tim Duncan et Gregg Poppovich en ont fait du chemin depuis.

Voici le shoot et l’action défensive du titre, permettant à San Antonio de remporter ce cinquième match sur le score de 78 à 77.

Crédits photo : Spurs Nation/Sports Illustrated